Une mi-temps pour poser son étreinte, une autre pour avaler sa proie : l'OM de De Zerbi est un serpent et n'a laissé aucune chance à des Messins chétifs. Le Danois Matt O'Riley a été le grand bonhomme de cette sortie qui place l'équipe phocéenne en tête de la Ligue 1.
FC Metz 0-3 Olympique de Marseille
Buts : Paixão (51e), O’Riley (69e) et Gouiri (77e) pour l’OM
C’était un samedi après-midi d’automne idéal pour une balade en forêt. Un programme parfait pour s’oxygéner un bon coup avant de plonger dans les jours raccourcis. Pourtant, plus de 25 000 personnes ont choisi de se masser à Saint-Symphorien pour vivre un match en apnée et sortir avec un bon mal de crâne. Un match où des Marseillais confiants et conquérants avaient pour mission de poursuivre leur belle série de trois victoires (PSG, Strasbourg et Ajax) sur le terrain de la lanterne rouge de Ligue 1, en manque de réussite et de points. Au moment de passer à la caisse : le charriot est bien rempli pour le FC Metz, incapable de rivaliser avec cet OM plein de sérénité et de bonnes idées.
La première demi-heure a justement illustré la différence de dynamique : l’OM entame un siège de la surface messine et arrive à se rapprocher de sa cible grâce aux accélérations de Robinho Vaz (préféré à Amine Gouiri et Pierre-Emerick Aubameyang) et aux frappes subites de Mason Greenwood. Angel Gomes ne peut correctement reprendre la remise du premier, quand le second touche le poteau. La pauvreté technique des Lorrains les empêche de répondre, même si quelques contres ou la vitesse de Cheikh Sabaly pour intercepter une passe entre Nayef Aguerd et Geronimo Rulli ont pu faire transpirer les Phocéens. Le score n’a pas bougé à la mi-temps, mais ce sont quand même les Grenats qui ont le plus de dommages à déplorer : après une course poursuite avec Vaz, le taulier Jean-Philippe Gbamin s’est plaint de douleurs aux côtes et a dû céder sa place à Maxime Colin dès la 20e minute. Pas un gage de sécurité pour la suite des opérations.
O’Riley fait dérailler les Messins
Ce statu quo ne tiendra pas bien longtemps. Alors que Gauthier Hein offre à Metz une première (et dernière) frappe cadrée au retour des vestiaires, il faut trois tentatives à l’OM – toutes initiées par Matt O’Riley – pour enfin trouver l’ouverture : les missiles d’Igor Paixão, joliment claqués par Fischer, et celui de Greenwood fracassant la transversale ne sont pas les bons, mais c’est une frappe contrée de l’attaquant brésilien – déjà auteur d’un doublé contre l’Ajax mardi – qui finit par faire mouche (0-1, 51e). Marseille est alors sur des rails et fait le trou sans forcer. Nayef Aguerd touche magistralement Amine Gouiri, qui rentre sur son pied droit et sert O’Riley, le Danois n’ayant plus qu’à crucifier son compatriote dans les cages mosellanes (0-2, 69e). Plus tard, Gouiri confirme sa bonne entrée en concluant agilement un une-deux avec O’Riley pour le 3-0 (77e). Imparable.
La messe est dite, sauf pour quelques idiots en tribune qui décident de s’en prendre à des sympathisants de l’OM trop démonstratifs, occasionnant l’interruption de la partie et l’intervention de joueurs comme Hein ou Pavard pour tenter de calmer les esprits. De retour au jeu, Bilal Nadir et Greenwood manquent la passe de quatre, repoussés par un Fischer fiable malgré tout. Au moment d’éteindre les spots sur cette rencontre de la septième journée, Metz n’a donc toujours pas goûté la victoire alors que les hommes de Roberto De Zerbi peuvent croquer dans une première place provisoire au classement.