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On voulait voir, on a vu et Paixão n'a pas déçu

Par Quentin Ballue, au Vélodrome
4 minutes

Peu en vue depuis son arrivée à Marseille, Igor Paixão a définitivement lancé son aventure olympienne mardi soir en claquant deux buts et une passe décisive dans la face de l'Ajax (4-0). Il en faudra plus pour justifier les 35 millions d'euros posés par l'OM pour le recruter, mais il y a de quoi être optimiste.

On voulait voir, on a vu et Paixão n'a pas déçu

Son nom n’est pas encore bien imprimé à Marseille, où les tricots floqués Greenwood, Aubameyang ou même Rabiot se promènent de manière plus visible. Le nom d’Igor Paixão risque néanmoins de s’inviter plus souvent, dans les conversations du quotidien comme sur les maillots, autour de la Canebière. Le Brésilien a sorti sa tenue de gala pour sa première au Vélodrome en Ligue des champions, inscrivant un doublé dans le premier quart d’heure. Il fallait remonter à décembre 2020 pour voir un Marseillais marquer deux fois un soir de C1, en l’occurrence Dimitri Payet, contre l’Olympiakos. Le numéro 14 a même ponctué sa prestation d’une passe décisive pour Pierre-Emerick Aubameyang. What else ?

Igor, chercheur d’or

Arrivée blessée, la recrue la plus chère de l’histoire de l’OM a dû attendre le 12 septembre pour étrenner ses nouvelles couleurs. Sorti du banc contre Lorient et à Madrid, le Brésilien a enchaîné sa troisième titularisation ce mardi. Et le Vélodrome a enfin vu ce pour quoi la direction olympienne a décidé de lâcher 35 millions d’euros. Auteur d’un bon appel dans la profondeur, Paixão a magnifié l’excellent boulot de Nayef Aguerd et Aubameyang en finissant l’action d’une frappe rasante du droit, avec sang froid, dès la 6e minute. Cela valait bien un petit pas de danse devant le virage sud. L’artificier a remis ça sans l’aide de personne, en sortant le bazooka à vingt mètres de la cage, pour enfoncer le clou à la 12e. Typiquement un but qu’un joueur en manque de confiance ne marquerait pas.

Il a montré toute l’étendue de sa panoplie en brillant dans un autre registre au retour des vestiaires : alors que l’Ajax pousse, c’est lui qui récupère le ballon dans la surface de Geronimo Rulli et lance le contre. Au bout d’un sprint de 80 mètres, il est à l’avant-dernière passe et sert parfaitement son compère Aubameyang, là où d’autres auraient cherché le triplé. Un renvoi d’ascenseur significatif de la complicité et de la relation technique en train de se mettre en place au sein de l’attaque marseillaise. Sorti à l’heure de jeu, le héros du soir a pris le temps d’applaudir le public et de graver en lui le souvenir de cette première ovation majuscule, qui fera date. Ses retrouvailles avec l’Ajax, sa victime préférée, ont peut-être provoqué le déclic tant espéré : c’est contre les Lanciers que Paixão ouvert son compteur à De Kuip, en janvier 2023, et il affiche désormais 6 buts en 8 matchs contre le club d’Amsterdam. Une défense avertie en vaut deux, mais il en aurait fallu trois ou quatre pour stopper le Brésilien.

Les critiques et le soleil

Cette soirée arrive à point nommé puisque le doute commençait à se profiler. C’est lui que Roberto De Zerbi avait sorti en premier contre le PSG et à Strasbourg, en même temps que Weah et Gouiri. Mais « les critiques, à Marseille, c’est un peu comme le soleil : il y en a toujours », rappelle l’Italien en conférence de presse. « Paixão a été blessé deux mois. Il est en train de grandir. Avec le staff, on cherche à le faire jouer de plus en plus de minutes. Ce soir, il marque donc vous le remarquez mais contre Strasbourg, on voyait déjà quelque chose de différent. »

On l’a pris blessé, on savait. On est resté presque deux mois derrière lui. Je suis très content pour lui, c’est un petit qui est toujours souriant, très travailleur. Il voulait vraiment rejoindre Marseille.

Medhi Benatia

Medhi Benatia n’était pas surpris non plus en zone mixte. « Quand je regarde le mercato et le prix des ailiers qu’on voulait cet été, il est dans les prix. C’est un joueur qui a prouvé en Ligue des champions, qui était le meilleur joueur de son championnat l’année dernière. On l’a pris blessé, on savait. On est resté presque deux mois derrière lui. Je suis très content pour lui, c’est un petit qui est toujours souriant, très travailleur. Il voulait vraiment rejoindre Marseille. Aujourd’hui, signer un doublé comme ça en Ligue des champions, pour s’adapter, pour la confiance, c’est magnifique. »

Plusieurs membres de sa famille, dont son père, étaient dans les tribunes pour ce soir très spécial. Une fois débarrassé de ses obligations médiatiques, le Brésilien a filé rejoindre ses coéquipiers au pied du virage nord pour fêter cette victoire. Comme sur le terrain, c’est lui qui donnait la leçon, mais cette fois à Robinio Vaz visiblement très curieux d’apprendre ses tips pour briller sur le dancefloor. Le buteur a retrouvé les journalistes avec sa banane en zone mixte, répétant qu’il était « très heureux » et à quel point le Vélodrome était « incroyable ». Il a quitté la presse sur un ultime éclat de rire, quand on lui a demandé deux mots en français et qu’il s’est échappé. Insaisissable, décidément, mais toujours souriant.

Le tifo marseillais en hommage au tacle de Zvunka sur Cruyff

Par Quentin Ballue, au Vélodrome

Propos recueillis par QB et Léna Bernard.

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