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Rayan Cherki, désiré et doué

Par Tom Binet
4 minutes

Très attendu pour sa grande première avec l’équipe de France, Rayan Cherki a démontré l’étendue de son talent pendant une demi-heure face à l’Espagne. Si cela n’aura pas suffi à renverser la Roja, les promesses pour la suite sont déjà immenses.

Rayan Cherki, désiré et doué

« Le joueur auquel j’aimerais ressembler en équipe de France, c’est Zidane. C’est sa route que j’aimerais emprunter. » La déclaration est signée Rayan Cherki et date d’il y a seulement quelques jours, pour sa première conférence de presse dans la peau d’un (futur) international tricolore. Si le chemin est encore long, le jeune Lyonnais a clairement mis les formes avec une première entrée tonitruante contre l’Espagne, comme le double Z un soir d’août 1994 contre la Tchéquie avec un doublé (mais pas de passe décisive en revanche). Et comme d’autres anciens plus ou moins illustres de la sélection. Tant attendues, ces premières minutes du Gone avec les Bleus auraient pu ne rimer à rien au vu du scénario de la partie. L’équipe de France était alors menée 4 buts à 1 et ne mettait plus en pied devant l’autre. Mais ça, c’était avant que le n°25 ne rallume la lumière.

Il s’en sera même fallu d’un deuxième but de Lamine Yamal que les vice-champions du monde n’arrachent une prolongation totalement inespérée. Car sur cette dernière demi-heure, eux aussi ont pu prendre le sillage d’un garçon au talent inouï, à l’origine de chacun des trois buts inscrits après son apparition sur le pré. Après une première passe incroyable vers Ousmane Dembélé dont il était le seul à avoir pu calculer l’angle, son enchaînement aussi soudain que sublime a redonné vie à toute une équipe. Un décalage pour son ancien comparse lyonnais Malo Gusto dont le centre était dévié dans son propre but par Dani Vivian et une galette déposée sur la tête de Randal Kolo Muani plus tard, la France venait mourir à un petit but de la Roja. « Il a ses qualités de créativité, il met un super but, s’enthousiasmait Didier Deschamps dans la foulée sur TF1. Il y a beaucoup de joueurs offensifs intéressants, mais ils ne pourront pas tous jouer ensemble. Quand il y a la possibilité de faire des différences en venant du banc, c’est intéressant. »

Carte de visite bien reçue

Trente-deux minutes durant, le garçon a en permanence donné l’impression que la magie pouvait jaillir dès que le cuir arrivait dans ses pieds. Une magnifique manière de se présenter aux rares fans de l’Hexagone qui, pour une raison ou une autre, n’auraient pas regardé le moindre match de l’Olympique lyonnais cette saison. « Je ne suis pas quelqu’un qui appréhende les matchs. Je savais que quand j’allais entrer, il allait y avoir beaucoup d’espaces. Je suis rentré pour donner des bons ballons à mes partenaires, clamait-il au coup de sifflet final, toujours sur la Une, sans oublier de glisser un petit mot concernant ses préférences tactiques. Numéro 10 est un positionnement que j’affectionne beaucoup. J’essaye d’ouvrir le jeu quand il est fermé. »

Les supporters tricolores, y compris les plus sceptiques depuis plusieurs années devant le talent du gamin de l’académie lyonnaise, doivent aujourd’hui se réjouir de l’avoir vu choisir l’équipe de France plutôt que l’Algérie ou l’Italie. Pour mieux s’occuper de faire taire les clichés qui lui collent à la peau depuis ses débuts à 16 ans entre Saône et Rhône ? « Je ne pense pas en avoir souffert, assurait-il encore ces derniers jours. C’est juste frustrant qu’on invente des choses sur moi. Mais ça ne m’a pas gêné. J’étais impatient que vous vous rendiez compte que vous vous êtes trompés. » Le caractère est donc bien à la hauteur du talent. Et les perspectives sont radieuses, aussi bien pour la sélection qu’en club, où la possibilité de le voir progresser sous les ordres de Pep Guardiola à Manchester City a de quoi faire saliver. Zidane, lui, avait ensuite mis plus d’un an avant de devenir un cadre avec le maillot frappé du coq. Rendez-vous à la Coupe du monde en 2026 ?

Une leçon de foot-boulimie

Par Tom Binet

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