Liga J18, le résumé
Messi. Messi. Messi. Messi. Messi. Messi. Messi. Messi. Messi. Messi. Messi. Messi. Messi. Messi. Messi. Messi. Messi. Messi. Messi. Messi. Messi. Messi. Messi. Messi. Messi. Messi. Messi. Messi. Messi. Messi.
Atletico Madrid 2 – 3 Athletic Bilbao
Avec dans ses rangs Maxi Rodríguez, Sinama-Pongolle, Maniche, Simao, Forlán et ‘Kun’ Agüero, l’Atletico aurait de quoi terroriser n’importe quelle équipe de Liga. Seulement voilà, les Colchoneros ont peut-être l’une des défenses les plus dégueulasses d’Europe. Sortes de Rois Mages pour attaquants adverses, Ujfalusi, Seitaridis, Antonio Lopez et Domínguez, sans compter Leo Franco, ont offert aux Basques une belle victoire à Vicente Calderon et un joli (?) doublé à Fernando Llorente.
Même Koikili, un adepte de la lutte basque (sorte de Lutte gréco-romaine mais en plus couillue) s’est permis le luxe de planter, c’est dire…
Les Leones enchaînent ainsi leur septième match consécutif sans connaitre la défaite. Pour l’Atletico, en revanche, l’année 2009 s’annonce longue. Très très longue.
1-0, m. 15: Antonio López 45 : Koikili, con un trallazo desde fuera del área. 1-2, m. 49 : LLorente. 1-3, m. 65: Llorente 2-3, m. 91: Forlán
Sporting Gijon 2 – 1 Valladolid
Les deux équipes s’étaient déjà affrontées la semaine dernière en Coupe du Roi dans un match où les Asturiens s’étaient déjà imposés. Le scénario du match a été le même qu’en Coupe, puisque les promus ont dominé l’équipe de Mendilibar en se procurant une multitude d’occasions qu’ils auraient pu regretter en fin de match si les Blanquivioletas avaient égalisé.
Avec cette nouvelle victoire, le club formateur de David Villa et Luis Enrique conforte ainsi sa position dans le ventre mou du classement. Preciado, l’entraîneur du Sporting, peut être content, lui qui avait déclaré sans prendre de gants pendant les fêtes que son équipe pointait à la place qu’elle méritait : « Nous ne sommes pas la dernière merde chiée par Ponce Pilate et nous ne sommes pas non plus le Bayer Leverkusen » . Avec de telles références forcément…
1-0 Carmelo (m 18), 2-0 Barral (m 35), 2-1 García Calvo (m 88)
Real Majorque 0 – 3 Real Madrid
Gregorio Manzano avait décidé de jouer avec une ligne défensive composée de cinq joueurs. Clairement, l’objectif était donc de ne pas prendre une branlée. Au bout de deux minutes de jeu, c’est pourtant Robben – le meilleur joueur du monde lorsqu’il n’est pas à l’infirmerie – qui transperce les filets du gardien israélien Aouate.
En 120 secondes, le match était bouclé. Incapable de s’approcher des buts de Casillas, Majorque a donné l’image d’une équipe dans la charrette pour la Segunda.
Pour son deuxième match en tant que titulaire, ‘Lass’ a de nouveau fourni une très bonne prestation, ce qui n’est pas le cas d’Huntelaar, qui a de nouveau raté un face à face avec le gardien. Le même que la semaine dernière, en gros… C’est pas gagné pour Klas. Pas classe.
1-0, min, 2: Robben ; 2-0, min. 16: Raúl; 0-3, min. 65, Sergio Ramos
Numancia 2 – 0 Getafe
La région de Soria est surnommé “l’Alaska” : région isolée (oubliée ?) avec une densité de population faible, hiver rigoureux, ennui mortel et terrain privilégié pour amateur de gibier. Un cadre qui enchanterait les frères Cohen.
Au contraire de l’Etat américain, la région n’a pas de pétrole, mais une petite équipe sympa qui joue ses coups à fond. En moins de 10 minutes, les hommes des Kresic ont plié le match en profitant d’une mauvaise sortie du ‘Pato’ Abbondanzieri, expulsé dans la foulée. Ce devrait d’ailleurs être la dernière expulsion de l’Argentin chez les banlieusards, puisqu’il est tout près de resigner à Boca Juniors, à qui on souhaite bien du courage…
Menés au score et jouant à 10 pendant plus de 80 minutes, les Azulones n’ont pas démérité mais se sont de nouveau inclinés à 10 minutes de la fin sur un but d’Aranga. Malgré son joli petit nom, “Los Pajaritos” (les petits oiseaux), le stade de Numancia est devenu une terre hostile pour les visiteurs (c’est d’ailleurs ici que le Barça a connu sa seule défaite en Liga de la saison). Comme l’Alaska.
Buts : 1-0: Min. 7, Barkero (penalti); 2-0: Min. 81, Aranda.
Real Betis 1 – 2 Malaga
Quelque part, le Betis est une sorte d’Atletico Madrid du pauvre. Un Atletico andalou, pour qui la constance et la rigueur ne veulent strictement rien dire. Malgré des résultats en dents de scie, un président fou et un entraîneur, Chaparro, dépassé, le peuple verdiblanco pousse inlassablement ses anti-héros journée après journée.
