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Ce PSG n’a pas besoin d’un Ballon d’or

Par Julien Faure
6 minutes

Depuis qu’il a enfin remporté la Ligue des champions, le PSG a vu s’immiscer le débat autour du Ballon d’or un peu partout, un peu tout le temps, et finalement, l’overdose est déjà là. Louée pour son collectif impressionnant, bien huilé par Luis Enrique, la formation parisienne n’a pas besoin de ces débats futiles.

Ce PSG n’a pas besoin d’un Ballon d’or

Le PSG est-il en train de vivre un remake de France 2018 ? Depuis la finale de C1, le Ballon d’or n’a de cesse de peser dans les débats autour du PSG. Le trophée, remis à la fin du mois de septembre, devrait logiquement – et le parcours au Mondial des clubs va également dans ce sens – atterrir dans l’armoire à trophées d’un Parisien. Mais lequel ? Telle est la question, et plus vite celle-ci aura trouvé sa réponse, plus vite les Franciliens pourront passer à autre chose. Car ce débat est plus polluant qu’autre chose et fait parfois presque passer le terrain au second plan.

Dès la parade sur les Champs-Élysées, Marquinhos lançait la campagne promo du Ous’, alors que la question a fait le tour du dernier rassemblement des Bleus, vent debout ou presque contre le rival Lamine Yamal avant d’affronter… l’Espagne. Il n’y a ensuite eu besoin que de quelques heures pour que le monde du ballon rond ne replace Vitinha dans la course après le succès du Portugal en Ligue des nations, ou encore Nuno Mendes, dont la prestation devant le même Yamal a pu chambouler les cœurs. Vous sentez l’odeur volatile de la culture de l’instant ? En bref, depuis que Paris a mis l’Europe à ses pieds, tout le monde veut lui placer le Ballon d’or entre les mains, sans préciser lesquelles. Une patate chaude qui n’en finit plus d’être refilée, puisque les Parisiens comptent en effet dans leurs rangs au moins quatre candidats légitimes à la récompense individuelle ultime avec Ousmane Dembélé, Vitinha, Gigio Donnarumma ou encore Achraf Hakimi.

Chacun ses soutiens

Avant d’affronter le Bayern, Nasser al-Khelaïfi s’est saisi à deux mains du dossier, avec un plaidoyer sans détour pour la candidature d’Ousmane Dembélé. « Si Ousmane Dembélé ne gagne pas le Ballon d’or, il y a un problème, a-t-il carrément déclaré devant les médias présents aux États-Unis. Vu la saison qu’il a faite, une saison magnifique, aucun doute qu’il gagne le Ballon d’or. S’il ne gagne pas, il y a un problème. Il a tout fait. » Côté Donnarumma, au détour de questions autour de sa prolongation, c’est Vincenzo Raiola, son agent, qui s’est engagé dans les débats auprès de la Gazzetta dello Sport ce lundi. « Pour moi, il mérite le Ballon d’or, a-t-il lancé. Dembélé a marqué beaucoup de buts, mais sans les arrêts de Gigio contre Liverpool, Aston Villa et Arsenal, Paris n’aurait jamais gagné la C1. » Raiola passe même un cap dans les soutiens puisqu’il compare carrément les performances entre coéquipiers. Pas de quoi briser la relation entre les joueurs, loin de là, mais inutile quand on sait que chacun a apporté sa pierre à l’édifice, à l’image d’une saison où les têtes d’affiche ont varié côté PSG (rappelez-vous Barcola entre août et octobre ou Désiré Doué dans la dernière ligne droite).

Auréolé d’une nouvelle ligne à son palmarès, Vitinha a lui reçu le soutien de son sélectionneur Roberto Martínez : « Ce qu’il réalise cette saison, pour moi, sans aucun doute, le justifie. C’est un joueur essentiel dans les succès du PSG cette année. Je pense que, par son style et son efficacité, il mérite d’être Ballon d’or. » À peine envoyé en vacances par son compatriote, le jeune Adam Aznou a pris le temps de lui apporter son soutien sur son compte X, accompagné du hashtag #HakimiBallondor, lui qui s’était déjà dit « content » d’être pris en considération par les suiveurs du foot.

Unifier pour mieux régner

Sauf que voilà, Paris a-t-il vraiment besoin d’une récompense individuelle pour graver sa saison dans le marbre. Cette distinction ferait inévitablement passer son lauréat dans une nouvelle dimension, mais vaut-elle pour autant que l’on oublie que ce qui a fait la force du PSG cette saison, c’est justement d’oublier les individualités, pour, enfin, fonctionner en équipe. Le PSG avait tout le temps de gagner la C1 les années précédentes pour ouvrir un combat de coq entre Neymar et Mbappé. Mais cette année, rien de tout ça. Dembélé a brillé avec ses buts, c’est vrai. Pourtant, l’apogée de sa saison repose certainement dans une finale qu’il a achevée sans but, mais avec deux passes décisives et, surtout, une débauche d’énergie folle pour lancer le pressing des siens. Une débauche d’énergie soulignée par son coach.

Si Hakimi impressionne autant, c’est aussi parce qu’il ne manque jamais une occasion de se donner jusqu’à l’épuisement pour le collectif (si c’est une donnée possible dans l’ordinateur interne du Marocain). Si Vitinha semble au sommet de son art, c’est parce qu’il a reculé sur le terrain, quitte à délaisser ses statistiques offensives, pour mieux diriger l’orchestre rouge et bleu, et il brille par son sens du groupe lorsqu’il laisse un péno à Lee Kang-in, en manque de confiance, face à l’Atlético. La situation est plus complexe pour Donnarumma, tant le poste de gardien est unique dans le foot, mais lui aussi a appris à se sacrifier pour les autres, à y laisser sa peau à Monaco comme dans ses sorties aériennes dont son équipe avait tellement besoin.

Un Ballon d’or d’honneur à Kimpembe ?

L’édifice bâti cette saison par Luis Enrique a aussi tenu grâce à l’investissement plein et sans équivoque de ses ouailles envers le collectif. Dembélé a été mis à l’écart pour le comprendre, Hakimi a eu droit au brassard et vu ses sautes d’humeur, autrefois gros point faible, s’atténuer, Vitinha a couru partout et distribué le ballon sans faire de jaloux, quand Donnarumma a su rendre caduque la concurrence installée avec Safonov en début de saison sans esbroufe.

Finalement, le propos n’est pas de dire qu’il serait positif, voire souhaitable, que le Ballon d’or ne tombe pas dans l’escarcelle d’un PSG qui a tout raflé jusqu’ici. Les joueurs le méritent, et le prestige du trophée est indéniable pour un club comme Paris. Mais il serait dommage de réduire une bonne partie des avant et après-matchs parisiens à une campagne promotionnelle pour untel ou untel, quand c’est par son collectif que le PSG n’a de cesse de régaler, avec de nouvelles vertus semaine après semaines. Dans un élan de lucidité au moment de plébisciter Dembélé, Al-Khelaïfi l’a même souligné : « Le plus important, c’est que tout le monde joue pour l’équipe. »

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Par Julien Faure

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