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10 bonnes raisons de suivre la fin de cette saison de Ligue 1

Par Ulysse Llamas
5 minutes

Il reste dix journées à jouer pour vibrer en Ligue 1, qui fait plus parler d’elle pour ses coulisses que ses matchs. Pourtant, plein de belles histoires, de matchs de dingues et de cartons du PSG sont encore à vivre avant fin mai.

10 bonnes raisons de suivre la fin de cette saison de Ligue 1

  Pour le record du FC Nantes (Atlantique)

Perdre un record l’année de ses 30 ans, c’est horrible. Paris est encore invaincu cette saison, et pourrait bien enlever aux supporters du FC Nantes tout ce qui leur reste : un record de 32 matchs consécutifs sans défaite avec une équipe de 23 ans de moyenne d’âge. Eddy Capron s’en souvient dans Ouest-France : « Il y avait cette connexion psychologique. On avait des liens, tout simplement. On voulait réciter le même football, on avait les mêmes envies, peut-être aussi les mêmes craintes. » Nantes, qui s’appelait alors FC Nantes Atlantique, avait chuté en avril contre Strasbourg. Signe du destin, le PSG, avec son équipe de 23 ans de moyenne d’âge, pourrait égaler ce record… en avril contre Strasbourg. Vont-ils le faire ? Ou sauver des relégables en fin de saison (Saint-Étienne, Angers, Nantes ou Le Havre à jouer au mois d’avril) après leur élimination en Ligue des champions ? Les supporters nantais sourient déjà.

  Pour Téji Savanier, Wahbi Khazri et Andy Delort

Tomber l’année de ses 50 ans, c’est horrible. À écouter Opta, autoproclamé spécialiste des statistiques, Angers était promis à la descente en début de saison. Avec Saint-Étienne et Le Havre, le trio allait se faire ratatiner par tout le monde. Bon, Opta n’avait pas totalement faux, mais avait oublié la catastrophe industrielle de Montpellier : deux entraîneurs, des briscards sans énergie, 2,4 buts encaissés par match. Pour profiter des dix dernières sorties du trio Savanier, Khazri, Delort, cette fin de saison de Ligue 1 vaut donc le détour.

  Pour voir si le Horneland-ball, c’est du pipeau

On l’accorde, il n’a pas la meilleure équipe pour jouer au foot. Mais une victoire en neuf matchs, obtenue pour sa première (et contre Reims), cinq buts encaissés à Marseille, quatre à Lille, le bilan d’Eirik Horneland n’est pas fameux. Mais, à entendre son discours, on a envie d’y croire.

  Pour entendre des recours contre Thiago Almada à chaque match de l’OL

Reims l’a fait, Toulouse l’a fait, Brest l’a fait. La commission juridique de la LFP a rejeté les requêtes des deux premiers, étudie celle du troisième, mais il reste encore dix journées aux adversaires de l’OL pour se plaindre du prêt gratuit de Thiago Almada. Peu importe si celui qui est annoncé comme « le futur 10 de la sélection argentine » n’a pas encore fait parler de lui sur le terrain.

  Avant de (re)revoir Metz et de voir le Paris FC

Il reste dix matchs avant d’entendre des ados de 15 ans dire qu’ils ont hâte des derbys parisiens, que le PSG-PFC d’octobre 2025 va être le « match des deux stades les plus proches du monde ». C’est déjà nul, alors autant profiter de Reims, Auxerre et du Havre, les plus proches adversaires du PSG cette saison. Quant au fait de (rere)revoir Metz en Ligue 1 avec ses quatre montées en dix ans, cela ne souffre d’aucune originalité. À moins de revivre un barrage de dingue contre Saint-Étienne.

  Pour Matthis Abline, Lucas Stassin et Estéban Lepaul

La Ligue 1 n’a pas besoin de stars, elle a besoin d’histoires. Rien de mieux que la clique des buteurs de clubs moyens pour incarner ces récits humains qui rappellent les bonnes vieilles recettes de la Ligue 1. Tony Vairelles, Jimmy Briand, Daniel Moreira ont trouvé des successeurs. Ils s’appellent Matthis Abline, Lucas Stassin et Estéban Lepaul, viennent de villes moyennes, courent partout et ne brillent pas forcément pour leur esthétisme, mais il faut en profiter. Comme Arnaud Kalimuendo, Gaëtan Laborde et Alexandre Lacazette, désormais des valeurs sûres.

  Pour Brest encore en Europe (ou Toulouse)

En comptant la septième place qualificative pour l’Europe en cas de victoire du PSG en Coupe de France, cinq équipes se tiennent en six points. 28% des équipes de Ligue 1 ont des vues sur ce fameux strapontin européen. C’est énorme ! Le casting, le voici : Lyon sans entraîneur, Strasbourg sans projet, Lens sans joueurs, Toulouse et ses 17 nationalités, Brest avec l’envie de revivre un an comme ça. Lyon et Strasbourg ont une longueur d’avance, mais attention à la fin de saison de Brest. Ou à la magnifique série du Beye-Ball rennais.

  Pour Mika Biereth et ses triplés

Un prénom de chanteur, une tête de docker et un parcours de déménageur, voilà pour le profil. Mika Biereth marche sur la Ligue 1 depuis son arrivée, effaçant les débuts prometteurs de Zlatan Ibrahimović. Mieux, sur l’Europe : avec ses 10 buts en huit matchs de Ligue 1 avec l’ASM, l’ancien du Sturm Graz est le comeilleur buteur européen de 2025 (avec Ousmane Dembélé), si on ne prend en compte que le championnat. Sauf souci de passeport, l’Anglo-Germano-Dano-Bosnien devrait marquer son prochain triplé contre Angers, le 15 mars prochain. Avant un autre à Brest, début avril. Tout juste de retour à l’entraînement, Folarin Balogun va pouvoir observer tout ça. Sur le banc, bien sûr.

Pour profiter de la fin de DAZN

Les buts sont de nouveau diffusés juste après les matchs, regarder la Ligue 1 est moins cher, les clubs font un peu d’effort d’ouverture. Si tout va bien, le Trophée des champions de la saison prochaine aura même un diffuseur. Le groupe Kyo avait raison : « Mais je connais l’histoire, il est déjà trop tard / Dans son regard, on peut apercevoir qu’elle se prépare / Au long voyage / Je veux juste une dernière danse / Avant l’ombre et l’indifférence / Un vertige puis le silence. »

Pour savoir quand va revenir Pierre Sage (et partir Éric Roy)

Éric Roy va-t-il partir ? Pierre Sage va-t-il retrouver la Ligue 1 ? Pour avoir la réponse à ces questions existentielles, les fins de saison de Nice, Brest et Lyon méritent un coup d’œil.

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Par Ulysse Llamas

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