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Procès Luis Rubiales : les témoins racontent les « pressions » subies par Hermoso après le baiser forcé

Ça fait peur.
Depuis lundi et pendant plus de deux semaines, Luis Rubiales, ex-président de la Fédération espagnole de football (RFEF), est jugé pour agression sexuelle et coercition : il est accusé d’avoir embrassé de force l’attaquante de la Roja Jenni Hermoso, le 20 août 2024 juste après la victoire de la sélection en finale de la Coupe du monde, puis d’avoir fait pression sur elle pour étouffer l’affaire. Ce mercredi, c’était notamment au tour de Rafael Hermoso, frère de l’attaquante, de témoigner.
Il voulait la convaincre de faire « une vidéo commune »
Selon lui, le sélectionneur Jorge Vilda aurait essayé, durant le vol qui ramenait l’équipe d’Espagne au pays, de « convaincre » sa sœur « de réaliser une vidéo commune avec le président » pour expliquer « que le baiser avait été un geste consenti, d’affection et d’amitié, qu’elle s’était sentie bien et qu’il ne s’était absolument rien passé, minimisant l’importance de tout cela ». « Il m’a dit que ma sœur avait un certain âge, qu’elle avait déjà une carrière et que si elle collaborait, les choses iraient bien pour elle, […] mais que si elle ne collaborait pas, on ne pouvait pas savoir ce qui arriverait […], les conséquences professionnelles et personnelles », a-t-il continué.
Misa Rodríguez, une coéquipière, raconte que Jenni Hermoso était « sous pression » pendant ce vol, ajoutant qu’elle « s’est mise à pleurer » peu après avoir discuté avec Luis Rubiales. « À aucun moment, elle ne nous a dit que le baiser avait été consenti », a-t-elle aussi déclaré. Le président du comité technique du foot féminin espagnol, Rafael del Amo Arizu, est allé dans le même sens : « Ils essayaient de parvenir à un accord ou de faire pression sur Jenni ou de parler à son entourage. […] Je n’étais pas d’accord avec ça. »
Fin octobre 2023, Rubiales a été suspendu par la FIFA, pour une durée de trois ans, de toute activité liée au football.
JB