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En mai, Sancho fait ce qu’il lui plaît

Par Adel Bentaha
3 minutes

Auteur d’une prestation assez impressionnante face au PSG ce mercredi, Jadon Sancho a rappelé qu’il n’est jamais aussi fort que lorsqu’il porte le maillot du Borussia Dortmund. Pour notre plus grand plaisir.

En mai, Sancho fait ce qu’il lui plaît

Les supporters du Paris Saint-Germain seront certainement unanimes : leurs attaquants n’ont pas été inspirés, et Nuno Mendes a livré une performance poussive contre le Borussia Dortmund en demi-finales allers de Ligue des champions (1-0). Et si le Portugais, d’habitude serein en défense et libéré offensivement, a peiné, c’est en grande partie à cause de Jadon Sancho. En 90 minutes, l’Anglais s’est effectivement régalé devant son adversaire direct, l’obligeant à jouer en permanence du recul-frein pour tenter de stopper ses dribbles ou contrer ses passes. En vain.

Un retour salvateur au BvB

De cette soirée, on retiendra ainsi le chiffre 12. Soit le nombre de dribbles réussis par le Londonien, qui vient aujourd’hui talonner Lionel Messi et Neymar, seuls détenteurs du record en C1 avec 16 dribbles (contre Manchester United en 2008 pour l’Argentin, face à l’Atalanta en 2020 pour le Brésilien). Ces dribbles réussis par Sancho n’ont rien de simples accélérations vers le poteau de corner. Non, l’ailier a distribué du double contact, du râteau et du petit pont sous les encouragements incandescents du Westfalenstadion. En complément, on ajoutera également ses 89% en précision de passe, ses 13 duels gagnés, et ses 3 occasions créées (ces deux dernières statistiques étant les plus haut totaux de la partie). « Ce qu’il a produit ce soir, nous le voyons chaque jour à l’entraînement, a détaillé son entraîneur Edin Terzić en conférence de presse d’après-match. Donc le voir faire cela à ce stade de la compétition, c’est d’autant plus intéressant. »

Depuis son retour à Dortmund au mois de janvier dernier, l’intéressé semble avoir ramené tout le monde en 2019 ou 2020. En ces années qui l’ont vu briller sous la tunique jaune avant d’exploser en vol à Manchester United. D’ailleurs, la saison 2023-2024 de Jadon Sancho n’a débuté qu’en hiver, lui qui, en Angleterre, a été privé de compétition en raison d’un différend encore inexpliqué avec Erik ten Hag, suivi d’un burn-out. Quoi qu’il en soit, Sancho a su garder le cap pour revenir casser la baraque dans la Ruhr et redevenir le joueur indiscutable qu’il a si souvent été (13 titularisations sur 18 possibles en Bundesliga et Ligue des champions).

Enfin revenu en forme

À entendre Terzić, ce come-back n’est d’ailleurs qu’un prélude : « Jadon et moi-même constatons qu’il n’est pas encore au maximum de ses capacités. Mais c’est tout à fait normal. Nous en avons bien sûr tenu compte lorsque nous avons décidé de le faire revenir au club. Il faut donc se montrer un tout petit peu patient, car quand Jadon reviendra à son plein niveau, il fera très mal. » En attendant les sommets, Sancho semble surtout avoir retrouvé le plaisir de jouer au football. Simplement. Il faut dire qu’après deux premières saisons mitigées à MU, la cassure psychologique qui s’est dessinée à l’entame de l’édition actuelle est venue mettre un coup d’arrêt quasi définitif à son aventure mancunienne (il est en prêt à Dortmund). Le temps de se reposer, de mettre de côté les désaccords sportifs, et de reprendre goût au ballon. La preuve aussi – s’il en fallait une – que la santé mentale prime sur le reste et définit bien souvent le rendement d’un footballeur sur le terrain. « Je ne suis pas revenu à Dortmund, je ne suis simplement jamais parti », philosophait l’intéressé lors de sa présentation en janvier. Le voici donc à la maison et prêt à faire le show chaque semaine, à l’image de son récital face au PSG. Rien de plus pertinent pour un joueur de 24 ans, destiné à régaler, dont la résilience prouve qu’une carrière peut redécoller aussi vite qu’on la pensait éteinte. Jadon returns.

Kylian Mbappé utilise l’IA pour remplir les tribunes du stade sur Instagram

Par Adel Bentaha

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