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Pascal Cygan, cité par Mamdani : « Ma technique et mon toucher de balle étaient apparemment inoubliables »
Il y a deux jours, Zohran Mamdani, nouveau maire de New York, a à nouveau fait preuve de sa culture foot et de sa passion pour Arsenal au cours d’un podcast. Une déclaration d’amour aux Gunners qui a valu un bel hommage et une mise en lumière inattendue à Sébastien Squillaci, Marouane Chamakh et Pascal Cygan. Agréablement surpris, l’ancien Lillois revient sur cette séquence Kamoulox au possible.
Pour commencer, à quels joueurs pensez-vous en vous levant ?
Je pense à mon ami Robert Pirès.
Et sinon, dans les joueurs actuels ?
J’ai un très mauvais souvenir de Messi, qui m’a donné beaucoup de fil à retordre quand j’étais à Villarreal. J’adore aussi Micky van de Ven, qui semble avoir un gros potentiel. Je suis étonné qu’il fasse une deuxième saison à Tottenham et qu’il n’ait pas trouvé un club plus huppé avant que son prix n’augmente fortement.
Vous avez une personnalité mondiale qui parle de vous, ça va résonner un peu partout, c’est fantastique. C’est mieux que de gagner au loto quelque part.
Comment vous avez appris cette dédicace inattendue de Zohran Mamdani, nouveau maire de New York ?
C’est un ami, Jean-Michel, un ancien dirigeant de club ici dans le Nord, qui a reçu une alerte sur son téléphone et qui m’a appelé pour me dire que le maire de New York parlait de moi. Ma technique et mon toucher de balle étaient apparemment inoubliables. (Rires.) J’ai entendu dire qu’on était des flops d’Arsenal (avec Squillaci et Chamakh). Mais à quel moment on est des flops ? Quand Arsène Wenger nous recrute, ce n’est pas pour remplacer Sol Campbell, international anglais, qui a déjà plus de 8 ans en Premier League. Marouane Chamakh, il ne remplace pas Thierry Henry pour l’effacer des tablettes ou des records de buts du club. On est des joueurs d’Arsenal, à notre niveau bien évidemment, il faut des stars, des joueurs de complément, des remplaçants. Nos contrats n’étaient pas les mêmes. Si Marouane Chamakh devait remplacer Henry, il serait multimillionnaire ! S’il n’y a pas ces trois joueurs-là dans l’équipe, je ne dis pas que les résultats seraient différents, mais on a eu notre utilité. J’ai quand même joué plus de 90 matchs en 4 ans avec Arsenal. À quel moment j’ai raté mon passage ? La preuve, c’est que même le maire de New York parle de moi !

Ça n’était pas dans votre bingo de 2025, ça ?
Non, c’est même mieux quelque part. Vous avez une personnalité mondiale qui parle de vous, ça va résonner un peu partout, c’est fantastique. C’est mieux que de gagner au loto quelque part.
Vous avez senti les retombées médiatiques de cette citation ?
Le téléphone n’arrête pas de sonner depuis mardi soir. Ce matin, M6, L’Équipe, beaucoup d’amis qui ont reçu les notifications et encore quelques amis aujourd’hui.
Un poste d’adjoint aux Sports m’irait parfaitement.
Ce ne serait pas le moment de gratter un voyage tout compris à New York ?
Plein de gens s’imaginent ça, mais un poste d’adjoint aux Sports m’irait parfaitement ! (Rires.) Plus sérieusement, je n’attends pas de retour ou quoi que ce soit.
Vous y êtes déjà allés ?
Non, mais c’est une ville qui attire énormément, en tout cas à mes yeux. Dynamique, tournée vers le sport, avec son marathon mondialement connu.
On manque un peu de politiques qui parlent de sport comme ça en France…
Ça se voit de plus en plus maintenant. Les politiciens accaparent les performances sportives de plus en plus pendant leur mandat. Que ce soit pendant les JO, les coupes du monde ou autres. On voit Emmanuel Macron, pour ne pas le citer, dans le vestiaire à partager une bière, être dans les tribunes ou échanger des mots avec les joueurs, avant la compétition même. On sent que ça devient un outil important pour le travail politique.
Qu’est-ce que vous faites désormais ? Toujours dans le foot ?
Je ne fais rien. J’attendais des propositions. J’étais en contact avec Patrick Vieira à son époque de Strasbourg, qui cherchait un adjoint, mais ça ne s’est pas fait.
C’est un objectif de revenir dans le milieu ?
J’aimerais bien. Je me serais bien vu épauler Patrick, mais ça ne s’est pas fait, tant pis. Je me vois bien aider. J’ai quand même eu la chance de connaître les deux plus grands championnats, deux des plus grands entraîneurs de leur moment, Arsène Wenger et Manuel Pellegrini. Des entraîneurs avec des philosophies de jeu que beaucoup d’équipes essayent de copier.
🏆 Invincible Happy birthday to Pascal Cygan! 🎈 pic.twitter.com/I1zcCgvLJ6
— Arsenal (@Arsenal) April 29, 2020
Pour revenir à nos moutons, vous suivez toujours les Gunners ?
Oui, évidemment.
Est-ce que c’est pour cette année, la relève des Invincibles ?
Cette année peut être la bonne. J’espère qu’on ne va pas leur porter l’œil en leur mettant encore plus de pression et de tension sur eux, étant donné qu’ils ont l’habitude d’être chasseurs plutôt que chassés. Maintenant, s’ils sont épargnés par les blessures, ce qui malgré tout ne semble pas être le cas, et pourtant ils arrivent à rester premiers… Je pense que quand les blessés comme Martin Ødegaard et Gabriel Jesus vont revenir, ils apporteront un énorme plus. Et grâce à ça, il ne devrait pas y avoir de chute comme les années précédentes.
Vous avez un pronostic pour le match contre le Bayern ?
Le match a bien évidemment de l’importance parce qu’il vaut trois points et que c’est important pour la qualif’ ou le top 8. Mais finalement, peu importe le résultat. C’est un peu comme Paris l’année dernière, ce n’est pas maintenant qu’il faut gagner contre ces équipes-là. C’est en quarts, en demies, quand l’élimination sera directe. Je vois bien un match nul entre deux équipes aux styles opposés. Un gros 1-1 ou 2-2.
Vous êtes retourné à l’Emirates depuis votre départ d’Arsenal ?
J’y suis retourné pour un match d’anciens. Pour le jubilé de Dennis Bergkamp, à l’inauguration du stade, et j’y suis retourné deux fois. Un match contre l’AC Milan et un contre le Real Madrid, mais jamais en tant que supporter.
Qu’est-ce que vous retenez de vos années à Arsenal ?
Les succès, déjà. Regardez, le maire de New York arrive encore à ce souvenir de cet épisode, de cette épopée extraordinaire qu’on a pu vivre tout ensemble. Comme lui, mais pas en tant que maire de New York, simplement comme supporter parce qu’à l’époque, il était juste un simple adolescent supporter de son club.
Arsenal-Bayern, deux machines très différentesPropos recueillis par Julien Faure
























