[⚽️ VIDÉO BUT] ?? #LaLiga???? Le gardien de Séville, Bono, égalise à la dernière seconde contre Valladolid !⚡ Une frappe dans la surface, à la 94e minute !https://t.co/Yajr9KEaeY
— beIN SPORTS (@beinsports_FR) March 20, 2021
Après avoir navigué dans la surface, le ballon revient sur Youssef En-Nesyri. Tout proche de voir le cuir sortir, ce dernier remet en retrait, où Jules Koundé a le réflexe de le toucher comme il peut, sans savoir que son geste est sur le point de lui valoir une passe décisive. Car derrière, d'un intérieur du pied gauche parfaitement placé, Yassine Bounou fait chavirer l'Andalousie, en laissant jaillir une joie aussi immense que communicative. Ça valait bien une course folle, un maillot retiré et une embrassade avec tout un banc de touche ivre de bonheur.
Tout est bon dans le Bounou
Retour en arrière. Le 9 juillet 2020, précisément, pour un Bilbao-Séville dans une fin de saison post-confinement. Prêté par Girona dans le sud de l'Espagne, Yassine Bounou est titulaire pour la deuxième fois de la saison seulement en Liga avec les Blanquirrojos après la blessure au genou de Thomas Vaclík, l'habituel titulaire. La bascule est faite, et le Tchèque ne retrouvera jamais sa place de n°1. L'international marocain est même transféré définitivement début septembre et s'installe comme le dernier rempart permanent de la bande à Lopetegui. Une belle récompense pour un garçon qui n'a pas réussi à faire son trou à l'Atlético et qui se voit donner une chance de briller dans un club qualifié en Ligue des champions. Une compétition dans laquelle il s'est d'ailleurs illustré pas plus tard que la semaine passée en provoquant Erling Haaland avant que le Norvégien ne valide finalement son penalty au repêchage, éliminant les Espagnols.
Mais que ça soit avec cette prise de bec avec le robot norvégien ou ce samedi soir au stade José-Zorilla, Yassine Bounou a surtout apporté ce qui fait tant défaut dans ces stades vides : une bonne dose d'émotion. « Les sentiments sont difficiles à décrire car je ne savais même pas comment célébrer. C'est très étrange, mais bon, mes coéquipiers sont heureux » , lançait-il simplement au coup de sifflet final, un grand sourire en travers du visage. Ou comment transformer un simple point pris dans la course à la C1 en un instant dont on se souviendra encore pendant longtemps. Avec émotion, forcément.
Par Tom Binet
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