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Marco Reus, l’espoir
Alors que le Borussia Dortmund est au plus mal à la suite de l'attaque du bus la semaine dernière, l'espoir renaît avec le retour de son enfant chéri, qui semble prêt à mener les siens vers la victoire.
C’est comme s’il avait toujours été là. À peine le match contre Francfort entamé, et Rolls Reus passe en mode automatique. Il sait qu’il est hors jeu sur la passe de Pierre-Emerick Aubameyang. Alors il freine et lève le bras, pour dire qu’il ne poursuit pas l’action. Puis il repart, plein gaz, dès qu’il voit qu’il est de nouveau en jeu. Il est trop en avance sur la passe de Christian Pulisic ? Pas grave : Marco Reus checke dans son rétro, reprend le cuir derrière son pied d’appui, et ouvre le score au bout de 123 secondes. Soit une de moins que lors du déplacement du BvB à Mayence (1-1), en février dernier. C’est ce qu’on appelle un départ canon. Ou un retour, c’est selon.
Dortmund : Marco Reus régale pour son retour avec un but venu d’ailleurs 🔥 https://t.co/VhROXq2aNC
— beIN Sports (@beinsports_FR) 15 avril 2017
Un apport indéniable
« Marco Reus pourra peut-être jouer pour nous, et même démarrer la rencontre, avait déclaré Thomas Tuchel en conférence de presse. Vous ne pouvez pas imaginer à quel point il nous a manqué. Son retour va redonner de l’énergie à l’équipe. » Pas faux : en une mi-temps, le natif de Dortmund a montré face à Francfort tout ce qu’il pouvait apporter dans l’animation offensive : du cassage de lignes, de la passe dangereuse dans la profondeur, d’incessants changements de côté… Bref, tout plein de solutions, pour rendre le jeu du BvB plus variable, plus fluide aussi. Et ce pour la grande joie de ses coéquipiers. « Nous sommes ravis du retour de Marco, déclarait ainsi Marcel Schmelzer après la rencontre. C’est un leader. C’est super de jouer avec lui. Durant toutes ces années, nous avons développé une grande relation avec lui, et il n’y a pas besoin de mots pour se comprendre. » Et les stats parlent pour le numéro 11 : sept buts et autant de passes décisives cette saison, toutes compétitions confondues, dont deux goals et trois assists lors de son retour à la compétition, face au Legia Varsovie (8-4), en novembre dernier, le tout après une longue convalescence à la suite d’une blessure à la cheville (qui l’a notamment privé de l’Euro 2016), enchaînée par un problème au talon (qui l’a empêché d’évoluer contre le Bayern, 1-0).
Le liant indispensable
Quand Marco Reus va, tout va. C’est donc tout naturellement que le peuple de Dortmund voit son retour en forme comme le facteur déterminant lors du match retour face à l’AS Monaco. D’ailleurs, Thomas Tuchel ne s’y trompe pas : « Il rend tout le monde autour de lui meilleur. » S’il n’avait pas autant été sur le flanc, c’est lui qui porterait le brassard, pour sûr. Car Marco Reus est le liant indispensable à cette équipe de Dortmund. Celui qui fait le lien entre le milieu et l’attaque, la transition entre les jeunes et les anciens. Fort de son expérience en Ligue des champions (24 buts en 42 rencontres), il aura pour rôle de guider les siens vers la victoire. Surtout après la tragique attaque du bus du club la semaine dernière, qui aurait pu finir en boucherie si les bombes avaient explosé une seconde plus tôt. Bien qu’il n’était pas avec ses camarades ce soir-là, le joueur de 27 ans est tout autant affecté qu’eux. Aujourd’hui, c’est vers lui qu’on se tourne pour espérer passer l’obstacle Monaco, lui, le symbole d’un club qui en a tant besoin en ces jours sombres. Et qu’importe s’il n’y a pas de trophée pour une qualification pour les demi-finales : ce sera tout comme.
Par Ali Farhat