22 points sur 24 possibles, contre les quatre autres premiers
Dix fois champions d'Allemagne d'affilée, donc. Un exploit inédit dans l'histoire européenne au sein des cinq championnats majeurs, et qui prouve l'incroyable supériorité du Bayern à l'intérieur des frontières. Cette hégémonie, accentuée par les chiffres du cru 2021-2022 (meilleure attaque avec quinze réalisations de plus que Dortmund ou meilleure défense avec 30 pions concédés, meilleur buteur en la personne de l'inévitable Lewandowski et meilleur passeur décisif avec l'infatigable Thomas Müller), personne ne semble plus pouvoir la contester. Pas même le Borussia, qui a tant bien que mal essayé de suivre le rythme du leader cette saison.

Rien à faire, les Munichois ayant squatté le trône sans discontinuer depuis la cinquième journée (après Stuttgart, puis Wolfsburg) et n'ayant jamais vraiment tremblé. À tel point que dès qu'il a fallu accélérer, l'ultra favori de ce petit marathon s'est exécuté et n'a levé le pied que devant des équipes ne représentant absolument pas de potentiels concurrents : 7 victoires et 25 buts marqués en 8 confrontations contre ses trois poursuivants (un nul contre le Bayer Leverkusen, le seul qui a réussi à résister un minimum), 100% de défaites (quatre, en tout) concédées face à des clubs situés dans la deuxième moitié de tableau (Augsbourg, Bochum, Eintracht Francfort et Borussia Mönchengladbach).
« Cruel pour le championnat allemand, mais... »
« Ma fille n'a pas encore connu d'autre champion que le Bayern, s'attristait Stefan Kießling dès le mois de novembre pour SportBuzzer, l'ex-attaquant de Leverkusen étant impressionné par une telle régularité. Ils sont tout simplement plus avancés que nous, mais ce n'est pas seulement notre problème. Personne n'arrive à la cheville du Bayern, en ce moment. C'est cruel pour le championnat, mais je crains que cela ne reste ainsi pour l'instant. » Il n'empêche, ce dix à la suite ne contente pas tout le monde et ne fait pas oublier les deux autres compétitions dans lesquelles Munich s'est fait sortir (trop) précocement. Certains parlent même de saison ratée, la faute à une raclée administrée par Mönchengladbach au deuxième tour de la Coupe d'Allemagne et à une élimination provoquée par Villarreal en quarts de finale de Ligue des champions (deuxième fois consécutive que les Bavarois quittent l'épreuve à ce stade, une première depuis 2006-2007).
Ex-Nationalspieler Stefan #Kießling: Die Dominanz des FC #Bayern ist "grausam für die Liga"➡️ https://t.co/eE6ZqLGcXQ pic.twitter.com/70h8SwK4CC
— Der SPORTBUZZER (@Sportbuzzer) November 17, 2021
« Au Bayern, le succès doit arriver très vite et nous souhaitons rester dans le top 3 européen » , avait d'ailleurs prévenu Oliver Kahn, le boss de l'entité, au moment de la présentation de Julian Nagelsmann en début d'exercice. Ce à quoi le jeune entraîneur avait parfaitement répondu : « Si je ne gagne rien ici, ce sera de ma faute. Je ne me sentirai installé, à l'aise que lorsque j’aurai gagné des titres. Là, je ferai vraiment partie du Bayern. » Malheureusement pour le coach, ses objectifs sont vite passés du pluriel au singulier. Coup de chance pour lui, il restera le technicien qui a obtenu le symbolique dixième Graal. Qu'il savoure avec ses joueurs, leur mérite est loin d'être inexistant. Mais demain, il faudra faire plus. En battant le propre record du club, évidemment, et en brillant au-delà du championnat.
Par Florian Cadu
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