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Furlan : « Tu n’achètes pas un billet pour une victoire, mais pour des émotions »

Propos recueillis par Maxime Brigand
Furlan : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Tu n&rsquo;achètes pas un billet pour une victoire, mais pour des émotions<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Troisième de Ligue 2 après douze journées, le Stade brestois reçoit vendredi soir le Red Star. À sa tête depuis l'été 2016, Jean-Marc Furlan, 60 piges et une étiquette de coach à part. Mais pourquoi ? Interview convictions, entre Michel Onfray, Lucien Favre et une réflexion sur le véritable rôle de l'entraîneur.

Il y a quelques semaines, en conférence de presse, vous avez avoué qu’il était plus difficile avec le temps de prédire le déroulé d’une rencontre future. Pourquoi ?L’imprévisibilité fait partie du foot, c’est ce qui rend ce sport hyper populaire. J’ai plein de bouquins là-dessus et c’est ce qui fait aussi que ce que fait le PSG depuis quelques années est exceptionnel. Gagner sur la durée, c’est le résultat d’une structure de club parfaite, d’une certaine épaisseur. Plusieurs clubs ont essayé de faire ça, mais peu ont réussi à dominer un championnat d’une façon aussi excessive et permanente. Moi, je dis ça parce que je ne travaille pas dans des clubs avec un gros budget : il y a deux ans, Brest est reparti avec huit joueurs et pourtant, ça fait trois ans qu’on joue dans les cinq premiers de Ligue 2. Quand tu es entraîneur, tu dois prendre en compte cette imprévisibilité, surtout dans le football français, où il y a beaucoup de victoires à l’extérieur. Prenons l’exemple de la dernière journée : deux victoires à domicile, cinq victoires à l’extérieur, ça prouve bien que la mise en place de systèmes très solides et que la soi-disant maîtrise de l’équipe à domicile existent très peu chez nous. En Ligue 2, la différence se fait souvent sur ce détail : la gestion des rencontres à domicile.

C’est justement le point fort du Stade brestois cette saison, qui n’a perdu qu’une rencontre à domicile, lors de la première journée face à Metz (0-1). Quel était votre objectif de base cette saison ? Il faut déjà comprendre que la politique est très importante dans le football. Tout va très vite et la réussite est multifactorielle, systémique. Quand je suis arrivé, on avait donc huit joueurs, dont quatre qui avaient déjà joué en Ligue 2. L’année dernière, pareil, on est repartis avec seulement quatre titulaires. Cette année, la différence, c’est qu’on a réussi à garder l’ossature, avec des joueurs qui s’apprécient particulièrement. C’est cette stabilité qui explique d’abord nos résultats des trois premiers mois. C’est là que la politique générale du club entre en jeu, car c’est possible que l’on me rappelle en avril en me demandant : « Pourquoi vous êtes dans une telle merde ? » La structure te permet de tenir la route, car très souvent, les gens heureux de novembre ne sont pas les gens heureux d’avril-mai, et vice-versa.

J’ai bientôt 61 ans, j’ai fait une douzaine de clubs en tant que joueur et entraîneur, et je sais que ça va très vite. Au 1er novembre, je suis très heureux parce que j’ai stocké des points et j’assure la pérennité du club. Mais quand est-ce que tu dois être heureux quand tu prépares une saison ? C’est la même réponse pour tout le monde : au printemps.

J’ai bientôt 61 ans, j’ai fait une douzaine de clubs en tant que joueur et entraîneur, et je sais que ça va très vite. Au 1er novembre, je suis très heureux parce que j’ai stocké des points et j’assure la pérennité du club. Mais quand est-ce que tu dois être heureux quand tu prépares une saison ? C’est la même réponse pour tout le monde : au printemps.

Quand on écoute les joueurs, on a surtout l’impression qu’il y a un vrai ADN groupe, ce qui n’est pas simple à créer dans une structure professionnelle. Comment avez-vous réussi à convaincre les joueurs de s’unir autour de votre projet de jeu ?C’est surtout eux qui ont réussi à me convaincre de rester. C’est une méthode globale en fait, quelque chose qu’on n’a pas en France, mais qu’on retrouve en Allemagne, en Italie, aux Pays-Bas : un joueur doit être comme dans une entreprise. C’est-à-dire qu’il pose ses clés à 9h le matin, il repart à 18h, et il est très heureux d’être dans son entreprise. Il travaille toute la journée, le matin et l’après-midi. Comment tu arrives à convaincre les mecs de faire ça ? Par un projet général : de vie, de jeu, d’hommes. Le premier jour, face aux huit joueurs que j’avais face à moi, c’était ça : « On ne se connaît pas, donc on ne va pas avoir pour le moment des principes de jeu ensemble, il nous faut du temps. » Le secret du sport collectif, c’est de comprendre comment des individus peuvent être capables de s’apprécier et de se transcender ensemble.

Et comment ça se passe ?Pour moi, il y a trois maux dans le football. D’abord, l’attribution causale externe parce qu’on parle du sport le plus individualiste des sports collectifs. En tant qu’entraîneur, ta mission, c’est de faire en sorte que tes joueurs conjuguent la vie en « nous » et non en « je » . C’est fondamental parce que c’est dans les gênes du foot : qui a inventé le Ballon d’or ? Qui a inventé les hommes du match ? Le foot. Même moi, ça m’est arrivé : j’ai déjà emmené mon fils voir jouer les Girondins pour voir Zidane. Tu te rends compte de la connerie alors qu’on parle d’un sport collectif ? Ensuite, il y a le fait que dans le football, ce n’est jamais la faute du joueur, mais toujours celle du mec à côté, que le président dira toujours que c’est la faute de l’entraîneur, que l’entraîneur lui-même insistera pour prouver que c’est la faute du président…

Les jeunes adhèrent mieux aujourd’hui que nous à notre époque, sincèrement. J’entends les consultants à la télé, mais nous, on était beaucoup plus cons. Moi, joueur, j’étais un malade mental. Quand tu étais face à moi, tu étais en danger physique. C’est les centres de formation qui ont changé ça et ont permis d’enseigner l’intelligence collective aux joueurs.

Puis, il y a la confusion de rôles : parfois, tu te prends pour un autre, et l’entraîneur peut se prendre pour le président, et inversement. C’est en réglant ces trois maux que tu imposes un projet de vie, ce qui ensuite débouchera sur un projet de jeu. Le football, c’est un plan large, et on a réussi à créer ça, malgré les caractères.

Est-ce qu’on apprend encore des choses dans le foot à 60 ans ?Quand on sait à quel point le foot est instable, tu es obligé de te remettre en permanence en question. Tout doit être retravaillé, en permanence : l’équilibre, le déséquilibre, l’aspect défensif… Aujourd’hui, j’apprends toujours et je cherche toujours à apprendre. Pourquoi ? Parce que c’est la jeunesse qui commande, c’est eux qui ont raison. Les jeunes adhèrent mieux aujourd’hui que nous à notre époque. J’entends les consultants à la télé, mais nous, on était beaucoup plus cons. Moi, joueur, j’étais un malade mental. Quand tu étais face à moi, tu étais en danger physique. C’est les centres de formation qui ont changé ça et ont permis d’enseigner l’intelligence collective aux joueurs. La clé, derrière, c’est de faire sentir une sécurité dans la méthodologie. Je dis souvent aux joueurs qu’ils ne jouent pas de la manière dont ils ont décidé, mais de la manière que l’on a décidé ensemble. Tu fais ta passe selon des principes, pas selon une envie. C’est comme ça que tu gagnes une adhésion. Et Guardiola le dit bien : « La tactique, c’est de savoir où tu peux envoyer le ballon à chaque moment, à chaque instant. » C’est à partir de là que peut naître la créativité.

