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Chez les Bleues, pas de nuage à l’horizon
A l’orée de leur dernier match de poules face aux Pays-Bas à Bâle ce dimanche (21h), l’atmosphère est au beau fixe chez les Bleues. Une joie de vivre voulue par Laurent Bonadei dès sa prise de fonction et qui semble pour le moment être une franche réussite.

C’étaient les premiers engagements de Laurent Bonadei lors de sa prise de fonction : faire progresser l’équipe de France et améliorer la communication avec le public et les médias. Dans les faits, pour l’heure, toutes les cases sont cochées. Sportivement d’abord, les Bleues n’ont plus perdu depuis le mois de décembre face à l’Espagne (2-4), soit une série de dix victoires consécutives, avec à la clé une qualification pratiquement sécurisée pour les quarts de finale de l’Euro à la suite des succès face à l’Angleterre (2-1) et au Pays de Galles (4-1). Ensuite, loin du rectangle vert, jamais l’équipe de France n’a dégagé autant d’ondes positives. Qu’il s’agisse des moments partagés avec les médias ou au sein du groupe, de l’extérieur, cette EDF-là semble hermétique à toute pression.
Parties de Uno, chambrages et rigolades
Cette bonne humeur générale qui plane au-dessus de Heiden, lieu de villégiature des Bleues durant cet Euro, touche tout le groupe France, des joueuses au personnel en passant par le staff tricolore. Une ambiance qui a même tendance à déstabiliser les journalistes étrangers présents lors des points presse de l’équipe de France, à l’image de nos confrères néerlandais très étonnés de la décontraction ambiante par rapport à l’ambiance entourant la sélection oranje. Forcément, les deux succès inauguraux lors de cet Euro 2025 participent à installer la joie et la bonne humeur dans un groupe. Mais déjà avant la rencontre face à l’Angleterre, Laurent Bonadei avait confié que c’était un projet, qu’il était important « de montrer qu’il y a des moments où on peut relâcher. […] Elles auront le temps d’avoir la pression, de se refermer un petit peu. Moi, je leur dis toujours que la plus grande fierté que je pourrais avoir, c’est qu’elles soient elles-mêmes, qu’elles jouent leur football, avec leur qualité, leurs défauts, qu’elles peuvent se tromper, et que le plus important, c’est qu’elles prennent du plaisir sur le terrain parce que ça reste du football. C’est un spectacle, c’est un jeu, on doit aussi transmettre des émotions aux personnes qui sont dans le stade. »
Résultat, après des moments de vie difficile observés les années précédentes, le groupe des Bleues s’illustre cette fois par son vivre-ensemble à chaque sortie. Pêle-mêle : Oriane Jean-François et Kadidiatou Diani qui ont fait rire aux éclats l’assistance en glissant une anecdote sur une quiche au saumon cuisiné par « OJF » à son ancienne coéquipière en club, Elisa De Almeida et Kelly Gago qui se sont allègrement chambrées lorsque la langue de la joueuse d’Everton a fourché et que son acolyte le lui a subtilement fait remarquer, se faisant remercier par un piquant « merci madame dictionnaire », sans oublier les parties endiablées de Uno avec Alice Sombath et Marie-Antoinette Katoto en têtes d’affiche. Une bonne ambiance permise, à en croire les intéressées, par le choix de la continuité qui a été fait par la FFF au moment de nommer Laurent Bonadei, ancien adjoint d’Hervé Renard en Arabie saoudite et pendant son mandat tricolore à la tête des Bleues. Les joueuses n’ont ainsi pas eu à changer totalement d’environnement. Un plus, comme l’a confié Sandie Toletti avant la rencontre face aux Pays-Bas : « Il n’a pas changé, quand il était adjoint il était aussi proche de nous, à l’écoute et bienveillant. Il est resté le même. » Solidaire sur et en dehors des terrains, le projet de vie voulu par Laurent Bonadei et son staff semble prendre parfaitement le pli durant cet Euro, une bonne nouvelle au moment où la montagne des quarts se rapproche à vitesse grand V.
Par Léna Bernard, à Bâle
Tous propos recueillis par LB