Dès lors, comment ne pas donner – au moins en partie – raison à celui qui faisait encore ses classes à l'AS Monaco quand Marquinhos et sa bande se faisaient salir par les Blaugrana ? « L'histoire est l'histoire, mais aujourd'hui la situation est différente, avec un groupe de joueurs différents. C'est un match spécial » , lançait d'ailleurs Mauricio Pochettino le mois dernier, à la veille de la première empoignade. C'est un fait : quatre ans après, peu de joueurs seront de nouveau sur la pelouse du Parc des Princes mercredi soir. Marquinhos, Kurzawa, Verratti, voire Draxler côté parisien ; Ter Stegen, Busquets et Messi dans les rangs barcelonais. Exit Iniesta, Luis Suárez, Rakitić ou Mascherano, tandis que Neymar et Rafinha ont changé de camp. Sans même parler des multiples remaniements sur les deux bancs de touche. Surtout, les dynamiques des deux clubs ont suivi des courbes inverses. Barcelone a pris sa carte d'abonné aux déconvenues continentales, quand Paris a vécu sa première finale il y a tout juste sept mois. Alors comment se débarrasser de cette pesante remontada qui colle aux basques du PSG comme un chewing-gum ?
La parole est aux joueurs
La réponse est aussi simple en apparence que difficile à appliquer depuis plusieurs années : finir le travail, et le faire avec la manière. Si la peur de la déroute est encore aussi présente, c'est aussi parce que depuis, il y a eu Manchester. Il y a eu un match aller foiré à Dortmund la saison dernière, avant un magnifique parcours fait de confrontations sur un match sec. Cela fait désormais bien longtemps que le PSG n'a pas été convaincant sur les deux manches d'une double confrontation.
« Il y a des cicatrices qui restent, c'est une leçon que l'on garde de la vie. À nous d'apprendre de nos erreurs, d'être intelligent » , affirmait notamment Marquinhos il y a quelques jours sur RTL. La cicatrice ne s'effacera jamais pour les joueurs qui l'ont vécu, pour les supporters, pour le club dans son ensemble. Mais pour pouvoir enfin passer à autre chose et arrêter d'avoir les guiboles qui tremblent après chaque victoire de prestige lors d'un match aller, il ne tient qu'aux Parisiens de prouver qu'il peuvent réitérer leur prestation du mois dernier.
C'est d'ailleurs le sens des déclarations de Mauricio Pochettino à la LFP ce lundi. « Nous ne sommes pas affectés par ce passé. Ces idées transmettent uniquement de la négativité. Nous venons avec une énergie nouvelle, nous pensons que nous avons le potentiel pour rester en lice en Ligue des champions. Dans le foot, la conviction te permet de te rapprocher de la victoire. » Une manière polie de dire que tout va bien se passer et que pour la deuxième fois en trois semaines, le PSG est prêt à rouler sur le Barça.
Par Tom Binet
Vous avez relevé une coquille ou une inexactitude dans ce papier ? Proposez une correction à nos secrétaires de rédaction.