- Coupe d'Italie
- Demies
- Napoli-Juventus (3-2)
La Juve bute sur Naples, mais file en finale
Séduisante en première période, moins inspirée en seconde, la Juve est tombée sur un Napoli coriace, dont la force de frappe offensive lui a permis d'inscrire trois buts. Mais les Piémontais ont pu se reposer sur un Gonzalo Higuaín des grands soirs, auteur d'un doublé décisif, qui permet à la Vieille Dame de s'assurer sa troisième finale de Coupe d'Italie en trois ans.
Napoli 3-2 Juventus
Buts : Hamšík (53e), Mertens (61e), Insigne pour Naples (67e) // Higuaín (32e, 59e) pour la Juventus
Comme une évidence. Efficace, joueuse et inspirée en première période, la Juve a fait le job face à un Napoli toujours aussi enthousiasmant, qui est allé chercher un succès d’estime au San Paolo. Mais si les Partenopei ont offert un match de belle facture à leurs tifosi, profitant aussi d’une énorme bourde du gardien remplaçant Neto, ils sont tombés sur un Gonzalo Higuaín des grands soirs, irrésistible face à son ancien club et auteur d’un doublé.
Chaud, chaud Gonzalo
Bouillantes retrouvailles. Après s’être séparés sur un nul un partout pour le compte de la trentième journée de Serie A, Juventiniet Napolitains se croisent une seconde fois en Coppa Italia. Un match où les Azzurri, sèchement battus 3-1 à l’aller, se savent condamnés à l’exploit. C’est pourtant la Juve qui se procure la première occasion d’entrée grâce à Dybala, qui envoie un amour de passe longue pour Higuaín. Pipita remise pour Benatia, dont la frappe est contrée in extremis par l’arrière-garde des Partenopei. Piqué d’entrée, Naples ne se dégonfle pas et enchaîne les jolis mouvements au milieu de terrain. Et c’est au tour des hommes de Sarri de faire une grosse frayeur aux Bianconeri. Mais Callejón, bien servi par Insigne, frappe sur Neto, le remplaçant de Buffon, à bout portant.
Le San Paolo gronde, mais la Vieille Dame n’est pas du genre à se déliter pour si peu. Du coup, le jeu se durcit des deux côtés. Cuadrado se fait sécher par Ghoulam ,tandis que Koulibaly dégomme Dybala. Du travail d’amateur pour Tomás Rincón, qui s’offre une charge de Spartiate sur le Sénégalais. Une baston générale toujours agrémentée d’une belle maîtrise technique de la part des deux équipes. Bien lancé sur l’aile, Cuadrado tente une simulation osée après un pseudo contact avec Callejón. Ce qui lui vaut de se faire pourrir par les Napolitains, qui vont tous s’attrouper autour du Colombien, qui se chope un jaune pour la peine. Ça s’ambiance au San Paolo, mais on attend toujours un but. Alors, Gonzalo Higuaín se décide à briser la glace. Servi par Sturaro aux 18 mètres, l’Argentin place une frappe laser au ras du poteau de Reina. Et l’ange déchu du Napoli célèbre rageusement son but, a priori en pointant du doigt son ancien président, Aurelio De Laurentiis, avec qui il entretient une relation exécrable depuis son départ pour le Piémont.
Le cadeau de Neto
Pourtant, Naples continue de déployer son jeu. Milik, trouvé par Callejón, place d’abord une tête qui oblige Neto à sortir une jolie parade. Puis Hamšík, en difficulté jusqu’ici, se réveille sans prévenir. Le Slovaque récupère le cuir à l’entrée de la surface et envoie une frappe parfaite, qui laisse Neto sur place. Deuxième but en l’espace de quatre jours face à la Juve pour le capitaine napolitain, toujours plus proche du record de buts de Maradona. Vexée par cette égalisation, la Vieille Dame se remet à jouer. Et Higuaín s’en va écrabouiller le peu de suspense restant, après une splendide action collective. Dybala sert Cuadrado sur son aile, qui transmet à l’Argentin dans les seize mètres. Et Pipita n’a plus qu’à armer un missile sous la barre pour y aller de son doublé.
Heureusement qu’il reste Neto pour laisser un peu d’espoir aux Napolitains. Après une touche anodine, le portier de la Juve foire complètement son contrôle et laisse Mertens, entré en jeu six secondes plus tôt, marquer seul face au but. Un cadeau bien sympatoche qui relance les Partenopei.
Si bien qu’Insigne fout le feu au San Paolo en plantant un troisième pion, après un service impeccable de Callejón dans la surface. À vingt minutes de la fin, le Napoli doit encore frapper deux fois pour se qualifier. Sauf qu’Allegri fait entrer Barzagli pour blinder son arrière-garde. Et même si Naples s’offre encore une situation chaude par Pavoletti, la Vieille Dame s’assure une courte défaite, synonyme de qualification pour la finale de la Coppa. La troisième en trois ans des Bianconeri. De quoi permettre aux hommes d’Allegri d’aborder le cœur léger ce qui s’annonce jusqu’ici comme le point culminant de leur saison : leur quart de finale de C1 face au Barça, mardi prochain.
Par Adrien Candau