- Ligue des nations
- Demies
- Espagne-France
Espagne-France : revoir Munich et sourire
Comme le PSG, l’équipe de France a l’opportunité d’accrocher un nouveau titre dans la Fußball Arena de Munich dans les prochains jours. Mais cela passe d’abord par une demi-finale de haut vol face à l’Espagne, ce jeudi soir à Stuttgart.

Cinq petits jours plus tard, la fête s’est à peine dissipée. Et pourtant, les regards de tous les amoureux de football vont pouvoir se braquer à nouveau de l’autre côté du Rhin, où l’équipe de France dispute le Final Four de la Ligue des nations à partir de ce jeudi soir. Avec la même réussite que le PSG ? Cette demi-finale contre l’Espagne, qui se jouera sur la pelouse de la Mercedez-Benz Arena de Stuttgart, donnera le ton. « On ne peut pas copier-coller les choses, même si ce qu’ils ont fait est très bien. Cela fonctionne très bien et cela donne raison à Luis Enrique. Est-ce possible de reproduire cela ? Oui. Y a-t-il autant de temps ? Non. Il y a beaucoup moins de temps en sélection », analysait Didier Deschamps ces derniers jours dans The Athletic à propos du triomphe parisien. Partie de recopiage ou non, c’est bien dans ce tourbillon d’émotions que les Bleus (dont sept joueurs ont foulé la pelouse de l’Allianz Arena samedi soir) doivent trouver les ressources pour aller chercher un nouveau trophée.
Attachez vos ceintures
Un an après la demi-finale de l’Euro entre les deux derniers vainqueurs de cette Ligue des nations (à Munich, déjà), il y aura forcément comme un air de revanche qui flottera dans le ciel de Stuttgart sur les coups de 21 heures. Surtout que la bande de Luis de la Fuente, principale terreur du football de sélection ces derniers mois, est venue en Allemagne avec l’envie de remporter un troisième titre en trois ans (après cette même Ligue des nations en 2023 et l’Euro 2024, déjà outre-Rhin). « C’est une très bonne équipe d’Espagne, reconnaissait Manu Koné ce mardi en conférence de presse. On connaît l’engouement du match, on ne se le dit pas entre nous comme une revanche, on se dit juste qu’il faut gagner, qu’il faut passer le tour. »
Faire des saisons blanches, c’est compliqué. L’objectif, c’est d’aller chercher ce titre.
Au-delà de ce retour d’une forte rivalité entre les deux côtés des Pyrénées, ce choc est truffé d’enjeux aux quatre coins du terrain. À commencer par la bagarre pour le Ballon d’or, dont les deux favoris annoncés seront face à face. « Si les gens veulent le jouer jeudi, alors on le jouera jeudi », lançait même Lamine Yamal à la Cadena COPE, comme pour se convaincre qu’un succès de la Roja pourrait inverser la tendance après le sacre d’Ousmane Dembélé en Ligue des champions.
Au sein même du camp tricolore, la question a été au centre de l’attention depuis le début du rassemblement. « Évidemment que je suis pour Ousmane, s’est exclamé Deschamps à quelques heures du rendez-vous. La Ligue des nations peut amener à des éléments de réponse, la Coupe du monde des clubs aussi. Je ne vais pas parler de Yamal, c’est l’opposer à Ous’. À choisir, je dis Ous’ à 100%. Ousmane, avec sa saison, le mérite ! » Contraint de voir son ancien coéquipier et ami triompher avec le PSG à la télévision, Kylian Mbappé a forcément été scruté de près ces dernières heures, ne venant pas s’exprimer devant la presse.
Road to the USA
Reste cette principale interrogation : à quoi peut ressembler ce match coincé entre la finale de la C1 et la nouvelle Coupe du monde des clubs ? Avec des organismes éreintés par une énième saison à rallonge et dans ce contexte, quel visage l’équipe de France va-t-elle pouvoir proposer au fil de ce séjour chez les Teutons ? À un an de la Coupe du monde – pour laquelle ils entameront leur parcours de qualification en septembre –, les Bleus seraient bien inspirés de trouver un peu d’unité et de sérénité. Sans oublier de tester leur force de frappe offensive toujours plus impressionnante à chaque rassemblement. À quoi vont ressembler les prometteurs débuts internationaux de Rayan Cherki ? Trois mois après ses grands débuts, Désiré Doué sera-t-il autant en feu que contre l’Inter ? Le capitaine Mbappé fera-t-il taire son monde après une saison compliquée sous le maillot frappé du coq ? Autant de questions dont on attend les réponses avec une grande impatience.
« Peu importe la compétition, une demi-finale ne se joue pas tous les jours. Faire des saisons blanches, c’est compliqué. L’objectif, c’est d’aller chercher ce titre », affichait pour sa part Ibrahima Konaté, qui devra diriger une défense largement remaniée du fait des nombreuses absences (Dayot Upamecano, William Saliba et Jules Koundé). « Ça laissera du temps de jeu aux autres, mais évidemment quand ça tombe contre l’Espagne, ce n’est pas l’idéal », embrayait un DD qui pourrait choisir Loïc Badé et Malo Gusto pour tenter de résister à l’armada espagnole. Avant d’enchaîner à propos de son animation offensive : « Kylian (Mbappé) aura une position axiale. […] L’idéal, c’est de pouvoir être suffisamment solide défensivement, mais ce n’est pas que ça. On rencontre un adversaire qui aime avoir le ballon. On peut commencer avec une option et finir avec l’autre. » Et comme à chaque fois avec cette équipe de France, le seul juge de paix sera le résultat final.
Bleus : une défense avec les moyens du bordPar Tom Binet