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Théorie d’un vieux con : le FC Nantes sera champion de France 2024

Par Ronan Boscher, pas loin de basculer

Parce que le meilleur moment d’une finale, c’est toujours l’avant-match, qui rivalise de théories. La plus fumeuse ? Si le FC Nantes fait le doublé en Coupe de France, alors il sera champion de France en mai 2024. Voilà pourquoi.

Théorie d’un vieux con : le FC Nantes sera champion de France 2024

Un seul salut pour ne plus passer pour un vieux con : que l’histoire se répète. Ce qui, en soi, est une phrase de vieux con. L’actuelle génération de supporters nantais pourrait bien être en passe d’éteindre les plus en manque du FC Nantes d’avant. Pourtant, cette génération s’est construite dans la douleur de la descente, d’un jeu poussif, dans la seule joie évidente de remontées, la mort d’Emiliano Sala, le cirque Raymond Domenech ou les autocollants du Kita Circus. Et pas un seul titre, si ce n’est une Ligue 2 (2008). Bref, « elle n’avait eu le droit qu’à manger de la merde » nous avait résumé un jour un élu de la ville, alors que So Foot était parti à la recherche du « jeu à la nantaise » (SO FOOT n°183, février 2021). Puis vint Antoine Kombouaré. Pas à son prime ok, mais au moins un ancien de la maison, qui se veut revanchard.

Antoine chante en italien

Post-Covid, lui et ses « garçons » maintiennent Nantes en Ligue 1 après un barrage ric-rac contre Toulouse. S’ensuit une marée jaune qui rapporte la Coupe de France 2022 en Loire-Atlantique. Ce qui offre donc, à cette génération de supporters, sa première aventure européenne. Elle s’est jouée avec les tripes, du fumi et le faste d’une clim finale, qui sentait bon le foot français des 90s, contre la Juventus. En clair, le vieux con qui regarde tout ça a enfin pu s’le dire : « Ça y est, ils vont enfin vivre ce qu’on a vécu nous ! » Parce que le vieux con, parmi plein de qualités, sait aussi dégainer des théories. Sa dernière en date est implacable : le FC Nantes sera champion de France 2024. « Parce que l’histoire s’répète. » Ben oui : le vieux con radote.

Pour lui, ce FC Nantes-là a tout du FC Nantes champion de France 2001. Et personne ne pourra lui contredire les faits suivants. Les entraîneurs Raynald Denoueix et Antoine Kombouaré ont tous deux porté longuement le maillot nantais. Au printemps 2000, les Canaris luttaient pour leur survie en Ligue 1, comme aujourd’hui. Ils avaient pourtant une Coupe de France dans leur poche (contre Sedan, en 1999) et la possibilité d’un doublé (contre Calais), comme aujourd’hui. Chaque équipe était portée par un meneur de jeu au-dessus du lot : Eric Carrière avant, Ludovic Blas aujourd’hui. Chaque but était gardé par un jeune capitaine aspirant international : Mickaël Landreau et Alban Lafont.

Le choc des titans

Par ailleurs, les deux versions nantaises ont ciblé le championnat turc pour relancer un avant-centre râblé, efficace, au sens du timing aérien impeccable : Viorel Moldovan (ex-Fenerbahçe) et Mostefa Mohamed (ex-Galatasaray). Mieux encore : l’attaquant roumain avait été acheté 5,5 millions d’euros, soit la valeur de l’option d’achat de l’avant-centre égyptien. « Comme par hasard. » Chaque époque a pour coqueluche son défenseur central : les bouclettes de Nestor Fabbri avant, le crâne de Nicolas Pallois aujourd’hui. Et chaque période avait pour punching-ball son président : Jean-Luc Gripond, puis Waldemar Kita. Une dernière pour la route ? La dernière fois que Nantes a été champion, la Ligue 1 évoluait à 18 clubs. Ce qui sera bien le cas la saison prochaine. Donc « y a plus qu’à ! », statuerait le vieux con.

Sinon, vous êtes foutu. Si le FCN ne gagne pas de nouveau la Coupe de France, vous l’entendrez encore couiner « On avait fait le doublé, nous ! » Et tant pis si Ludovic Blas a peu de chances de rester une saison supplémentaire, à l’inverse d’Eric Carrière en 2000. Tant pis si l’avenir promis à Mohamed sur les bords de l’Erdre semble moins radieux que celui de Moldovan. Tant pis si le – pour faire simple – « on lâche rien les garçons » de Kombouaré n’a rien à voir avec le « jeu plutôt que le je » de Denoueix. Tant pis si le centre de formation fournit moins qu’avant. Tant pis si Bayat n’est pas Budzynski. Tant pis si la présidence Gripond n’en était à l’époque qu’à ses débuts, contrairement à celle de Waldemar Kita aujourd’hui. Mais admettons. Si la théorie du vieux con – le doublé en Coupe de France offrira le titre de champion de France l’année suivante – se vérifie, au moins la nouvelle génération ne l’entendra plus. Quoique. Il ne sera jamais bien loin pour vous le rappeler : « J’vous l’avais bien dit. »

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Et Moldo vint...
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