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L’Allemagne calme les Bleus

Par Maxime Brigand, au Groupama Stadium

Alors qu’ils vivaient leur première virée de 2024, les Bleus ont été calmés, à Lyon, par une belle Allemagne (0-2) et ont concédé leur première défaite à domicile depuis juin 2022.

L’Allemagne calme les Bleus

France 0-2 Allemagne

Buts : Wirtz (1re) et Havertz (49e) pour l’Allemagne.

Le 17 juin, quand les Bleus sortiront pour la première fois les gants sur les rings allemands, face à l’Autriche, à Düsseldorf, tout sera certainement oublié. Il y aura forcément encore de la place pour les questions, mais aussi beaucoup plus d’espace pour les angoisses, là où ce repas amical de fin mars était avant tout un rendez-vous difficile à appréhender, bien qu’alléchant sur le papier. Bon point pour les nombreux curieux venus se masser au Groupama Stadium ce samedi soir, il l’aura aussi été sur le gazon. L’Allemagne y est pour beaucoup, tant elle s’est pointée à Lyon avec de grosses intentions, serrant d’abord pendant vingt grosses minutes ses mains autour des cous français et ouvrant le score après moins de dix secondes, avant de repartir sur les exactes mêmes bases en deuxième période. Très maigre consolation pour une équipe vice-championne du monde, la France a ensuite su se rebiffer un peu, butant sur Ter Stegen et un adversaire aux mailles bien serrées, avant de déposer les armes (trop) facilement. Ce France-Allemagne, le dixième de l’ère Deschamps, devait être un prélude à l’Euro qui s’ouvrira dans moins de trois mois. Il aura été à la hauteur des attentes, mais le sélectionneur en repartira avec un bon paquet de notes pour plus tard, dont une en gras : son équipe sait désormais perdre.

La leçon avec un Kroos aux pieds

Au rayon des curiosités, on attendait notamment de voir la finaliste de la dernière Coupe du monde, qui arrivera au prochain championnat d’Europe avec une casquette de favorite sur la tête, évoluer pour la première fois depuis 2017 sans sa baguette, Antoine Griezmann, et on s’est vite rendu compte que la vie est bien moins fluide sans le joueur de l’Atlético (avait-on besoin de ce match pour l’affirmer ?), les Bleus s’en remettant alors aux quelques inspirations d’Ousmane Dembélé et aux moments où Kylian Mbappé a réussi à créer des tours dans son couloir gauche avec Lucas Hernandez. Lorsqu’il a pu – ou accepté de – le faire, l’attaquant du PSG a fait naître quelques étincelles, dont la plus dangereuse a été assez facilement éteinte par Ter Stegen (25e), mais c’est à peu près tout, la deuxième très grosse occasion bleue n’arrivant que dans les arrêts de jeu. Pour le reste, on a regardé les Bleus se faire balader sur de larges séquences et se montrer incapables d’offrir une riposte durable.

Autre intrigue du soir, Marcus Thuram était titularisé en pointe et avait une belle occasion de prouver qu’il pouvait potentiellement être un petit peu plus qu’un plan B à Olivier Giroud. En réponse, l’attaquant de l’Inter a raté le cadre du gauche (20e), gêné Adrien Rabiot (24e), et a finalement cédé sa place au meilleur buteur de l’histoire du pays à l’heure de jeu, dont le nom était scandé depuis déjà dix belles minutes. Les Bleus étaient déjà menés 2-0, Kai Havertz ayant parfaitement coupé un centre de Musiala quatre minutes après la pause à la suite d’une merveille d’ouverture d’un Wirtz déjà auteur d’un magnifique premier but, et les réponses de Didier Deschamps (Clauss, Camavinga et Theo Hernandez sont entrés en jeu au même moment que Giroud, Fofana et Kolo Muani ensuite) n’ont rien changé à la tournure tactique d’une rencontre que l’équipe de France a finie en posant un triste bloc bas, porté fébrilement par des individualités qui se sont de plus en plus embrouillées. L’Allemagne, articulée en 3-1-5-1 sur les phases avec ballon et portée par un Kroos applaudi, a, elle, continué à se rassurer, Brice Samba sauvant heureusement le 0-3 à dix minutes de la fin, et à profiter de l’imprécision et de la prévisibilité tricolore pour offrir une leçon collective. Mi-juin, elle ne sera peut-être pas totalement oubliée. Avant ça, il y aura un France-Chili, ce mardi, à Marseille, pour atténuer la claque.


France (4-3-3) : Samba – Koundé (Clauss, 60e), Pavard, Upamecano, L. Hernández (T. Hernández, 60e) – Zaïre-Emery (Camavinga, 61e), Tchouaméni (Fofana, 74e), Rabiot – Dembélé (Kolo Muani, 83e), Thuram (Giroud, 61e), Mbappé. Sélectionneur : Didier Deschamps.

Allemagne (4-2-3-1) : Ter Stegen – Kimmich, Tah, Rüdiger, Mittelstädt – Andrich, Kroos – Musiala (Fullkrug, 80e), Gündoğan (Müller, 72e), Wirtz (Fuhrich, 72e) – Havertz (Undav, 80e). Sélectionneur : Julian Nagelsmann.

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