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Paris, mauvais (et) perdants

Par Alexandre Aflalo
4 minutes
Paris, mauvais (et) perdants

Dans le jeu comme dans l’attitude, Paris a foutu en l’air son excellent parcours en Ligue des champions en se sabordant totalement contre Manchester City. Avec ce sentiment, toujours le même, que cette équipe perd tous ses moyens lorsque les choses ne vont pas dans son sens.

Treize. Paris a, sur la pelouse givrée de l’Etihad Stadium, concédé la treizième défaite de sa drôle de saison. Et si une pointe de fierté peut demeurer d’avoir atteint pour la deuxième année consécutive les demi-finales de la Ligue des champions en laissant sur sa route le scalp de cadors, difficile de ne pas s’arracher les cheveux devant l’attitude petit bras de Parisiens qui n’ont jamais vraiment semblé dominer leur sujet, malgré des statistiques plus favorables que les Citizens en façade (14 tirs à 12, 55% de possession). Au coup de sifflet final, l’image qui restera du PSG est celle d’une équipe qui n’a jamais paru une seule seconde en mesure de créer l’exploit, qui a pris le bouillon sur les rares occasions franches de son adversaire et qui, par-dessus tout, a montré une attitude indigne d’une équipe prétendant à soulever le trophée aux grandes oreilles.

Paris voit rouge, encore et encore

Un chiffre permet de confirmer dans les livres de compte cette impression que Paris perd ses moyens dès que le sort lui est défavorable : cinq de ses défaites se sont terminées avec au moins un carton rouge brandi à l’encontre d’un Parisien, souvent pour des fautes de frustration ou des gestes d’humeur. Il y a évidemment eu celui d’Ángel Di María ce mardi soir, tournant tout relatif d’un match que Paris semblait déjà avoir perdu, celui d’Idrissa Gueye à l’aller, tournant beaucoup plus concret d’une manche que Paris avait en mains, mais aussi un contre Lille en Ligue 1, un contre Monaco lors de la phase aller, et deux autres contre le RB Leipzig lors de la phase de poules de la Ligue des champions. Ajoutez à cela 4 jaunes contre Lyon à Décines, 4 contre Monaco au Parc, 5 contre Lille et 4 contre City ce mercredi, et vous avez là le portrait-robot d’un collectif qui, non content de n’avoir pas su gagner ses grands rendez-vous cette saison n’a, beaucoup plus inquiétant, pas su les perdre. Comparativement, les Parisiens avaient été beaucoup plus disciplinés à l’Allianz Arena ou au Camp Nou (1 jaune lors de chaque match), ses deux succès les plus mémorables de la saison. Au-delà des cartons, Paris a surtout brillé par sa défaillance offensive (0 tir cadré, le dernier contre City remontant donc… à la 28e minute du match aller). Malgré les conditions météo de la soirée, quand la seule réponse à un match qui lui échappe se passe plus sur les protège-tibias adverses que dans sa surface est l’assurance d’une issue défavorable.

Gâchis Saint-Germain

Une attitude d’autant plus frustrante que cette double confrontation ratée vient ternir un parcours européen quasiment sans-faute pour le PSG. La phase de groupes, quoique mal embarquée, aura permis au PSG de montrer son visage conquérant, revanchard, celui qui lui a permis d’aller accrocher la première place de son groupe au bout du suspense. Il a ensuite montré toute sa force de frappe lors du match aller à Barcelone, puis toute sa capacité de résilience et de débrouillardise lors du match retour, et lors des deux matchs contre le Bayern Munich qui ont été, pour beaucoup, l’un des plus beaux affrontements de ces dernières années en C1. De cette demi-finale qui aurait pu lui ouvrir les portes du nirvana, Paris ressort en fin de compte par la plus petite des portes en ayant traversé 135 des 180 minutes comme un gamin capricieux à qui on refuse une sucrerie. De toutes les choses positives qu’elle peut tirer d’un parcours qui l’aura sûrement fait grandir, et confirmé que le plafond de verre avait sans doute été brisé une bonne fois pour toutes, Paris peut certainement regretter de ne pas avoir eu la maturité nécessaire pour aller jusqu’au bout, et de devoir encore grandir un peu pour toucher du doigt un rêve qui lui tendait les bras pour la deuxième année de suite. Comme toujours avec Paris, on se retrouve au crépuscule de la saison avec des envies de révolution, des tas de choses à changer pour voir enfin cette équipe accomplir son potentiel. Mais avec ce doute, toujours : qu’elle trouvera quand même le moyen de tout foutre en l’air en un claquement de doigts.

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