S’abonner au mag
  • Italie
  • Arezzo-Naples (2-0)

Détendez-vous, ce ne sont que des amicaux

Par Thomas Morlec
3 minutes

Dans une ère où la culture du résultat et de l’instant est prédominante, les matchs amicaux sont devenus un sujet beaucoup trop sérieux dans le monde du football. L’obsession pour ce noble sport pousse certains à décortiquer les moindres détails de ces rencontres, alors que leur principal objectif est juste de permettre aux joueurs de se préparer pour la saison à venir. Et si on prenait ces amicaux avec plus de légèreté ?

Détendez-vous, ce ne sont que des amicaux

Si on ne peut plus perdre contre une troisième division au mois de juillet, quand peut-on le faire ? Après son revers surprenant face à Arezzo (2-0), cinquième de Serie C la saison dernière, Naples a été sous le feu des critiques ce mercredi. Pourtant, les champions d’Italie disputaient leur premier match amical et, bien que les recrues Kevin De Bruyne, Noa Lang et Lorenzo Lucca aient été alignées sur le terrain, Antonio Conte, comme cela se fait très souvent durant ce genre de confrontation, a changé l’intégralité de son onze à la mi-temps. Tirer des conclusions hâtives de ce résultat est donc assez ridicule, surtout que dans ce genre de configuration, les équipes types ne sont pas encore déterminées. Mais ce cas est loin d’être isolé, et la culture du résultat et de l’instant, alimentée massivement par les réseaux sociaux, est à l’origine de nombreux abus.

<iframe loading="lazy" title="HIGHLIGHTS Napoli Arezzo 0-2 ⚽ Gol &amp; Sintesi della partita amichevole a Dimaro" width="500" height="281" src="https://www.youtube.com/embed/g0LbSJ5Dzm8?feature=oembed" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" referrerpolicy="strict-origin-when-cross-origin" allowfullscreen></iframe>

Stupeurs et entraînements

La courte défaite du Stade rennais face à Brest (3-2) à Dinan le week-end dernier a par exemple provoqué la crispation de certains supporters du SRFC, mais aussi de l’entraîneur Habib Beye, passablement énervé à l’issue de ce match, découpé en quatre fois 30 minutes : « Là, c’est clairement insuffisant dans les attentes. Dans l’engagement de certains. Je leur dirai, et on trouvera les solutions pour que, si certains ne sont pas prêts à mettre cet engagement-là, on aille le chercher ailleurs. » Ici, le contexte rennais, qui reste sur une décevante 12e place en championnat, est forcément lié, tout comme quand Igor Tudor, tout juste arrivé du Hellas Vérone, avait été largement remis en question après une seule victoire sur quatre amicaux avec l’Olympique de Marseille en 2022.

Cela ne veut pourtant pas dire grand-chose sur l’exercice à venir des équipes, puisqu’elles sont en rodage. Marseille n’avait pas plus la gueule d’un futur champion de France quand il a mis 5-0 à l’Excelsior Maassluis (D3 néerlandaise) qu’un profil de victime après son nul contre le ROC Charleroi (D2 belge). Avant sa saison historique, où il a réalisé le quadruplé, le Paris SG n’avait fait que deux matchs amicaux durant l’été 2024 pour deux petits nuls insignifiants face au Sturm Graz (2-2) et à Leipzig (1-1) avec des réalisations d’Ibrahim Mbaye, Carlos Soler et Gonçalo Ramos, tandis que de son côté le Bayern Munich avait collé 27 buts à 0 à Rottach-Egern, un club de 9e division allemande, en 2023 avant de faire une saison blanche. Comme quoi.

Le gavage illimité

Si les instances comme la FIFPro alertent depuis plusieurs années sur les cadences infernales imposées aux joueurs, et que la Coupe du monde des clubs est une hérésie de ce point de vue, certains mordus peinent à déconnecter et sont à l’affût de la moindre actualité liée à leur club de cœur, même pendant les vacances d’été. Cette tendance mène les clubs à diffuser souvent l’intégralité des rencontres amicales, que ce soit sur Twitch ou YouTube notamment pour permettre à leurs supporters de découvrir les nouvelles recrues. À une époque pas si lointaine, ces confrontations n’étaient pas ouvertes au public et l’on ne découvrait les résultats que le lendemain dans la presse locale. Ces petits plaisirs simples ont disparu. Et ce qui est inquiétant, c’est qu’avec ce gavage constant, le reset mental n’existe plus chez les fans. Pourtant, lâcher sa télécommande et son ordi n’a jamais tué personne, surtout pendant l’été, où les parties de pétanque ou les sorties sur la plage ne demandent qu’à être étirées. Les championnats reprennent dans moins d’un mois, alors laissons les équipes travailler tranquillement, et gardons nos meilleures critiques pour les traditionnelles crises automnales, là où les entraîneurs tombent comme des feuilles.

Zambo Anguissa délivre Naples, la Roma enchaîne

Par Thomas Morlec

À lire aussi
Les grands récits de Society: La tuerie de chevaline
  • Grand Récit
Les grands récits de Society: La tuerie de chevaline

Les grands récits de Society: La tuerie de chevaline

Qui a tué cette famille de touristes anglais et ce cycliste français le 5 septembre 2012 à Chevaline? Après dix ans d’enquête et un dossier judiciaire qui dépasse les 90 tomes, la vérité n’a toujours pas émergé.

Les grands récits de Society: La tuerie de chevaline
Articles en tendances

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

C'est une putain de bonne question !

Le mercato va-t-il vous manquer ?

Oui
Non
Fin Dans 21h
95
46

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • La revue de presse foot des différents médias, radio et presse française/européenne, du lundi au vendredi en 3 à 4h!
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine