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La France gagne sans régaler contre l’Azerbaïdjan

Par Clément Gavard, au Parc des Princes
5 minutes

À la limite d’endormir son monde pendant une heure, l’équipe de France s’est contentée de gagner (3-0) pendant que Sébastien Lecornu succédait à Sébastien Lecornu à Matignon. Avec un but de Kylian Mbappé et une belle gourmandise de Florian Thauvin pour son retour six ans plus tard.

La France gagne sans régaler contre l’Azerbaïdjan

France 3-0 Azerbaïdjan

Buts : Mbappé (45e+2), Rabiot (69e) et Thauvin (84e) pour les Bleus

Un tupperware de quinoa-brocolis mal assaisonné peut avoir plus de saveur qu’un match entre l’équipe de France et l’Azerbaïdjan. Ce sera le principal enseignement à tirer, ce vendredi soir, d’une rencontre qui ne passionnait pas les foules avant et qui a dû faire fuir quelques fidèles pendant un premier acte passé dans l’ennui. Ce qui n’a pas empêché les Bleus d’assurer l’essentiel, c’est-à-dire la victoire contre la 124e nation au classement FIFA (3-0), pendant que Sébastien Lecornu succédait à Sébastien Lecornu à Matignon. Une crise politique hexagonale dont on parlera encore dans 20, 30 ou 50 ans, à l’inverse de cette partie face à l’Azerbaïdjan qui n’aura pas été le 10-0 de 1995, mais qui a le mérite de rapprocher les Bleus de leur objectif américain.

Un but de Mbappé pour sortir de l’ennui

À la retraite depuis le mois dernier, Samuel Umtiti aurait peut-être préféré une autre affiche pour recevoir son hommage. Celui d’un joueur entré dans l’histoire de la sélection sur un coup de tête en juillet 2018 et qui a eu le droit à une belle vidéo sous les applaudissements sincères du public du Parc des Princes, qui n’a même pas eu la force de tenir ses légers sifflets destinés à l’ancien Marseillais Adrien Rabiot. Ils étaient peut-être quelques-uns à s’être lovés dans les bras de Morphée au cours d’un premier acte que l’on a pu comparer à une grande boîte de somnifères. L’entrée en matière, avec Kylian Mbappé tout près de profiter d’une mauvaise passe azerbaïdjanaise pour ouvrir le score dès la 20e seconde, aurait pu annoncer un match déséquilibré et un festival tricolore. Mais le tir de Malo Gusto, décalé par le Madrilène, repoussé par Shakhrudin Magomedaliyev a longtemps été l’occasion la plus franche (10e), le 4-4-2 de Didier Deschamps ne faisant pas vraiment d’étincelles. Pour sa première titularisation, Hugo Ekitike a attendu un quart d’heure pour caresser le cuir et il a surtout manqué de repères avec Mbappé.

Les Bleus s’attendaient logiquement à un bloc bas et ils l’ont eu, sans réussir à mettre les bons ingrédients (vitesse, combinaisons) pour le déstabiliser. Le genre de match chiant comme la pluie, où les très, très rares incursions adverses deviennent des mini-frissons (à peine…) et dans lequel un petit pont d’Emin Makhmudov sur Rabiot s’impose comme un évènement. Sinon, rien de bien intéressant, si ce n’est une multitude de tirs contrés ou sans danger (Mbappé, Ekitike, Michael Olise), une reprise de la semelle de Rabiot (30e) et une ribambelle de mauvais choix, laissant briller le solide Bahlul Mustafazade. Jusqu’au déblocage qui devait bien finir par arriver et qui s’est présenté à l’approche de l’entracte. Mbappé s’en est chargé pour faire ce qu’il attendait depuis le début de la partie, parfois un peu trop : marquer. Le capitaine tricolore a éliminé trois joueurs azerbaïdjanais, trouvé un relais avec Ekitike et fini le travail en ouvrant parfaitement son pied (1-0, 45e+2).

Thauvin remet le couvert

C’est ce qu’il fallait pour éviter la frustration de supporters français endormis, malgré les efforts du kop placé en tribune Boulogne. Cela n’a pas été beaucoup mieux pendant une bonne vingtaine de minutes après les citrons, même si Ekitike a trouvé le poteau (49e), et le stade n’a pas frémi en apprenant la (re)nomination de Sébastien Lecornu à l’heure de jeu. Pure coïncidence, promis, c’est le moment choisi par les Bleus pour appuyer sur l’accélérateur avec Mbappé, 10 tirs tentés ce soir, soit 9 de plus que l’Azerbaïdjan, qui a tenté pour la première fois à la 72e. Il était déjà trop tard puisque les Français venaient définitivement de se mettre à l’abri grâce à Rabiot, dont le nom a bien été repris par une grande majorité du Parc après l’avoir vu placer une tête gagnante sur un centre d’Olise (2-0, 69e).

Il était temps, sachant que Mbappé venait de tomber sur Mustafazade et qu’Ekitike ne s’était pas vraiment montré clinique dans la surface, alors que Khephren Thuram avait poussé Magomedaliyev à offrir un corner aux Bleus. Deschamps se demandera peut-être pourquoi il n’a pas sorti son capitaine plus tôt, ce dernier s’étant laissé tomber sur le sol en se touchant la cheville pour envoyer le message au sélectionneur qu’il était temps de filer au repos. Après avoir lancé Jean-Philippe Mateta et (re)lancé Christopher Nkunku, le double D a choisi de sortir Florian Thauvin de sa boîte.

Le nouveau Sang et Or a eu besoin de deux ballons et deux minutes pour faire comprendre au public parisien à quel point il était stupide de huer les joueurs estampillés l’OM. Six ans après sa dernière cape et son premier but sous le maillot bleu, Thauvin en a signé un deuxième d’une jolie acrobatie dans la surface sur un centre de Theo Hernandez, après avoir été à l’origine de la belle séquence (3-0, 84e). Un retour parfait qui aurait pu l’être encore plus avec un retourné dans le temps additionnel, mais voilà quand même la France à cinq points devant l’Ukraine, victorieuse 5-3 en Islande, où les Bleus sont attendus lundi pour poursuivre leur chemin. D’ici là, qui sait, Sébastien Lecornu aura peut-être succédé à Sébastien Lecornu qui a succédé à Sébastien Lecornu.


France (4-2-3-1) : Maignan – Gusto, Saliba, Upamecano, T. Hernandez – K. Thuram, Rabiot (Camavinga, 70e) – Coman (Nkunku, 79e), Olise (Akliouche, 70e), Ekitike (Mateta, 79e) – Mbappé (Thauvin, 83e). Sélectionneur : Didier Deschamps.

 Azerbaïdjan (5-4-1) : Magomedaliyev – Aliyev (Mammadov, 70e), Badalov, Mustafazada, Krivotsyuk, Jafarguliyev – Bayramov (Dashdamirov, 78e), Khaibulaev (Khachaiev, 78e), Makhmudov, Akhmedzade (Qurbanly, 61e) – Emreli (Akhundzade, 70e). Sélectionneur : Aykhan Abbasov.

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