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Michael Olise et Rayan Cherki peuvent-ils cohabiter en équipe de France ?

Par Tom Binet
5 minutes

Alignés côte à côte pour la toute première fois face à l’Ukraine, Michael Olise et Rayan Cherki doivent encore s’apprivoiser pour créer les étincelles espérées. Une association de meneurs de jeu qui pourrait toutefois être revue dans le système à quatre offensifs de Didier Deschamps. Alors, comment cohabiter ?

Olise et Cherki peuvent-ils cohabiter chez les Bleus ?

Leurs premières minutes ensemble sur un terrain étaient à n’en pas douter l’une des attractions de la soirée face à l’Ukraine, à en faire saliver le public du Parc des Princes. S’ils ont beaucoup combiné pendant une grosse heure sur le pré, Rayan Cherki et Michael Olise (déporté sur l’aile droite pour faire de la place à son nouvel ami mancunien) n’ont pas forcément brillé ensemble. Pire : c’est après la sortie de l’ancien Lyonnais que le n°11 a finalement posé sa patte sur la rencontre depuis l’axe, organisant le jeu d’une équipe de France enfin dominante. « Michael a toujours cette qualité technique. Il était dans la position à droite où ce n’est pas évident pour lui, mais il a toujours été une solution. Quand il était dans l’axe, avec plus d’espaces, il a pu s’exprimer un peu plus », appréciait Didier Deschamps après la rencontre. Tout en prenant soin de ne pas froisser Cherki : « J’ai fait en sorte de ne pas donner tout à l’un et tout enlever à l’autre. Rayan est un peu plus à l’aise dans cette position axiale. Il aime toucher le ballon et par moments, il est touché dans une zone trop basse au niveau de nos deux autres milieux. Ça demandera confirmation, mais je sais que Rayan est capable de changer le cours d’un match. » Alors, le duo mérite-t-il d’être revu, pourquoi pas dès dimanche en Azerbaïdjan ? Certainement, mais avec quels axes d’amélioration ?

Comme une première fois

Comme un symbole, c’est en remplacement d’Olise que Cherki fêtait sa première n cape, en juin dernier face à l’Espagne. Trois jours plus tard, les deux lascars inversaient les rôles contre l’Allemagne : le Mancunien dans la peau du titulaire, le Bavarois dans celle du relayeur peu après l’heure de jeu. Et donc à l’arrivée pas la moindre minute en commun sur le pré, jusqu’à ce jeudi soir. « On peut toujours attendre mieux, mais le positif est qu’on sent qu’ils se cherchent, rassure Yohan Micoud. Ce sont des joueurs qui aiment avoir de l’influence sur le jeu, toucher souvent le ballon et échanger entre eux. Quand on a des joueurs aussi intelligents et forts techniquement, la meilleure chose à faire est d’avoir une continuité dans leur relation pour voir après plusieurs matchs si ça se connecte encore plus. La base, c’est l’intelligence des joueurs sur le terrain, et puis à force de jouer, ça ne sera que mieux. »

Les statistiques donnent raison à l’ancien détenteur du poste avec les Bleus : les deux hommes ont chacun été le partenaire de jeu privilégié de l’autre avec 20 passes de Cherki vers Olise et 16 dans le sens inverse. La lecture de leur association aurait-elle alors été différente sans cette dernière demi-heure, où le premier est sorti et le second a régalé aux côtés des entrants Hugo Ekitiké et Maghnes Akliouche ? « C’est difficile à analyser, estime Micoud. Est-ce que c’est le fait qu’il rentre dans l’axe qui fait que le match change, ou le fait que la France mène fait que l’Ukraine lâche un peu et qu’il y a plus d’espaces pour permettre à Olise de s’exprimer ? » Quoi qu’il en soit, l’ancien maître à jouer du Werder Brême n’en tire pas de conclusions hâtives : « Ils ont été associés dans la moins bonne période de l’équipe de France, ça manquait de rythme dans l’ensemble. Ce sont les seuls qui ont un peu essayé de créer, donc je pense que c’est un duo à revoir. »

Deux meneurs de jeu, c’est ça l’avenir ?

Au-delà des cas particuliers d’Olise et de Cherki, cette équipe de France peut-elle envisager son avenir avec deux meneurs de jeu associés ? Dans une configuration d’équipe au complet, Désiré Doué pourrait par exemple s’inscrire lui aussi dans ce profil de joueur inventif et imprévisible, qui aime que le jeu passe par lui. Sans oublier la polyvalence trouvée par Ousmane Dembélé au PSG. Micoud apprécie cette perspective : « La chance que l’on a avec cette équipe, c’est qu’il y a beaucoup d’options, on peut jouer avec deux meneurs de jeu, avec des ailiers provocateurs… Si un adversaire est plus offensif, on peut choisir de miser sur la vitesse par exemple, il y a un panel très large. »

Il faut aussi trouver un équilibre offensif avec le ballon et je préfère voir associés des joueurs créatifs capables de travailler plutôt que des joueurs défensifs qui ne sont pas très créatifs.

Johan Micoud, membre de la confrérie des 10

Désormais attaché à son système à quatre devant, charge à Didier Deschamps de concocter la meilleure formule d’ici l’été prochain, en espérant pouvoir compter sur l’ensemble des forces vives. « C’est un problème de riche. On parle souvent de trouver un équilibre sans le ballon, mais il faut aussi en trouver un avec et je préfère voir associés des joueurs créatifs capables de travailler plutôt que des joueurs défensifs qui ne sont pas très créatifs », développe encore Micoud. Une nouveauté pour une sélection pas forcément habituée à voir briller deux n°10 côte à côte. « Cela n’a pas été souvent mis en place. J’ai le souvenir étant jeune de Michel Platini et Alain Giresse, ça marchait plutôt bien, avec Bernard Genghini aussi. Il y avait à la fois du beau jeu et des résultats, relève celui qui n’a pour sa part pu partager avec Zinédine Zidane “que” 265 minutes de jeu chez les A. Dernièrement, on se focalisait surtout sur l’aspect défensif, et ensuite d’avoir éventuellement des joueurs offensifs qui pouvaient faire la différence, plutôt que d’avoir une continuité là-dessus. J’espère qu’aujourd’hui, on pourra prendre un peu cette option-là. » Aurélien Tchouaméni et Manu Koné sont prêts à compléter le nouveau carré magique.

Kylian Mbappé ne sera pas du déplacement en Azerbaïdjan

Par Tom Binet

Propos de Johan Micoud recueillis par TB.

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