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Fiasco…pa America

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Fiasco…pa America

On s'attendait à des demi-finales énormes, une finale de rêve, de la samba, du rêve, du Brasiiiouuu, du Messi en feu. Au final, tous les gros – hormis l'Uruguay – sont déjà rentrés à la maison. Mais c'est quoi, cette foutue Copa America ?

Deux jours d’hécatombe. La Colombie, de deux balles dans la tête. L’Argentine, d’une erreur impardonnable. Le Brésil, d’un suicide collectif. Le Chili, de sang-froid. En moins de 48h, tous les favoris de la Copa America sont sortis la tête basse, sans gloire, sans mérite, sans amour. La seule Uruguay, robuste, reste en lice, confirmant ainsi son excellent parcours lors du Mondial 2010. Et les autres ? Rien ? Rien. Pas d’étincelle, pas de sursaut d’orgueil. Même pas du grand Messi ? Non, le double Ballon d’Or est allé au four et au moulin, en vain. Tevez ? L’ombre de lui-même. Neymar ? Une blague à crête. Dani Alvès ? Le grand-père de celui du Barça. Guarin ? Loin de celui vu à Porto en fin de saison. Oui, cette Copa America argentine est en train de s’écrire selon un véritable scénario de film d’horreur, avec, à la clef, un jackpot incroyable pour les fous qui auraient osé miser sur les outsiders. Celui qui a parié sur une demi-finale Venezuela-Paraguay est aujourd’hui millionnaire. Ou à l’asile.

Tout pour 2014

Que s’est-il donc passé pour en arriver là ? Pour que le Brésil ne réussisse jamais à faire trembler les filets face au Paraguay, pour que l’Argentine ne réussisse pas à développer du beau jeu malgré les artistes, pour que le Chili étincelant devienne tout à coup le Chili déprimant, pour que Falcao rate un pénalty après n’en avoir manqué aucun à Porto cette saison ? La malchance. Un peu. Une succession d’épisodes plus incongrus les uns que les autres. Un peu aussi. Les gardiens adverses en transe. Oui. Mais quid si l’on évoquait une autre explication ? Et si, tout simplement, l’Argentine et le Brésil n’avaient pas le niveau que l’on voulait bien leur prêter ? A trois ans du Mondial brésilien, les deux équipes se fixent 2014 comme un objectif sacré. A tel point que dès l’élimination, les coachs des deux sélections utilisent d’ailleurs un dialogue quasi-similaire. « Je vais continuer. J’ai signé un contrat et je n’ai pas en tête de partir. L’élimination me fait souffrir, mais on doit continuer le travail. J’ai un projet. Je dois continuer. Le plus important, c’est la Coupe du monde 2014 » affirme Batista. « Maintenant, c’est l’heure de l’analyse, et quand on perd, on pense que tout n’est pas bien. Mais on a pu faire des choses, et nous pouvons continuer à travailler pour avoir les résultats dont nous avons besoin, afin de donner aux gens ce qu’ils souhaitent dans trois ans » rétorque Menezes. 2014. 2014. 2014. Comme une prophétie Maya. Quitte à faire abstraction de toutes les tares développées pendant cette Copa America.

Maladresse, jeunesse et le Mes

Or, des tares, le Brésil, l’Argentine, mais aussi les autres déchus, en ont. Primo, le Brésil. La Seleçao ne s’est toujours pas remise de l’échec en Afrique du Sud. En un an, Mano Menezes n’a battu aucun gros poisson, s’est incliné face à l’Argentine et la France, et a été tenu en échec par les Pays-Bas. Dès la première compétition, boum, un échec. Le Brésil, stérile, ne parvient pas à venir à bout du Paraguay malgré une incroyable domination, et foire misérablement tous ses tirs au but, exploit suffisamment rare pour être signalé. Or, il semble évident qu’il ne s’agit pas là juste d’une simple maladresse ou d’une satanée motte de terre. Le Brésil manque de jeu, et manque surtout d’un leader. De Pélé à Zico, en passant par Romario, Rivaldo, ou Ronaldo, la Seleçao a toujours eu un phare sur lequel s’appuyer. Un temps révolu. Neymar et Ganso sont, pour le moment, totalement survendus. Leur talent est indéniable, mais leur jeunesse tactique les rend totalement inoffensifs dans les grands rendez-vous. Lucas ? Peut-être. Mais pas encore. Menezes a du boulot. Son Brésil est peut-être l’un des plus tristes depuis bien longtemps. Et dire que tout ira mieux en 2014 semble bien utopique.

Causes inverses, mais constat identique pour l’Albiceleste. L’équipe de Batista compte dans son effectif trop de leaders, les Messi, Aguero, Tevez, et même Pastore, mais a bien du mal à faire cohabiter tout ce petit monde. Le « Mes », beaucoup trop fort avec le Barça, aimerait prouver à son pays qu’il peut l’emmener au sommet, et a tendance à vouloir jouer les sauveurs de la patrie. Certes, s’il avait marqué, lors de son slalom à la dernière minute, face à l’Uruguay, on parlerait d’un demi-dieu. Ce qui est troublant, c’est qu’avec le maillot catalan, Messi ne laisse jamais de place aux « si » . Il joue à l’indicatif, pas au conditionnel. Et le Barça gagne. Pas l’Argentine. Quant à Higuain, il a, lui aussi, d’indéniables qualités. Mais il n’est pas Batistuta. Autre point faible, la défense. Gabriel Milito est remplaçant à Barcelone, Burdisso est le titulaire de la 4ème pire défense de Serie A. Résultat : Luis Suarez les a rendus dingues, et il ne sera probablement pas le dernier. A ce rythme-là, Batista va presque devoir rappeler Heinze. Et Ayala, tant qu’on y est ?

Falcao et Sanchez, ¡qué decepción!

Ce double fiasco n’a même pas profité aux outsiders. La Colombie, annoncée comme un candidat au titre, s’est liquéfiée au fur et à mesure du match contre le Pérou. Un poteau, une barre, un pénalty raté : le manque de cynisme est quasiment semblable à la fatalité. Falcao était un intraitable serial buteur avant de débarquer en Argentine (73 buts en 85 matches avec Porto), il est devenu un avant-centre en proie au doute, dont le regard, après son erreur aux 11 mètres, semblait le meilleur miroir. Heureusement, la Colombie a de jeunes joueurs et sera, comme toutes les autres équipes, au sommet en 2014.

D’accord. Même constat pour le Chili d’Alexis Sanchez. Equipe la plus pimpante des phases de poule, avec des joueurs au top comme Vidal, Isla ou le déjà cité Sanchez, le Chili a perdu tout pouvoir de séduction contre le Venezuela, qui a su profiter au maximum des coups de pied arrêtés. Une sorte de bis-repetita du Mondial 2010, au cours duquel la Roja avait séduit lors des phases de poule, avant de s’écrouler contre le Brésil en huitièmes (0-3). Claudio Borghi a clairement montré ses limites lors de ce quart de finale, avec des erreurs de casting et des choix tactiques ratés (Carmona et Medel ensemble, cela ne fonctionne pas). Oui, mais de toutes façons, « le Chili est jeune » … on connaît déjà la chanson. Mais en attendant, on est en 2011, et personne n’est à l’abri d’une finale Venezuela-Pérou. Vivement 2014, alors.

Eric Maggiori

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