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Les Bleus renversent le Chili, mais pas les doutes

Par Mathieu Rollinger, au Stade Vélodrome

En s’imposant contre le Chili (3-2), l’équipe de France a sauvé la face. Enfin, seulement si on ne s’attarde pas sur le contenu d’une prestation bien plus inquiétante que ne le laisse présager le score.

Les Bleus renversent le Chili, mais pas les doutes

  France 3-2 Chili

Buts : Fofana (19e), Kolo Muani (25e) et Giroud (73e) pour les Bleus // Núñez (6e) et Osorio (82e) pour la Roja

En voilà un beau paravent ! Dans un stade Vélodrome balayé par les bourrasques, les Bleus ont refermé cette fenêtre internationale avec une victoire contre le Chili (3-2), évitant le zéro pointé à la suite de la défaite samedi contre l’Allemagne (0-2). C’est tout ce qu’on retiendra et c’est malheureusement tout ce que Didier Deschamps risque de retenir, lui qui se réfugie toujours derrière le sacro-saint résultat et ses épopées en tournoi officiel. À moins qu’il se décide à reconnaître que cette équipe n’est pas encore complètement rodée, en quête de leaders et d’idées. Bref, il y a de quoi cogiter d’ici le mois de juin.

Faibles avec les forts, faibles avec les faibles

Pas sept secondes cette fois, mais six minutes. C’est le temps qu’il aura fallu au Chili pour montrer à Didier Deschamps tout le travail qu’il lui reste avant d’attaquer l’Euro. Voici un début de liste des défaillances : une charnière timorée, un milieu perdu (malgré les automatismes que Tchouaméni a pu tisser avec Fofana à Monaco et avec Camavinga au Real Madrid), personne en l’absence d’Antoine Griezmann pour prendre le volant du carrosse, Mbappé qui ne voit que la solution individuelle pour s’illustrer, et une pauvreté technique globale. En face, la Roja d’Alexis Sánchez et Claudio Bravo, respectivement 35 et 40 berges, n’était animée que par son orgueil : celui de prouver que cette sélection, 42e nation mondiale et présentée moribonde, peut encore étirer le temps avec les fossiles de sa génération dorée. Asphyxiant les Bleus, les Sud-Américains lancent Mauricio Isla – 35 ans et 38 matchs à l’OM il y a huit ans – qui sert en retrait Marcelino Núñez. Celui-ci n’a plus qu’à s’appliquer dans sa frappe croisée pour donner des sueurs froides au Vélodrome (0-1, 6e). Une torpeur que s’amusent à entretenir Sánchez et Suazo dans les minutes suivantes, forçant Mike Maignan à s’employer et Jonathan Clauss à sortir en se tenant la cuisse, sous les yeux de Mehdi Benatia, son dirigeant bien-aimé à l’OM.

Alors, que faire ? Se résigner à concéder une deuxième défaite d’affilée depuis juin 2015 ? Ce n’est pas au goût de Youssouf Fofana. Le dernier buteur de 2023, en sauveur en Grèce, remet le couvert pour devenir le premier buteur de 2024, profitant du dézonage et de la fixation de Kylian Mbappé, pour armer une frappe brossée de l’extérieur de la surface et tromper Claudio Bravo, plus à l’aise pour étirer ses dégagements que sa carcasse (1-1, 19e).

Randal Kolo Muani, agitateur inattendu

Les choses reprennent difficilement forme, mais la réaction française est prolongée grâce aux centres de Theo Hernandez. La première offrande du natif de Marseille ne peut être convertie par le tibia de Mbappé, mais la seconde est parfaitement rabattue de la tête par Randal Kolo Muani (2-1, 25e). Le Parisien, remuant mais maladroit jusque-là, signe son troisième but en sélection pour éclaircir son horizon en Bleu, mais aussi celui de ses compagnons de soirée. Problème : le Chili n’a pas abdiqué, en témoigne ce centre de Dario Osorio qu’Eduardo Vargas ne peut reprendre au second poteau, et a sorti les cisailles, taillant tour à tour les chevilles d’Eduardo Camavinga et de Mbappé. L’ancien Rennais ne s’en remettra pas et cède sa place à Mattéo Guendouzi avant la mi-temps. Ces Bleus ne sont décidément pas guéris et ne doivent leur salut qu’au poteau touché par Vargas, seul aux 6 mètres pour placer sa tête.

De l’autre côté, Giroud n’y arrive pas non plus, que ce soit du gauche à l’entrée de la surface ou sur un coup de casque, alors que Jules Koundé est tout surpris de pouvoir tenter sa chance en bout de contre, sans succès évidemment. Cependant, le meilleur buteur de l’histoire des Bleus a l’opportunité de se racheter, mettant au fond une occase que Kolo Muani s’est faite tout seul sur son côté droit (3-1, 73e). L’homme du match est tout trouvé, mais gâche sa copie juste avant son remplacement en perdant un ballon plein axe et dans son camp, qu’Osorio prend un malin plaisir à envoyer d’une frappe sèche dans les filets de Maignan (3-2, 82e). Il faudra un retour salvateur de Saliba dans les pieds de Brereton Diaz pour éviter les sifflets d’un public qui sait ce qu’il a vu pendant 90 minutes, au-delà du score sur les écrans géants.


  France (4-3-3) : Maignan – Clauss (Koundé, 11e), Saliba, Konaté, T. Hernandez – Fofana, Tchouaméni, Camavinga (Guendouzi, 44e) – Kolo Muani (Diaby, 83e), Giroud (Thuram, 83e), Mbappé. Sélectionneur : Didier Deschamps.

Chili (4-2-3-1) : Bravo – Isla (Fernandez, 88e), Lichnovsky (Catalan 88e), Diaz, Suazo – Echeverría, Núñez (Pérez, 88e) – Osorio, Sánchez (Bolados, 77e), Dávila – Vargas (Brereton Diaz, 68e). Sélectionneur : Ricardo Gareca.

Dans cet article :
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