Avant le match de Clermont (2-2), lundi, vous expliquiez que le confort faisait perdre la notion de réalité aux joueurs. Vous avez pris ce résultat comme une bonne nouvelle finalement ?J’ai travaillé avec des joueurs de Ligue 1, et à ce niveau, tu es toujours en train d’essayer de les calmer, parce que c’est des tendus, les mecs. La performance est en eux. En France, c’est culturel : tu te bouges quand tu as le flingue sur la tempe, sinon t’es plutôt tranquille. Le match nul à Clermont, c’était un objectif et je pense qu’il faut vivre des événements dans une saison. Pour la première fois, on a mené 2-0 alors qu’on a plutôt l’habitude d’être mené. Surtout, on a encaissé le troisième but de la rencontre, qui est capital, et qui est intervenu au pire des moments, soit avant la mi-temps. C’est difficile de ne pas s’endormir et on a rencontré une équipe de Clermont qui a fait un très gros match. Notre ambition, c’était de gagner. L’objectif, c’était de gratter des points. Dans cette démarche, je propose un challenge : sont-ils capables de maintenir la performance ? Des mecs comme Laurent Blanc ou Jean Tigana à l’époque, face à des handicapés, des gonzesses ou des champions du monde, c’était la même chose, ils maintenaient un niveau.

C’est difficile de maintenir l’éveil dans un groupe au sujet de la performance ?Très dur, surtout dans un sport collectif, à part peut-être le rugby, où tu peux morfler grave si tu n’es pas au top. Chez les latins, c’est compliqué. Ici, en France, on a tendance à se bouger le cul quand on se sent en danger. Le confort existe, mais c’est un ennemi. Il faut réussir à tenir le rythme de Lens, Le Havre, Metz, Lorient, mais c’est pas simple, surtout qu’on parle de clubs qui ont un gros budget. Quand tu vois Auxerre dans une telle situation, ça te fait flipper quand tu es entraîneur parce que tu te dis que tout est possible. En réalité, quand tu montes un projet de haut niveau, la question, depuis la victoire à trois points, c’est de savoir comment tu es capable d’enchaîner des séries de trois succès. Pour moi, c’est un point important parce que si tu sais le faire, tu sais le renouveler. On a réussi à attraper les barrages comme ça la saison dernière. Maintenant, je veux découvrir si on sait maintenir une cadence de points.

Qu’avez-vous appris sur le plan personnel de ce début de saison ? Vous avez notamment vécu plusieurs rencontres dans les tribunes à la suite d’une suspension.J’ai déjà compris que je suis mieux quand je suis dans la tribune. On va dire que je suis plus en paix. (Rires.) J’ai des photos d’Albert Batteux, dans les années 1960, assis sur son banc avec trois-quatre autres personnes, tous la cigarette au bec, et les mecs ne bougeaient pas. Aujourd’hui, j’ai l’impression qu’il y a un vrai besoin de l’entraîneur de montrer qu’il est entraîneur en se mettant debout.

Quand tu as 7000 personnes dans le stade, que tu es debout, le mec qui est à dix mètres de toi, il ne t’entend pas. Donc quand tu nous vois gesticuler et hurler, personne n’entend rien ! C’est du cinéma, c’est juste pour te détendre toi. Tu donnes une consigne à un joueur, il te fait signe, mais il ne t’entend pas, il en a rien à foutre.

C’est une forme de tradition, mais tu es beaucoup plus lucide quand tu as du recul. C’est ce qu’il se passe au rugby : l’entraîneur principal est en haut, les adjoints sont en bas. Au bord du terrain, tu es emporté par tout un staff, qui râle souvent, tu vis la situation dans l’euphorie, comme un joueur.

Au fond, on se dit parfois que l’entraîneur de foot pourrait lui aussi rester en tribunes, non ? Mais bien sûr ! L’entraîneur sur le banc, c’est une tradition qui a été montée par le système : dans le foot, tu as deux cibles pour les spectateurs : l’arbitre et l’entraîneur. Ensuite, l’ego des entraîneurs a fait qu’on a créé des zones techniques parce qu’ils se levaient en permanence. Il y a pourtant une évidence : quand tu as 7000 personnes dans le stade, que tu es debout, le mec qui est à dix mètres de toi, il ne t’entend pas. Donc quand tu nous vois gesticuler et hurler, personne n’entend rien ! C’est du cinéma, c’est juste pour te détendre toi. Tu donnes une consigne à un joueur, il te fait signe, mais il ne t’entend pas, il en a rien à foutre. J’étais pareil quand j’étais joueur. Ton boulot, il est fait la semaine, avant le match et à la mi-temps, pas pendant le match. Une fois que tes joueurs sont sur le terrain, ils n’ont plus besoin de toi. Et heureusement. La communication est inexistante, tu n’influences en rien les joueurs pendant une rencontre, sauf sur une touche qui se joue à un mètre de toi. Quand tu es suspendu, le seul danger possible, c’est que l’on t’interdise l’accès à ton vestiaire, mais là, ça se terminerait directement devant les tribunaux du travail parce que tu ne peux pas empêcher un mec de travailler.

