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Galles : welsh cousins

Par Dave Appadoo
4 minutes
Galles : welsh cousins

Emmenés par Gareth Bale, les Dragons peuvent viser leur première phase finale depuis presque soixante ans. Parce que l'équipe a un petit brin de talent. Mais surtout parce que les qualifs ressemblent désormais à une vaste blague.

Ah, si Ryan Giggs avait été anglais… Deux décennies durant, les supporters d’Albion ont soupiré à l’envi ce regret majuscule identifié comme la raison principale des échecs à répétition de l’Angleterre malgré quelques générations franchement pas dégueulasses sur le papier. L’ensemble de l’opinion outre-Manche a toujours convenu que la sélection aux Trois Lions a manqué du pouvoir créatif et de perforation du génial ailier gallois, un secteur tellement dévasté depuis la fin de John Barnes que, régulièrement, des Paul Scholes ou même Steven Gerrard ont été sacrifiés pour aller occuper à contre-emploi ce fameux couloir hanté par le fantôme du magicien mancunien. Au fond, ça aura été l’histoire de deux manques, sans que l’on sache lequel aura été le plus orphelin des deux. Parce que Giggs n’a pas souvent été à la fête avec les Dragons où, parfois, son coéquipier le plus technique avait pour nom John Hartson, et on plaisante à peine. Résultat : Ryan Giggs n’a jamais goûté la moindre phase finale internationale, une gabegie pour un tel phénomène, qui serait sans doute bien plus haut dans la hiérarchie historique, lui dont Zinedine Zidane himself a dit : « Je me souviens très bien de la sensation que j’ai eue en affrontant Giggs la première fois, ça a été un choc comparable à celui de ma première vision de Ronaldo(le Brésilien, ndlr). S’il avait été français, Pires et moi aurions été sur le banc. » Bon, ZZ pousse peut-être un chouïa, mais c’est dire l’impact parfois méconnu que le gaucher impénitent a eu sur tous ses adversaires. Alors quoi ? Ridicule, ce brave Ryan, avec son équipe nationale de bras cassés ? Pas forcément, car lors des qualifs de l’Euro 1992, le pays de Galles avait fini dans la roue des champions du monde allemands, pas suffisant pour accéder à la phase finale en Suède. Idem pour aller au Mondial 1998 et l’Euro 2004 où la seconde place des Gallois ne leur donne accès, au mieux, qu’à un billet pour les barrages (perdus face à la Russie en novembre 2003). De ce point de vue, Ryan Giggs est peut-être né quinze ans trop tôt. Car pour sa patrie chérie, la donne est peut-être en train de changer…

Petite leçon de proba

On l’a dit, par le passé, le pays de Galles a souffert en éliminatoires, faute de véritables bons joueurs autour de la légende de MU, à une époque où le bloc de l’Est n’avait pas encore fini d’être totalement disloqué et donc un niveau de qualifs bien plus élevé qu’aujourd’hui, et enfin en des temps où il y avait moins d’élus. Car c’est une nouvelle fenêtre d’espoir qu’offre l’Euro 2016 désormais ouvert à vingt-quatre qualifiés contre seulement seize précédemment (et on ne parle même pas de l’époque où la phase finale ne concernait que quatre équipes jusqu’en 1976 et huit jusqu’en 1996). Et ça change tout ! Car avec cinquante-trois pays sur la ligne de départ, la probabilité de venir en France augmente sacrément. Soit les deux premiers de chaque groupe, le meilleur troisième et quatre barragistes parmi les huit autres troisièmes de poule, pour rejoindre les Bleus déjà dans la place. Bref, pas loin d’une équipe européenne sur deux sera du voyage… Posé comme ça, disons-le, faut vraiment y mettre du sien pour rater le rendez-vous continental dans deux ans. Ou avoir une équipe de branques. Ce que ne sont pas les Gallois, quand on regarde cette escouade. Parce que Gareth Bale, of course. Un talent hors norme, véritablement, comme le football britannique n’en a pas connu dix sur les trente dernières années. Mais le TGV du Real Madrid peut en plus rêver de prendre le bon wagon pour l’Hexagone grâce à une palanquée de vrais bons joueurs. Et pas besoin de déterrer le toujours présent Craig Bellamy pour étayer l’hypothèse, car combien d’équipes ont un milieu de terrain Aaron Ramsey-Joe Allen, ou de vrais bons arrières comme Ashley Williams, James Collins ou le prometteur Ben Davies ? Alors bien entendu, il n’y a pas de quoi se lever la nuit, et la difficile victoire en Andorre (2-1, doublé de Bale) rappelle les limites du squad cornaqué par Chris Coleman. Mais dans un groupe où derrière l’intouchable Belgique, personne ne semble injouable entre la Bosnie et Israël un peu charrette actuellement, Galles a un vrai coup à jouer. Cool pour les héritiers de Ryan Giggs, mais symbole de l’affaiblissement du niveau d’une compétition longtemps tenue comme plus difficile que la Coupe du monde. Un temps où le pays de Galles de Giggs et de ces glorieux aînés (Ian Rush, John Toshack, Neville Southall, Mark Hughes…) ne faisait qu’alimenter les boîtes à fantasme et à regret de sa cousine anglaise.

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Par Dave Appadoo

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