« Io cedo il posto a tanti giovani, il prossimo anno non ci sarò, lunedì saluterò il mio stadio e quella di Firenze sarà l’ultima partita. Dico ciao con gioia a questa squadra, di cui sarò per sempre il più grande tifoso, perché la Juve ti rimane dentro » @chiellini ❤ pic.twitter.com/xTRZOLzH4C
— JuventusFC (@juventusfc) May 11, 2022
Tout ne vient point à qui ne fait qu’attendre
Tout avait bien commencé. Contre l’Udinese en août, pour le retour d’Allegri sur le banc, la Juve avait frappé fort et vite en plantant deux buts dans la première demi-heure. Mais au retour des vestiaires, tout s’est effondré. Pas aidés par un manque d’initiative criant et surtout une prestation rocambolesque de Szczęsny, fautif sur les deux buts, les Bianconeri ont dû se contenter d’un nul pour entamer une saison qu’ils pensaient être celle de la renaissance. Celle-ci n’a pas eu lieu, et la déception est aussi grande parce que les tifosi y ont cru : au fil des journées, la Juve s’est réveillée pour retrouver les hauteurs du classement.La douche froide est venue des sommets, justement : la Juventus n’a pas gagné une seule de ses confrontations avec les trois leaders de Serie A (l’AC Milan, l’Inter et le Napoli). Paralysée contre les gros, elle a peiné à épouser ses ambitions. La « patte » d’Allegri y est sûrement pour quelque chose : souvent, cette saison, il a été critiqué pour sa fâcheuse tendance à faire reculer sa troupe une fois l’avantage acquis, jusqu’à le perdre. Ça a été le cas à Naples dès la troisième journée, mais aussi, entre autres, contre le Genoa au début du mois. Ces mauvaises habitudes ont surtout pesé dans les matchs importants : l’exemple le plus explicite était sûrement la double confrontation face à Chelsea, en phase de poules. Si les Bianconeri ont bien tenu dans le premier acte (1-0), le deuxième (0-4) a fait remonter tous les travers d’une équipe bien trop fragile mentalement et défensivement. Même scénario contre Villarreal en quarts (1-1, 0-3), qui les a poussés vers la sortie, mais pas à une remise en question de la part du Mister. En zone mixte, après la débâcle, son manque de lucidité avait marqué les esprits : « Pendant 75 minutes, tous les joueurs ont fait un match extraordinaire. Puis l'épisode du penalty est arrivé et a tout changé. Parler d’échec, c’est intellectuellement malhonnête. »
Coaching perdant ?
S'il fallait résumer la philosophie d’Allegri à la tête de la Juventus, on pourrait évoquer sa peur du changement. Gage de stabilité pour les uns, d’un manque d’ambition pour les autres... Une chose est sûre : le statu quo n’est jamais bon quand les résultats viennent à manquer. Et pourtant, Andrea Agnelli, grand patron de la Vieille Dame, a une nouvelle fois fait appel à Allegri après avoir limogé Andrea Pirlo au bout d’une saison presque aussi mauvaise. Plus de clémence donc pour « Max » , mais en faveur d'un style de jeu qui fait de moins en moins l’unanimité. Le technicien le sait, d'ailleurs. Mais préfère le balayer : « Je lis que cette saison a été un échec. Quand tu es à la Juve, il est normal qu'il y ait de grandes attentes, mais des années comme celles-ci, ça arrive » , a-t-il lancé en conférence de presse avant le match contre la Lazio, ce lundi. « Pendant ce temps-là, nous sommes qualifiés en Ligue des champions, ce qui semble être banal, mais ce n'est pas le cas. »La nouvelle tentative du pari Allegri permettra-t-elle à la Juventus de retrouver des couleurs la saison prochaine ? En Ligue des champions, en Serie A ou en Coupe, elle devrait en tout cas compter sur le retour de Chiesa dont l’absence a beaucoup pesé. Mais les Turinois devront composer sans Dybala, officiellement en partance et annoncé à Rome ou à l’Inter. Pour se rassurer, les tifosi turinois pourront bien se dire qu’après sa dernière saison bredouille, la Juve a remporté neuf Scudetti consécutifs. Comme s'il fallait un électrochoc à la Vieille Dame pour se réveiller.
Par Agathe Ferrière
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