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C’est arrivé ce soir ?

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C’est arrivé ce soir ?

C'est acquis. L'OL va sortir ce soir, entre Gerland et Bernabeu, de Ligue des Champions. Une question d'habitude pour un club qui gicle depuis sept saisons au stade des huitièmes ou presque. Mais une première pour ce qui est de l'unanimité que fait l'issue probable de ce nouveau tour en phase finale de C1, y compris du côté d'Aulas. Le Real paraît bien trop fort pour cet OL tout juste capable de se maintenir à niveau. La fin de la classe moyenne ? Pas si vite...

Il paraît que certains matchs se jouent avant même d’être disputés. Si c’est le cas, autant dire qu’on ne donne plus cher de la peau des Lyonnais avant de rencontrer le Real en huitièmes de Ligue des Champions. La faute en grande partie à ces étranges retrouvailles qui ont obligé bien des Gones à ramener à la surface leurs deux démonstrations à Gerland contre les Galactiques première mouture. Et mieux apprécier la distance qui sépare les arabesques du Serpent à Sonnettes d’Houllier de 2005 et 2006 des dernières difficultés du collectif à Puel à remettre la main sur une idée de jeu qui n’en finit plus de le fuir depuis le milieu de l’automne.

Apocalypse LOL

Rincé comme jamais par un mois de décembre qu’il a surtout passé au bord du gouffre, avec une dernière défaite face à Montpellier en guise de secousse niveau 7 sur l’échelle de Richter, l’OL n’avait que janvier pour calmer l’inquiétude qui promettait de monter en vue de ce huitième. La première des priorités consistait à remettre la main sur une défense en pleine détresse qui, pour seul fait d’arme, pouvait se féliciter d’avoir donné à Lloris le titre de faiseur de miracles. A défaut d’avoir remis au goût du jour les interventions viriles mais correctes qui en faisaient une chic brigade en mesure d’inspirer le respect, Cris et ses hommes ont au moins eu le mérite de remettre de l’ordre au milieu de leurs stats bien foutraques –deux buts, pas plus, en cinq matchs de Ligue 1.

Mais pour en arriver là, il a fallu tailler des croupières ailleurs. Et revoir à la baisse les quelques ambitions annoncées et aperçues en début de saison. Comme l’a rappelé le dernier match de championnat face à Lens, l’OL a dû apprendre à pratiquer un jeu tout à l’économie où le bloc-équipe veille à ne pas trop se désolidariser de sa défense, quitte à abandonner la majeure partie du temps Gomis ou Lisandro en rase campagne. Résultat, alors qu’il était aussi question à la reprise de rappeler ce que leur collectif pouvait avoir dans le ventre, les Lyonnais ont aligné des prestations proches de l’insignifiant, s’en remettant à quelques passages en 4-4-2 et au supersub qui va avec, Delgado, pour emporter la mise en fin de partie. Le genre de rédemptions in extremis qui donnent quatre victoires et un nul en cinq matchs, mais après s’être laissé étouffer par Toulouse, bousculer par Lens ou sauver par le PSG.

[page]OL of Shame

Peu dire qu’avec un Real qui confirme sa tranquille montée en puissance au moment de retrouver CR9 et Higuain, on n’est plus loin de souscrire à la veine pessimiste qui annonce depuis des semaines une douloureuse façon OL of shame. Même Aulas, pourtant si prompt à donner dans la fanfaronnade en forme de contre-feu, en a délaissé son grand show sauce tycoon. C’est même lui le premier qui avait donné le ton au soir du tirage au sort, rappelant au Real qu’il tenait un signe favorable pour le reste de sa campagne de Ligue des Champions en affrontant, comme les deux derniers vainqueurs en date, l’OL au stade des huitièmes.

Une façon comme une autre de confirmer ainsi que, du rôle de Dark Horse de service sur la scène européenne, les Lyonnais jouent désormais dans la catégorie underdog. Devant ce retour à un quotidien plus banal qu’ils jugent insupportable, nombre de supporters biberonnés aux titres à répétition ont eu vite fait de désigner Puel comme le grand coupable de cette régression. Il faut sans doute y voir la suite plus naturelle d’un cycle qui doit trouver sa fin. Dans cette histoire, la double confrontation face au Real ne peut occuper la place de l’exploit retentissant en C1 qu’attend l’OL depuis des années. Il ne s’agira jamais que d’un accroc de plus dans la conquête des cœurs qu’Aulas appelle de ses vœux depuis des lustres.

En revanche, pour peu que les Gones hissent enfin le rythme et le niveau de jeu à la hauteur de l’événement qui les attend, nul doute qu’il y aura pour le club de nouvelles ambitions à trousser du côté de la Ligue 1 pour la suite de la saison et peut-être au-delà pour son avenir proche. Avec ou sans Puel dans le rôle de grand architecte, mais avec son lot de jeunes joueurs qui ont déjà su révéler de belles promesses au moment de reprendre le flambeau de leurs prédécesseurs –Pjanic en Iniesta si la L1 le veut bien, Cissokho et Bastos pour un revival du One+One côté gauche, Taffer et Belfodil en corps impatients de l’offensive–, il pourrait être question d’un peu plus qu’une simple défaite annoncée. L’amorce d’une autre histoire prête à arriver demain.

Pardon d’avoir douté, Rayan Cherki

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