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  • Brescia/Inter Milan (1-1)

L’Inter trahie par Cordoba

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L’Inter trahie par Cordoba

En match avancé de la 29ème journée de Serie A, l'Inter avait l'occasion de revenir à deux points du Milan AC. Sauf que pour gagner, il aurait fallu jouer à 11 contre 11 et non à 10 contre 12, en prévenant Cordoba qu'il joue à l'Inter et non à Brescia.

L’Inter a eu chaud aux fesses. Le feu, qu’ils ont eux-mêmes allumés, a brûlé jusqu’à la dernière seconde et a bien failli faire partir en fumée les espoirs de Scudetto de Leonardo. Pourtant, tout semblait simple sur la pelouse de Brescia, avant-dernier du championnat. L’équipe de Beppe Iachini se débat dans les méandres du classement, et ne se donne de minces espoirs de maintien que grâce à des nuls arrachés face à la Roma (1-1), l’Udinese (0-0) et Naples (0-0). Des scores héroïques, mais qui ne rapportent qu’un petit point, à chaque fois, dans la besace, pendant que les autres prétendants au maintien (Lecce, Cesena) en prennent trois. La réception de l’Inter devait encore être une énième étape du chemin de croix qui ramène lentement mais sûrement l’équipe d’où elle vient : de Serie B. À quatre jours de son périlleux déplacement à Munich, l’Inter devait donc faire le métier. Comme elle sait le faire. Simplement. Efficacement. Et c’est ce que les intéristes ont fait pendant quasiment toute la rencontre. Oui. Sauf qu’un match dure 95 minutes. Demandez donc à Walter Mazzarri, expert en la matière. Le coach du Napoli a visiblement fait des émules, puisque Brescia s’est réveillé à 10 minutes de la fin, après une léthargie de 80 minutes, qui aurait dû permettre à l’Inter de mener par 3 ou 4 buts d’écart. C’était sans compter sur les prouesses du portier de Brescia et la folle maladresse d’Ivan Cordoba, entré en fin de rencontre. L’Inter aurait dû s’imposer. Largement. Au final, elle passe à deux doigts de la correction, et remercie son gardien, Julio César, toujours sauveur de la patrie quand les sirènes d’alarme retentissent.

Au début de la rencontre, Leonardo affiche une équipe-type. Aux chiottes le turn-over, l’Inter est championne d’Europe, elle peut bien jouer deux matches de suite à quatre jours d’intervalle. Pourtant, malgré un Eto’o déchaîné et un Sneijder inspiré, le début de match est à l’avantage des locaux, qui acculent les nerazzurri dans leur moitié de terrain. Caracciolo a une première balle de but, mais c’est bien l’éternel Eto’o qui ouvre très vite le score, en reprenant une déviation de la tête de Ranocchia sur corner. Et de 19, pour Fils. Le stade Rigamonti est gelé. Une minute plus tard, Pandev pourrait doubler la mise, mais rate. Parti comme c’est, l’Inter va dérouler. Piqué à vif et malgré de bonnes intentions, Brescia ne parvient pas à réagir et laisse l’ensemble des initiatives aux interistes, qui gèrent leur première mi-temps en toute tranquillité. Comme s’ils étaient conscients que de toute façon, un coup d’accélérateur suffirait à tuer le match.

La seconde période débute comme la première s’était terminée : sous le signe des joueurs de Leonardo. Dès la 10ème minute, Sneijder, toujours aussi frissonnant, enroule une frappe aux 20 mètres et trouve le poteau. Dieu que ça aurait beau si ça avait fait lucarne. Brescia pourrait craquer à n’importe quel moment, mais Arcari, son gardien, maintient l’équipe sur le fil grâce à des interventions de grande classe sur Sneijder, puis sur Pandev deux fois. Comme dirait Gandalf : « Vous ne passerez pas« . L’entraîneur interiste, qui a troqué ses élégants costumes contre un jogging un poil moins chic, décide de faire tourner un peu. Pazzini sort, Nagatomo aussi. Et puis, il y a la 65ème minute. Celle où Leo décide faire entrer Cordoba à la place de Lucio, un peu crevé. Choix non-judicieux. A cinq minutes de la fin, alors que l’Inter se dirige vers un succès qui leur permet de revenir momentanément à deux points du Milan AC, Brescia tire un corner. Cordoba, au lieu de dégager son camp, trouve bon de faire une passe en retrait de la tête, que Caracciolo n’a pas de mal à transformer en but. 1-1. Merci l’ami. Mais ce n’est pas tout. Quelques secondes plus tard, le Brésilien Eder file au but et se fait faucher le pied par Cordoba, bien sûr. Carton rouge, et pénalty. On n’imagine pas la note qu’il va prendre demain dans les quotidiens transalpins. Caracciolo a le ballon de la victoire au bout de son grand soulier, mais Julio Cesar repousse le tir de l’attaquant. Stankovic pète un cable et vient embrasser son gardien sur la bouche. N’importe quoi. A la 95ème, le Serbe, galvanisé par son baiser, sauve son camp devant Eder, qui avait dribblé Julio Cesar et n’avait plus qu’à marquer dans le but vide. Finalement, un partage des points équitable, mais qui ne fait les affaires ni des uns, ni des autres. Ah si, il fait les affaires du Milan AC, qui joue dimanche face à la lanterne rouge, Bari, avec l’occasion de faire le trou à sept points. Mais que les rossoneri soient prévenus : même les derniers de la classe n’abdiquent jamais.

Eric Maggiori

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