Mais la semaine, vous avez d’autres moyens de vous défouler ?Quand j’étais jeune, je faisais beaucoup de footing. J’aime encore ça, mais ce que j’aime, c’est d’être sur le terrain, diriger mes joueurs, même si je délègue un peu plus aujourd’hui. Sinon, ma plus grande passion, c’est la lecture. J’ai toujours trois ou quatre bouquins avec moi et c’est minimum un par semaine. C’est quelque chose qui inquiète mon environnement proche puisqu’ils me demandent de trouver une vraie occupation pour me préparer au moment où j’arrêterai le foot. Mais moi, le sens de ma vie, c’est de trouver ce que je peux apporter aux joueurs et au public. Il faut comprendre que les joueurs que je côtoie, ce n’est pas ceux de Marseille ou de Paris, c’est de l’apprentissage : tu as un mec en face de toi et tu dois te demander comment l’aider à construire sa carrière. C’est un premier élément. Le second, c’est : comment je donne envie aux gens de venir au stade ? Tu n’achètes pas un billet pour une victoire, mais parce que tu vas passer un bon moment. Au foot, tu ne viens pas au stade en te disant que ton équipe va gagner, mais pour avoir des émotions fortes. J’ai connu des matchs très médiocres où j’ai ressenti de grosses émotions.

Ce n’est pas trop usant de vivre dans un tourbillon permanent ?Je lisais récemment une interview de Didier Deschamps où il expliquait que quand tu es entraîneur d’une équipe professionnelle, tu n’as pas de vie sociale. Et c’est vrai. Lui, il explique qu’en tant que sélectionneur, désormais, il en a une. Moi, je n’en ai pas. Chaque matin, je dois gérer 40 personnes. Alors, je dois simplement trouver un moyen de me détendre et c’est la lecture.

Vous vous servez de vos lectures dans votre coaching ?Beaucoup de livres te permettent de te remettre en question. Le mieux, d’ailleurs, c’est de relire un livre. En ce moment, par exemple, j’adore lire Theresa Révay, qui est une spécialiste de l’histoire. Je lis aussi un livre sur la systémique, un autre de l’autre fou furieux… Michel Onfray, Le miroir aux alouettes. Je viens de les reprendre. La lecture, chez moi, c’est varié, ça va de ce genre d’œuvres à des biographiques de coachs, de sportifs… J’aurais aimé que des gars comme Suaudeau ou Denoueix écrivent d’ailleurs, Lucescu aussi, car ils font partie de mes pensées.

Vous avez déjà prêté un livre à un joueur ?Ça m’arrive très souvent ! Aujourd’hui, quand je vois mes joueurs, ils sont tous avec leur téléphone et je m’amuse à les chambrer : « Tu vas avoir Alzheimer à 35 ans… » Je me dis que ça va les rendre fous. Alors parfois, ce que je fais, avec l’aide de ma femme qui a un doctorat en préparation mentale, c’est que je demande à mon analyste vidéo de m’imprimer cinq pages d’un bouquin, de les mettre sous spirales et de les distribuer aux joueurs. Qu’est-ce qu’il se passe ? Souvent, ils lisent et ils achètent le bouquin. J’ai aussi déjà donné la biographie de Nadal, Agassi ou Wilkinson à certains joueurs. Blaise Matuidi, par exemple, je lui donnais un truc à lire et le lendemain, il avait acheté le bouquin. C’est un truc de compétiteurs : tu lui donnes un outil, il s’en sert. C’est un autre levier parce qu’on a compris ces dernières années que certains joueurs jouent au foot, mais que ce n’est pas leur passion.

