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Pour l’OL comme pour le PSG, une finale pour tout oublier
La Première Ligue version 2024-2025 rendra son verdict ce vendredi au Groupama Stadium, où Lyon et le PSG ont rendez-vous pour le titre (21h). Une finale qui permettra à l’une des deux équipes de sauver sa saison, et qui actera un échec cuisant pour l’autre.

C’est dans les vieux pots que le football féminin fait ses confitures les plus renommées. Cette année encore, le titre de champion de France se jouera entre l’Olympique lyonnais et le Paris Saint-Germain. Les deux meilleures équipes de la phase régulière se retrouvent en finale du championnat vendredi soir au Groupama Stadium, avec une grosse pression sur les épaules. Lyonnaises et Parisiennes entreront sur la pelouse avec la menace d’une saison blanche : le Trophée des championnes est mort et enterré, la Coupe de France est tombée dans la besace du Paris FC et pour la troisième fois sur les cinq dernières années, aucun club français ne participera à la finale de la Ligue des champions. Malheur au vaincu, donc…
L’OL férocement régulier, mais pas récompensé
Orphelin de Sonia Bompastor, l’OL a remis son destin entre les mains de Joe Montemurro, ancien coach d’Arsenal et de la Juventus. Renforcées par l’arrivée de Tabitha Chawinga, meilleure joueuse du championnat en 2023-2024, les Fenottes ont survolé le championnat : 22 matchs, 20 victoires, 2 nuls, 97 buts marqués, seulement 7 encaissés. L’OL est passé et tout le monde a trépassé, à l’exception du PFC, qui a tenu le 0-0 à Charléty et arraché le 2-2 dans le Rhône. Dans un monde sans play-off, l’OL aurait déjà fêté son 18e titre de champion il y a plusieurs semaines. Mais la nouvelle formule, lancée la saison passée pour accroître l’intérêt de la Première Ligue, ménage le suspense et titille les nerfs lyonnais.
Toutes compétitions confondues, l’OL affiche un bilan de 30 victoires, trois nuls et une défaite cette saison. La bande de Wendie Renard n’est cependant pas à l’abri de finir sans aucun trophée, puisque son nul contre Reims a précipité sa chute en Coupe de France (10-9 aux tirs au but) et que son seul revers, contre Arsenal, lui a coûté sa qualification en finale de la Ligue des champions. « C’est dommage de finir la saison avec dix points d’avance et de devoir encore se battre pour le titre, a commenté Eugénie Le Sommer, qui ne compte pas partir les mains vides. À nous de montrer qu’on est encore plus fortes. » Pour éviter l’affront d’une saison blanche, d’autant que le souvenir de la précédente, en 2020-2021, est encore frais.
Sur la brèche
Dans le coin opposé, le PSG avance dans un brouillard particulièrement épais. Sa campagne européenne a pris fin dès le mois de septembre, lors des barrages. Le coach Fabrice Abriel a réussi à mettre le vestiaire sur les nerfs. Un accrochage avec Grace Geyoro par-ci, une prise de bec avec Sakina Karchaoui par-là… La meilleure buteuse de l’histoire du PSG, Marie-Antoinette Katoto, passe plus de temps sur le banc que sur les terrains depuis son refus de prolonger. Il y a quelques jours, elle était même front contre front avec le directeur sportif Angelo Castellazzi. Le club vit bien, comme on dit.
Les Parisiennes ont raté leur première bouée de sauvetage en finale de la Coupe de France. Elles ont une nouvelle occasion d’éviter la noyade vendredi soir. Sans Abriel, mis à la porte il y a dix jours, mais avec Paulo Cesar, qui a essayé de ramener un peu de bonnes ondes et de calme dans un navire secoué par les tempêtes. Les Parisiennes n’ont plus battu les Fenottes depuis décembre 2022 (0-1), à l’époque grâce à Kadi Diani, qui est depuis passée chez l’ennemi. Elles ont d’ailleurs perdu leurs cinq derniers duels avec le caïd national. Malgré tout, elles ne sont qu’à un match de leur deuxième titre national, après celui de 2021. Le PSG est sur un fil, à l’image de sa saison, définitivement chaotique, mais potentiellement historique. Le sel des play-off est là : en 90 minutes, une saison entière peut totalement basculer. Et cette année plus que jamais, quel que soit le résultat, le soulagement du gagnant sera à la hauteur du mal de crâne du perdant.
Marie-Antoinette Katoto signe à OL LyonnesPar Quentin Ballue