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Portugal et Espagne : ces modèles de transition

Par Adel Bentaha
4 minutes

La finale de Ligue des nations entre l’Espagne et le Portugal annonce du beau jeu, mais témoigne aussi d’une époque : un changement de génération réussi. Ce dont peu de sélections européennes peuvent se targuer.

Portugal et Espagne : ces modèles de transition

Ce dimanche, la finale de Ligue des nations 2025 offrira un derby. Ibérique, pour être précis. Le Portugal et l’Espagne vont en effet chercher à remporter une deuxième breloque dans le tournoi (après 2019 pour la Seleção et 2023 pour la Roja) mais surtout, à confirmer une tendance. Celle d’une transition de génération réussie, pour deux des sélections les mieux armées individuellement et collectivement aujourd’hui. La jeunesse fringante et la léthalité du style de jeu espagnol font ainsi des ravages depuis plus d’un an, au même titre que l’armada offensive portugaise, toujours efficace, malgré un sélectionneur décrié.

En Espagne, tout est donc parti du jeu. Lors de sa nomination sur le banc, Luis de la Fuente avait pourtant suscité quelques crispations. Ne disposant pas d’un CV assez ronflant aux yeux de beaucoup, le sosie de Vincent Lagaf payait également l’image parfois austère qu’il renvoyait à l’extérieur. Avant de prouver sur le terrain. Cadre de toutes les catégories jeunes pendant près de dix ans (de 2013 à 2021), De la Fuente a pris le temps de réhabiliter l’identité locale, en y mêlant les préceptes chers au football actuel : maîtrise de la possession, suivies d’attaques rapides. De sa patte a alors naturellement découlé un rajeunissement drastique de l’effectif. En l’espace de quelques mois, Pau Cubarsí, Dean Huijsen, Pedri, Gavi, Fermín López, Nico Williams, Lamine Yamal, Samuel Aghehowa – moyenne d’âge 20 ans – sont effectivement devenus les Padawan d’un Jedi de 63 ans, qui les a vus grandir aux étages du dessous. Et force est de constater qu’entre l’Euro 2024 et la rencontre face à la France ce jeudi, la furie rouge n’a laissé aucune miette à ses adversaires (enfin si, quatre aux Bleus, mais finalement sans incidence).

Le Portugal fait du beau mélange

Ce modèle de transition espagnol, le Portugal le suit également d’assez près. Si les résultats ne sont pas les mêmes, la génération lusitanienne à venir semble tout de même promettre de belles choses. António Silva, Nuno Mendes, João Neves, Vitinha, Gonçalo Ramos (champions d’Europe), Rafael Leão, Francisco Conceição et Rodrigo Mora sont les incarnations du nouveau visage présenté par le Portugal, en dépit d’une veille garde toujours présente. On peut ainsi évoquer Bruno Fernandes et Bernardo Silva, apportant une certaine sérénité au milieu de terrain. L’inconnue (ou facteur X, c’est selon) reste alors Cristiano Ronaldo. Porté par l’orgueil et l’ego, CR7 ne compte pas lâcher le steak d’ici 2026 et, en dépit des 40 ans l’empêchant de cavaler comme avant, il continue d’être aligné sur le front de cette attaque presque cinq étoiles. Une problématique à laquelle le sélectionneur Roberto Martínez peine à trouver une alternative, lui qui n’échappe pas aux critiques en raison du différentiel existant entre le matériel mis à sa disposition et le jeu parfois rudimentaire produit. Des problèmes de riches, quand on voit la régularité du Portugal depuis un paquet de temps.

D’autant qu’en regardant les voisins, ni Espagnols ni Portugais n’ont à se plaindre. Si l’on prend les deux autres membres de ce carré final de Ligue des nations – la France et l’Allemagne –, la donne est effectivement assez différente. Pour nos Bleus, le renouvellement post-2022 tarde à s’opérer. Les retraites successives de Hugo Lloris, Raphaël Varane, Antoine Griezmann, Karim Benzema (avec les circonstances que l’on connaît) et Olivier Giroud tardent, pour le moment, à être comblées, et Didier Deschamps peine, de son côté, à retrouver sa fluidité de groupe caractéristique. La demi-finale d’Euro 2024 en trompe-l’œil en est d’ailleurs un symbole. Puis, que dire des Allemands ? Contre le Portugal, mercredi dernier, aucun champion du monde 2014 n’était sur la pelouse de l’Allianz Arena pour la première fois. Une petite tarte dans la gueule, illustrée par la galère teutonne à se trouver un véritable numéro 9 depuis Miroslav Klose. Ailleurs, l’Italie, la Belgique voire, dans une moindre mesure, les Pays-Bas vivent pareil phénomène, quand l’Angleterre semble avoir trouvé une dynamique, à cependant tenir sur le long terme. L’Espagne et le Portugal, eux, sont loin de tout cela, et ne peuvent qu’aspirer à de grandes choses.

Un spectateur décède pendant Portugal-Espagne après une chute à l’intérieur du stade

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