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Des Bleus blessés, une France désarmée ?
Laminés par les blessures, les Bleus affrontent l’Islande ce lundi soir à Reykjavik. Ce quatrième match de qualification pour le Mondial 2026 sera sûrement l’occasion d’observer un XI de départ inédit et malgré la possibilité de valider le ticket pour l’Amérique du nord, il ne faudra pas trop forcer pour éviter d’aggraver l’hécatombe.

Une fois de plus, cette trêve internationale aura servi de formidable publicité contre la surcharge du calendrier annuel. Touché (sans gravité) à la cheville contre l’Azerbaïdjan, Kylian Mbappé n’est pas du voyage à Reykjavik. Et, face à l’Islande, les Bleus vont disputer leur premier match sans leur capitaine – dont le brassard sera porté par Mike Maignan – depuis le 17 novembre 2024 et un match contre l’Italie. Même tarif pour Ibrahima Konaté, touché au quadriceps et depuis remplacé par Benjamin Pavard.
Alors que Didier Deschamps rappelait au micro de Téléfoot qu’il avait avancé le voyage d’une journée, sachant qu’un « déplacement de six heures de porte à porte » est loin d’être « idéal pour la récupération » quand on enchaîne deux matchs en trois jours, la fatalité s’est chargée de lui donner raison : Adrien Rabiot, gêné au mollet, a été écarté du dernier entraînement collectif et pourrait être préservé au coup d’envoi. Quelle guigne…
Au boulot les coiffeurs !
Le sélectionneur n’aura donc pas le choix, il procèdera à des changements dans son XI de départ. Si la défense centrale (Upamecano, Saliba) devrait rester la même que celle qui a résisté à l’Azerbaïdjan, Manu Koné pourrait remplacer Rabiot dans l’entrejeu et être associé à Kephren Thuram ou Eduardo Camavinga. Charge au Romain de se montrer prudent, afin d’éviter une suspension qui lui tomberait dessus en cas de nouvel avertissement. Reste à savoir qui débutera à la pointe du 4-2-3-1 de Deschamps : Hugo Ekitiké de nouveau, ou Jean-Philippe Mateta pour le renouveau ?
Derrière, Florian Thauvin aurait une chance de démarrer en doyen de ce groupe bleu et sans risque de se faire siffler cette fois-ci (même s’il a prouvé au Parc des Princes qu’il a des nerfs à toute épreuve). À ses côtés, Michael Olise : avec ses 15 ballons perdus ce vendredi, le joueur du Bayern Munich aura fort à faire pour se rattraper. À droite, Kingsley Coman : le meilleur buteur parmi les rescapés avec 8 réalisations à son actif, devant… Benjamin Pavard (5). En cas d’entrée en jeu, Maghnes Akliouche et Christopher Nkunku ont tout intérêt à rendre une copie parfaite. Avec sept attaquants absents, le front offensif des Bleus est en effet totalement déplumé et pareille occasion ne se représentera pas deux fois.
Une qualif’ en bonus
C’est peu dire que l’équipe de France, même invaincue, n’aborde pas son rendez-vous islandais dans les meilleures conditions. Car même si les locaux sortent d’une défaite contre l’Ukraine (5-3, son deuxième revers de suite), elle n’est pas encore complètement éliminée de la course aux barrages. L’enchaînement des matchs, le manque d’entraînement et de récupération, sans oublier le climat peu clément, pourraient ainsi constituer autant de facteurs qui déboucheraient sur un match piège pour les Bleus.
Dès lors, il serait judicieux d’oublier un instant que l’équipe de France a une chance de valider son ticket pour l’Amérique du nord dès ce lundi soir. Pour cela, il faudra évidemment l’emporter au stade Laugardalsvöllur. À ce niveau-là, les statistiques sont en faveur de Didier Deschamps qui n’a plus perdu un match de qualification pour un grand tournoi depuis le 8 juin 2019 (défaite 0-2 contre la Turquie). Mais il faudra aussi que, dans le même temps, l’Ukraine (qui compte cinq points de retard sur les Bleus) ne gagne pas contre l’Azerbaïdjan. Rien n’est moins garanti, donc. La clé du match et de la survie du groupe résidera dès lors dans la répartition du temps de jeu, avant la prochaine fenêtre internationale prévue au mois de novembre. Après tout, c’est bien connu : qui veut aller loin ménage sa monture.
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