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OL : la signature Paulo Fonseca

Par Thomas Morlec
3 minutes

Au bord du précipice après sa suspension de neuf mois, Paulo Fonseca a laissé passer la tempête avant de construire une équipe compétitive malgré l’absence de stars. Le beau début de saison de Lyon est en grande partie à mettre à son crédit.

OL : la signature Paulo Fonseca

Viré au bout de six mois à l’AC Milan et suspendu pendant neuf mois en mars dernier pour son coup de sang sur l’arbitre Benoît Millot, Paulo Fonseca revient de loin. Proche d’être limogé après ce dérapage, l’entraîneur portugais, successeur de Pierre Sage, a connu beaucoup de crises à Lyon, dont une majeure cet été avec la menace de la rétrogradation en Ligue 2, mais semble enfin respirer avec le beau début de saison du club rhodanien, deuxième du championnat avec le même nombre de points que le PSG. Un revirement de situation qu’il est allé chercher avec sa sueur, son staff et surtout son tableau noir.

Une patte affirmée

La situation économique de l’OL n’a pourtant pas aidé Fonseca. À la fin du mercato estival, les principaux cadres de l’équipe – Rayan Cherki (Manchester City), Alexandre Lacazette (Neom), Lucas Perri (Leeds United) ou encore Georges Mikautadze (Villarreal) – ont mis les voiles, et de nombreux doutes pouvaient apparaître quant à la capacité de cette équipe à jouer les premiers rôles. Surtout dans le secteur offensif, où les Gones n’ont recruté qu’un attaquant, Martín Satriano.

Nous n’avons pas de star ici : la star, c’est l’équipe, et tous les joueurs comprennent l’importance de travailler ensemble.

Paulo “Luis Enrique”Fonseca

Il en fallait bien plus pour déstabiliser l’entraîneur rhodanien, habitué à modeler les équipes à sa façon, notamment en la transformant en formation dominante, comme il avait pu le faire avec le LOSC par le passé. « Je pense que lorsqu’un groupe travaille de cette manière et que l’équipe est la priorité de tous, il est difficile d’avoir un joueur qui pense différemment, a pointé le technicien en conférence de presse ce mercredi. Nous n’avons pas de star ici : la star, c’est l’équipe, et tous les joueurs comprennent l’importance de travailler ensemble. »

Avec un collectif porté par Corentin Tolisso, la recrue Tylon Morton ou encore Clinton Mata, cet OL, habitué à évoluer en 4-2-3-1 ou en 4-3-3, n’est assurément pas le plus enthousiasmant, sur le papier, mais la mayonnaise prend. Et pas qu’un peu. Avec 17 victoires en 26 matchs, Fonseca peut fanfaronner avec ses 64% de succès sur le banc rhodanien, ce qui lui permet même de devancer un certain Gérard Houllier (63,9%). Au-delà des chiffres, l’entraîneur fait l’unanimité auprès de ses joueurs. « Paulo Fonseca est très très fort tactiquement. Il a une approche différente à chaque match, c’est ce que j’aime avec lui », a soufflé son capitaine après la courte victoire à Lille le week-end dernier (0-1). L’animation proposée est bien huilée et accouche souvent de belles séquences de passes, démontrant que, collectivement, cette formation a un beau potentiel.

Une défense retrouvée

Autre aspect qui explique les bonnes dernières semaines des Gones : la solidité défensive. C’est simple, l’OL n’a pris que trois buts cette saison (en infériorité numérique contre Rennes) et a surtout signé six clean sheets toutes compétitions confondues. Une performance notable pour une équipe raillée pour ses errances défensives ces dernières années. « C’est une conséquence de notre jeu, assure Fonseca. Bien sûr, avec de tels résultats, on pourrait penser que le focus est uniquement défensif. Mais je ne veux pas que les joueurs considèrent que ne pas prendre de but est l’objectif principal. » Face à Salzbourg, l’une des équipes les plus coriaces que les Gones auront à affronter dans cette phase de ligue de C3, Paulo Fonseca pourra profiter d’être sur le banc pour guider les siens vers un nouveau succès européen. Histoire de ne pas enrayer la dynamique et que ce beau rebond ne soit pas seulement un tube de l’été.

Paulo Fonseca en pince pour Mathys De Carvalho

Par Thomas Morlec

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