Contre Malaga, le Betis s’est clairement fait enfler par l’arbitre, qui a renvoyé Melli, puis Emana aux vestiaires avant la fin du match. La guigne est aussi une spécialité locale. D’autant que l’ancien Toulousain avait transpercé les filets du portier de Malaga d’un coup franc surpuissant pour arracher l’égalisation.
Pour son premier match de la saison, l’ancien international portugais Ricardo faisait, lui, des miracles sur sa ligne. Mais comme d’habitude, ça n’aura pas suffi puisque Eliseu d’une énorme frappe en fin de match donnera la victoire à Malaga.
Le Betis a encore perdu, mais après tout, les supporters beticos s’en foutent pas mal puisqu’ils répètent à longueur de journée : « Viva el Betis aunque pierda ! » ( « Vive le Betis, même s’il perd » ). La lose, c’est aussi une marque de fabrique…
0-1: m.18, Apoño (penalti). 1-1: m.38, Emaná. 1-2: m.91+, Eliseu
Racing Santander 1 – 1 Recreativo Huelva
« Ce match ne restera pas dans les annales » , « Il y a de bons matchs nuls, de mauvais matchs nuls et celui-là en fait partie » , « Les joueurs ont été paralysés par l’enjeu” ( sic), “Il va falloir continuer à travailler » , « Il reste encore beaucoup de matchs » et patati et patata…Voilà en substance les déclarations d’après-match des acteurs de la rencontre la plus ennuyeuse de cette journée. « Un match à oublier » donc.
1-0, min 33. Pereira. 1-1, min 43. Camuñas
Valence 3 – 3 Villarreal
Festival de buts et d’occasions pour ce derby du Levante. Valence et Villarreal ont en effet disputé le choc le plus spectaculaire de cette journée de Liga.
En démarrant sur des chapeaux de roues, les Che de Mestalla ont peut-être imaginé trop vite que l’affaire était pliée. C’était sans compter sur la fierté retrouvée du Sous-Marin jaune, une équipe techniquement superlative, mais qui manque parfois de mental.
A vrai dire, personne ne méritait de perdre ce match. Les deux équipes auraient au contraire dû l’emporter toutes les deux s’il y avait eu une prime attribuée au beau football. Il n’y a qu’à voir le but de David Villa pour s’en convaincre…
Buts:0, m.1: Baraja. 2-0, m.10: Villa. 2-1,m.45. Fuentes. 2-2, m.77: Llorente. 3-2, m.79: Edu. 3-3, m .83: Rossi
Deportivo la Corogne 1 – 3 FC Séville
Après une fin d’année 2008 difficile, le grand Séville est de retour. Expulsé à la 40ème minute de jeu pour un méchant coup de coude sur la tronche d’un joueur du Depor, Maresca a eu le mérite de sonner la révolte de ses coéquipiers et de son entraîneur Jiménez.
En grand danger en cas de défaite, l’entraîneur rojiblanco a sauvé sa tête en faisant rentrer Kanouté, l’homme du match. D’humeur palestinienne suite à son amende de 3000 euros pour avoir arboré un t-shirt où figurait la mention “Palestine” en plusieurs langues, le Malien a pourtant fait énormément de bien à son équipe et très mal au Superdepor, par sa protection de balle, ses percussions et ses passes décisives. Avec cette belle remontée, les Sévillans sont les dauphins du Barça au classement.
1-0; m.34, Bodipo. 1-1; m.51, Luis Fabiano. 1-2; m.78, Renato. 1-3; m.93, Capel.
Espanyol Barcelone 2 – Almeria 2
Avant de recevoir Almeria, l’Espanyol ne gagnait plus depuis 9 matchs. Désormais ça en fait 10. Les “Pericos “ sont désormais officiellement en danger. Leur dernière victoire remonte au 2 novembre dernier face à Osasuna, et vu ce qu’ils ont produit face aux Andalous, on doute qu’ils puissent sérieusement se maintenir…
Une situation dramatique qui expliquent les envies de meurtre du gardien Kameni qui avait demandé la semaine dernière à un supporter barcelonais s’ils voulait « mourir » …Toujours allier le geste à la parole.
0-1, min.3: Uche. 0-2, 54: Uche. 1-2, min.62: Román. 2-2, min.95: Pareja
Osasuna 2 – 3 FC Barcelona
Camacho a déclaré avant le match que les Stars du Barça « travaillent comme des ouvriers » . L’homme à la sudation la plus toxique d’Espagne avait vu juste puisque les Catalans ont dû cravacher dur pour venir à bout des Rojillos.
En effet, sans effort (ni caractère), la maîtrise n’est rien. Le Barça, pas aussi à l’aise collectivement que d’habitude, s’en est remis à ses stars et à son (incroyable) Messí pour remonter un score défavorable de 2-1.
L’Argentin, aidé de Daniel Alves, a une nouvelle fois démontré pourquoi il constituait avec ce dernier la doublette la plus impressionante de la Planète.
Avec cette huitième victoire consécutive à l’extérieur, les hommes de Pep Guardiola viennent de faire sauter leur premier record historique (en Liga) de la saison.
Pour Osasuna, dernier du classement, le score est cruel, vu leur performance face au leader incontesté du championnat.
0-1, Eto’o (44′), 1-1, Miguel Flaño (62′), 2-1, Pandiani (72′), 2-2, Xavi (79′), 2-3, Messi (84′)
Par Javier Prieto Santos
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