Seller son sort
Les joueurs actuels seraient-ils tous des gros douillets ? C’est la question épineuse que vient de soulever Uwe Seeler, vice-champion du monde avec l’Allemagne en 1966. Agé de 70 ans aujourd’hui, Seller estime que les joueurs actuels sont des privilégiés : « Jouer deux ou trois matchs par semaine ça me fait bien rire. Ils ne font rien. Qu’est-ce qu’il y a de mieux que de jouer au football ? A l’époque nous on travaillait à côté, on aurait bien aimé jouer tous le temps. » Grande star du football teuton des années 60, Seeler bouclait ses fins de mois en travaillant en tant qu’agent commercial, une fonction qui l’amenait à parcourir une moyenne de « 60.000 kms par semaine. » Heureusement que les Allemands peuvent compter sur les Mercos, des voitures increvables, au contraire des danseuses contemporaines : « Les joueurs sont tout le temps blessés, ils ont des blessures que nous ne connaissions même pas à notre époque, peut–être ont-ils des muscles différents…Défendre la santé c’est bien, mais aujourd’hui les médecins interviennent trop souvent pour des conneries. » Amer, l’ancien combattant crache aussi sur les truqueurs ( « C’est n’importe quoi, il y a trop de théâtre » ) et n’hésite pas à critiquer la suffisance de certains : « Quand tu vois des pros qui sont fatigués au bout de 45 minutes il y a de quoi se poser des questions ? » Effectivement…