Renato à Rennes ?
Depuis quelques années, les intersaisons du Stade Rennais se déroulaient sans vrai folie, recrutant intelligemment et pour pas cher (Cech ou Kallström par le passé, Melchiot, Edman ou Mensah aujourd’hui…), l’ossature de l’équipe étant complétée par des jeunes issus de l’excellent centre de formation du club. La leçon semblait avoir été retenue depuis les années fast and furious, à l’orée des années 2000, quand Pinault faisait bruyamment claquer l’élastique de son portefeuille, lâchant biffeton sur biffeton pour acheter à prix fort des brêles surcotées : Lucas, Loeschbor, Fleurquin, Turdo, Vander, Ivanov, la galerie des monstres est non exhaustive. Et pourtant, on apprend par Ouest-France que les dirigeants du Stade Rennais, Frédéric de Saint-Sernin et Pierre Dréossi (François Pinault investit dans l’art, c’est plus sûr, tandis que son fiston François-Henry, toujours maqué à Salma Hayek, a sûrement autre chose à foutre…), seraient en ce moment même au Brésil, à faire le forcing auprès des dirigeants du Flamengo dans le but avoué de faire signer le prodige Renato, 19 ans, annoncé par les médias locaux comme le futur Kaká. Comme au bon vieux temps où Severino Lucas débarquait en Bretagne avec l’étiquette de futur Ronaldo pour 20 millions d’euros, somme record pour l’époque ! Pour Renato, lié théoriquement à Flamengo jusqu’en 2012, le prix du transfert est fixé à pas moins de 30 millions d’euros. Egalement suivi par Chelsea et Arsenal, le jeune Brésilien la joue de son côté serein : « Je suis très calme car Kléber sait que je veux rester à Flamengo. Le championnat vient juste de commencer et je souhaite vraiment aider mon club à être performant et pourquoi pas l’aider à gagner le championnat. » Son club étant gravement dans la merde financièrement, le joueur pourrait malgré tout être contraint d’émigrer précipitamment en Europe. D’un maillot rouge et noir à un autre, les supporters stadistes peuvent quoi qu’il en soit commencer à prier pour que l’adaptation de Renato s’avère plus convaincante que celle de ses clinquants et onéreux prédécesseurs.
RD