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Gonzalo García, le tube de l’été au milieu des rock stars
Né à Madrid et validé par Raúl : Gonzalo García avait déjà quelques beaux arguments pour se faire une place au Real Madrid. Il fallait pourtant voir venir l’attaquant de 21 ans, qui a profité de la Coupe du monde des clubs et du virus chopé par Kylian Mbappé pour se montrer à Xabi Alonso.

Gonzalo García ne s’attendait peut-être pas à vivre un tel début d’été, de l’autre côté de l’Atlantique. Tout était prêt pour le voir rejoindre Getafe pour une saison, à en croire les propos tenus par le président du club Ángel Torres à la télé espagnole. Sauf qu’en cinq matchs à la Coupe du monde des clubs, l’attaquant a fait trembler les filets à quatre reprises, se permettant même de délivrer une petite passe décisive. Le voilà devenu titulaire dans le nouveau Real Madrid de Xabi Alonso, un statut aussi rendu possible par les problèmes de bidon de Kylian Mbappé. Ses performances sportives nous font presque oublier que le gamin n’a que 21 ans, qu’il a joué toute la saison avec la Castilla, et qu’il ne comptait que six matchs avec l’équipe des grands des Merengues avant d’arriver sur le sol américain. Il est bien trop tôt pour dire qu’une star est née, mais voilà en tout cas une belle curiosité pour la saison à venir.
Le cœur madrilène
Le double G a la particularité d’être un pur Madrilène, né dans la capitale espagnole, mais qui a passé une petite partie de sa jeunesse en Argentine, où il avait suivi à l’âge de 6 ans son père parti pour des raisons professionnelles. C’est donc au pays de Lionel Messi que García taquine ses premiers ballons et, surtout, prend sa première licence, au Club Santa Barbara. Une parenthèse de deux ans, avant le retour à Madrid et une arrivée assez rapide à La Fábrica, le centre de formation du Real. Son club de cœur n’est jamais très loin, même lors d’une pige d’une année à Majorque qui le pousse à revenir vers chez lui pour vivre chez sa grand-mère et tenter sa chance au Real Madrid. Sa première apparition ? Un match contre Cadix, le 26 novembre 2023. Une bénédiction, aussi : celle de Raúl, qu’on ne présente plus à la Casa Blanca et qui plaide en faveur de son joueur, en tant qu’entraîneur de la Castilla, dans le journal du Real : « Il est prêt pour l’équipe première, il faut juste lui donner sa chance. »
Hernan Pérez, qui a dirigé le bonhomme chez les U19 du Real Madrid et les U17 espagnols, est également sous le charme. « Plus il y aura d’exigence et de meilleurs coachs, plus il progressera. Je pense qu’il peut être l’attaquant du Real Madrid pour 10 ou 12 ans, assurait-il auprès d’AS. Je connais le niveau d’exigence du Real Madrid, mais je ne pense pas que Gonzalo soit très loin de Haaland si on lui donne du temps de jeu et de l’importance. Si le Real Madrid croit en lui, il ira très loin. » Attention à l’enflammade, même si avec ses 25 buts en 36 matchs avec la Castilla en 2024-2025, le natif de Madrid a cartonné et montré qu’il en avait sous les crampons. Jusqu’à des apparitions lors des trois derniers matchs de Liga de la saison et cette chance saisie au vol sous Xabi Alonso.
Xabi Alonso à la recherche de la bonne formule
Il fallait le faire et assumer ce rôle d’intérimaire, en l’absence de Mbappé et dans une attaque madrilène qui doit se régler avec les méthodes du nouvel entraîneur. García a déjà montré une belle panoplie : le pressing haut, il sait faire ; les replis défensifs, aucun souci ; être clinique devant le but, c’est fait. Le jeune joueur d’1,82 mètre a surtout su se mettre au service du collectif, multipliant les efforts et sautant sur chaque ballon comme si sa vie en dépendait, ou plutôt la suite de sa carrière. Pour un coach comme Alonso, cela peut compter. Le retour progressif de Mbappé à l’entraînement ne l’a pas encore sorti du onze, même si l’ancien Parisien pourrait récupérer sa place dès ce mercredi soir, lors de la demi-finale contre le Paris Saint-Germain.
Ils peuvent être complémentaires, et si le contexte le demande, ce n’est pas du tout quelque chose que j’écarte.
Le jeune loup ne mettra pas Mbappé sur le banc, mais il se présente comme une arme inattendue dans le groupe de Xabi Alonso. Dans ce collectif qui va devoir se roder sous les ordres d’un nouvel homme, avec les arrivées de Dean Huijsen et de Trent Alexander-Arnold, et avec le replacement d’Arda Güler au milieu de terrain, le petit gars de la ciudad se retrouve en fin de chaîne alimentaire, prêt à allumer le gardien adverse à tout moment. Le problème de riche n’est pas nouveau et l’ancien technicien du Bayer Leverkusen n’a pas signé sans savoir qu’il lui faudrait un peu de temps pour trouver la bonne formule offensivement. Carlo Ancelotti n’a pas vraiment su comment faire cohabiter positivement dans la durée Vinícius, Mbappé, Rodrygo et Bellingham. Son successeur a un nouveau profil pour tenter des combinaisons et adapter son système.
🔥🔝 ¡@Gonzalo7Garcia_, pichichi del Mundial de Clubes! pic.twitter.com/zD9q0gC3GT
— Real Madrid C.F. (@realmadrid) July 7, 2025
Entre le 4-3-3 et le 4-3-1-2 depuis l’arrivée d’Alonso, des schémas toujours très hybrides, le Real Madrid a toujours de la ressource et un nouvel attaquant à intégrer en douceur. « On pourrait les voir ensemble, assurait Xabi Alonso en parlant de Mbappé et de l’attraction Gonzalo. En fonction du moment et de nos besoins, ils peuvent être complémentaires, et si le contexte le demande, ce n’est pas du tout quelque chose que j’écarte. » C’est aussi l’ancien joueur de la Maison-Blanche qui parle, celui qui sait qu’il faut ménager les ego et gérer un groupe. Gonzalo García a déjà réussi sa fin de saison, il attend désormais la prochaine. Pour montrer qu’il peut être un peu plus qu’un tube estival à côté des rock stars madrilènes.
En direct : PSG-Real Madrid (0-0)Par Victor Foenkinos