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Liverpool et la semaine des rêves brisés ?

Par Julien Faure

Défait deux fois en une semaine, Liverpool a peut-être dit adieu à ses ambitions nationales et continentales en quelques jours. Le spectre d’une fin de saison ratée pour le départ de Jürgen Klopp plane de plus en plus sur les Reds.

Liverpool et la semaine des rêves brisés ?

Il y a une semaine, Liverpool était encore deuxième de Premier League, seulement devancé par Arsenal à la différence de buts, et parmi les favoris pour remporter la Ligue Europa. Ce week-end, il a perdu une place et sûrement plus que ça en championnat, alors qu’il ne devrait même pas voir le dernier carré de C3, sauf retournement miracle. Balayé jeudi en Ligue Europa, puis surpris dimanche par Crystal Palace, Liverpool vient de vivre une semaine mouvementée, enchaînant trois matchs sans victoire, avec le nul contre Manchester United, et s’est peut-être tiré une balle dans le pied, dont il devrait avoir du mal à se relever.

Les maux sont nombreux, et la défaite de dimanche ressemble à un catalyseur de ces symptômes. Si Arsenal a voulu en faire de même en perdant face à Aston Villa, c’est l’ogre City qui s’en frotte les mains et bénéficiera d’un calendrier largement plus favorable que ses concurrents jusqu’en fin de saison. Le turnover opéré par Pep Guardiola face à Luton ne s’est pas fait sentir dans le résultat des Citizens. Pour Liverpool, c’est tout l’inverse. Jürgen Klopp avait assumé sa responsabilité dans la défaite face à Bergame jeudi, il a aussi assumé ses choix de gestion d’effectif : « Si on veut être bon en fin de saison, il faut faire tourner », soulignant, justement, que nombreux sont ses cadres à revenir de blessure et à ne pas être en capacité d’enchaîner plusieurs matchs à haute intensité.

Devant, ça pêche sévère

Face à Bergame, les mises au banc de Mohamed Salah, Dominik Szoboszlai ou encore Luis Diaz ont peut-être joué sur le résultat final et sur l’efficacité offensive générale des leurs, qui piochent à la finition ces derniers temps. Avec seulement deux buts marqués lors des trois derniers matchs, les Reds n’ont plus planté dans le jeu depuis le succès face à Sheffield le 4 avril (un penalty et un corner contre United). Sur les trois dernières rencontres, ils ont même tiré à 67 reprises, pour ne faire mouche que deux fois. En conférence de presse après la défaite contre Crystal Palace, Klopp a même retenu quatre actions où « tout le monde a pensé que ça devait être but ».

Alors qu’il pense déjà à ce qu’il va faire à partir de l’année prochaine, l’Allemand serait bien inspiré de laisser son futur de côté quelques jours pour ne pas quitter Liverpool sur une mauvaise note, sans que cela ne puisse lui enlever son statut de légende. D’autant que l’Atalanta, qui reçoit le Hellas Vérone ce lundi soir, a gagné tous ses matchs en Ligue Europa cette saison et se débrouille plutôt bien au Stadio Atleti Azzurri d’Italia depuis septembre avec seulement trois défaites (face à Bologne, l’Inter et le Napoli), pour 14 victoires en 19 rencontres.

Fébrilité derrière et étrange trou d’air à Anfield

Car si c’est hors de ses bases que Liverpool va jouer son avenir européen et que les Reds viennent de céder par deux fois dans ce sprint final printanier, ils l’ont surtout fait à Anfield, là où ils avaient pris l’habitude de devenir invincibles. Invaincus dans leur antre depuis le 21 février 2023 et une défaite face au Real Madrid, par trois buts d’écart déjà, les joueurs de Jürgen Klopp ont flanché au plus mauvais moment.

En retard sur ses concurrents directs à l’extérieur cette année (trois points de moins qu’Arsenal en déplacement, quatre de retard sur City), le vainqueur de la Ligue des champions 2019 va devoir élever son niveau à l’extérieur. En effet, il ne recevra plus que deux fois d’ici à la fin de saison, sauf hypothétiquement en Ligue Europa, avec les réceptions de Tottenham et de Wolverhampton. Les rencontres à Goodison Park et Villa Park, dans le derby et face au surprenant quatrième du championnat, seront déterminantes pour juger de la capacité de cette équipe à se surpasser pour glaner un deuxième titre en quatre ans, après en avoir connu 30 de disette.

Pour ça, il faudra certainement rehausser les exigences défensives d’un collectif qui retrouve son gardien titulaire, Alisson, revenu aux affaires face à Palace après deux mois d’absence. Car si le Brésilien est garant d’une certaine fiabilité, et que son remplaçant Caoimhín Kelleher n’a pas fait tache durant son intérim, Liverpool défend moins bien depuis de longues semaines. Contre l’Atalanta jeudi, la cage anglaise aurait ainsi pu trembler plus que trois fois si Mario Pašalić, Teun Koopmeiners ou Charles De Ketelaere s’étaient montrés plus réalistes. Une tendance qui se retrouve dans les chiffres (5 défaites par 3 buts d’écart cette saison, dont 3 depuis février, un clean sheet sur les 10 derniers matchs).

À titre de comparaison, sur les 10 précédentes, Liverpool n’avait pris que 8 buts, pour 3 clean sheets. « De façon générale, les buts que l’on prend sont trop simples », a avoué Jürgen Klopp dimanche après-midi. À Anfield, la statistique est encore plus criante, avec 9 matchs de suite sans réussir à ne pas concéder de but. Si Liverpool veut rêver à des jours plus heureux après une semaine noire, il va devoir régler ses petits problèmes, qu’il espère ponctuels. Un exploit à Bergame jeudi ressemblerait à un bon point de départ. A priori, les Reds savent y faire.

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