Vous pouvez le comprendre ?Oui, tu as beaucoup de mecs qui aiment le foot, mais voilà, sans plus. Nous, à l’époque, on était des passionnés et je pense que personnellement, il faudrait presque que je me trouve un autre cerveau, car il n’est rempli que de foot.

Vous prenez autant de plaisir devant le foot aujourd’hui ? Je vais paraphraser un collègue argentin : je vois beaucoup de matchs, mais très peu de football.

Et on peut en prendre devant la Ligue 2 ?Oui, on peut en prendre et je croise des mecs parfois qui me disent qu’ils ne regardent plus que ça, parce que c’est local, vrai. Ce qui est bizarre, c’est que quand je suis entraîneur de Ligue 1, ce qui est rare parce que je n’y suis resté que cinq ans, je ne regarde que des matchs de Ligue 2. Mon staff, lui, ne s’occupe que de l’adversaire. Aujourd’hui, je regarde encore beaucoup de Ligue 1, de foot étranger… J’en regarde sûrement un peu moins, mais quand j’allume la télé, c’est pour le foot ou le rugby.

Il reste encore des entraîneurs qui vous vont rêver ?Des équipes, oui, forcément, et j’apprécie surtout voir des nouveaux coachs prendre des risques. On peut toujours trouver des choses intéressantes. Par exemple, moi, quand je regarde Favre à Dortmund, je me dis : « Putain, ce mec, ça fait chier qu’il soit parti du championnat de France… » Même si ça perd parfois, ça transpire, c’est beau.

C’est un peu aussi votre idée.Oui, mais c’est très dur de parler de ça en France aujourd’hui parce qu’ici, la performance est liée aux points que tu gagnes. Quand tu vas en Allemagne, aux Pays-Bas ou en Belgique, dans certains endroits, attention, il faut surtout que tu sois spectaculaire. C’est culturel.

Moi, quand je regarde Favre à Dortmund, je me dis : « Putain, ce mec, ça fait chier qu’il soit parti du championnat de France… » Même si ça perd parfois, ça transpire quelque chose, c’est beau.

Nous, on se dit qu’on va faire des résultats en étant des calculateurs et en restant prudents. Moi, non, et c’est pour ça que je ne suis pas forcément très apprécié : je veux pérenniser les choses en proposant un spectacle, une attraction, du jeu. Et c’est aussi ce que la nouvelle génération demande. Dans les stades aujourd’hui, les jeunes veulent des émotions et de l’esthétique. On n’est pas obligés d’être bons tous les week-ends, mais on doit donner du plaisir. Mais ce n’est pas simple à faire comprendre.

Vous n’avez aucun regret sur cette incompréhension ?On ne s’en fiche jamais pour être honnête. Chacun a un ego, mais ce que je veux dire, c’est que je m’en tape que certains du milieu me prennent pour un illuminé. Le plus important pour moi, c’est que des gens aiment ce qu’on propose. La semaine dernière, le chauffeur du bus à Clermont m’a dit qu’il aimait notre football. De ça, tu ne peux pas t’en foutre.

Finalement, la fierté, ça ne sera pas d’avoir laissé une patte Furlan ?Totalement. Il n’y a pas longtemps, j’étais à Nancy, et Nicolas Florentin m’a dit : « Vous savez, coach, on a passé dix mois ensemble et c’est avec vous que j’ai le plus appris. » Jérémie Bréchet a aussi eu des mots très forts. La grande fierté de ma vie, c’est que les joueurs aiment bien être avec moi. Pourtant, je n’embrasse pas les gars sur la bouche, je ne reste qu’un entraîneur, mais ça me fait plaisir, vraiment, parce que c’est le sens de mon entreprise. Quand un joueur a envie de bosser avec toi, c’est que tu as réussi ta mission. Parce qu’au bout, on passe plus de temps avec nos joueurs, notre staff, un intendant, qu’avec nos femmes.

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