- C1
- J7
- PSG-Manchester City
Barcola, plus vraiment là ?
Enfin décisif la semaine dernière après deux mois de creux, Bradley Barcola attend toujours de trouver le déclic en Ligue des champions. Près d’un an après son seul but dans la compétition à ce jour, la réception de Manchester City dans un contexte particulier pour le PSG apparaît comme une occasion en or.

Deux mois, cela peut parfois ressembler à une éternité. Mais après une passe difficile, Bradley Barcola a retrouvé un peu de sa superbe en l’espace de quelques jours. Passeur puis buteur à Espaly en Coupe mercredi puis à Lens en championnat samedi, l’ailier parisien n’avait plus été décisif depuis un doublé à Angers, le 9 novembre. De quoi espérer la passe de trois ce mercredi soir face à Manchester City, dans une troisième compétition différente ? Cela équivaudrait alors à doubler ses – maigres – statistiques dans une Ligue des champions qu’il peine à dompter, lui qui n’a plus fait trembler les filets depuis le huitième de finale aller contre la Real Sociedad voilà près d’un an (son seul but sur la scène européenne à ce jour).
C1, c’est (presque) rien
Virevoltant pendant les trois premiers mois de la saison, le n°29 parisien n’a en effet jamais réussi à retranscrire ce niveau de performance en semaine. Alors qu’il enfilait buts et exploits chaque week-end, l’attaque rouge et bleu, elle, enchaînait les désillusions face à Arsenal, le PSV ou l’Atlético de Madrid, n’étant sauvée face à Gérone que par une bévue de Paulo Gazzaniga. Mais depuis novembre donc, plus grand-chose à se mettre sous la dent pour celui qui a rendu son badge de meilleur buteur du championnat. Et un bilan en Ligue des champions qui, pour l’heure, n’a rien d’un leader offensif au sein d’une équipe ambitieuse dans la compétition (seize matchs, un but et une passe décisive).
Je traverse des moments un peu plus difficiles que d’autres, j’essaie de me remettre à fond dedans et de penser à 100 % au football et me donner à fond pour retrouver ce niveau-là.
« Il y a des moments comme ça. Dans la vie, on peut ne pas être bien, il n’y a pas que le foot, confiait-il après la qualification arrachée contre Espaly en Coupe de France. Je traverse des moments un peu plus difficiles que d’autres, j’essaie de me remettre à fond dedans et de penser à 100 % au football et me donner à fond pour retrouver ce niveau-là. » Ces efforts lui ont donc permis de retrouver le sourire dans l’Artois, avec notamment un but décisif plein de sang-froid pour arracher la victoire dans les dernières minutes. « La vérité, c’est que c’est un grand joueur qui a eu des matchs plus difficiles. Je suis heureux pour lui, il marquera encore plus de buts », soufflait dans la foulée Fabián Ruiz, tout heureux d’avoir avant cela profité de l’offrande de son jeune camarade pour égaliser.
Trouver le bouton d’allumage
Ce choc au sommet contre Manchester City, dont dépendra largement l’avenir européen de son équipe, serait donc un moment choisi pour porter pour la première fois les siens dans un très grand rendez-vous. Orphelin de Kylian Mbappé, le PSG a certes fait le choix de répondre – du moins sur le papier – par le collectif, à l’image d’un Luis Enrique désireux de voir plusieurs joueurs atteindre la quinzaine de buts cette saison (une mission que Barcola est bien parti pour accomplir, du moins dans les frontières hexagonales). Mais force est de constater que c’est avant tout le secteur offensif qui vaut au club de la capitale de se retrouver au bord du gouffre à deux journées de la fin de la phase de ligue. Six buts marqués en six rencontres et aucun geste décisif de la part d’un joueur appelé à devenir l’une des stars offensives de l’effectif, la récolte est faible.
Après avoir appelé à de nombreuses reprises à ne pas mettre sur un piédestal ou à enfoncer son joueur à chaque sortie réussie ou manquée, Enrique a souligné le positif samedi soir dans les travées de Bollaert. « Les joueurs ne sont pas des machines, il n’y a pas un bouton pour les allumer. Il faut toujours donner le maximum, et quand ils manquent de clairvoyance, je leur dis toujours de venir aider en défense et de participer aux efforts. On a tous confiance en lui, ces buts vont lui donner un peu plus de confiance aussi, et il répond à cette confiance avec du travail. C’est la meilleure saison de sa carrière. » Il serait temps de voir si elle peut vraiment devenir exceptionnelle, surtout que les Citizens représentent pour l’ancien Lyonnais l’une des dernières proies possibles afin de marquer des points avant l’arrivée d’un certain Khvicha Kvaratskhelia et ses… deux buts en C1.
Par Tom Binet