S’abonner au mag
  • C1
  • Demies
  • PSG-Arsenal (2-1)

PSG : la deuxième fois, c’est toujours mieux !

Par Julien Faure, au Parc des Princes
5 minutes

Finaliste malheureux en 2020 face au Bayern, le PSG s’est offert une deuxième chance de décrocher le graal européen en écartant Arsenal. Une nouvelle qualification à la saveur bien différente dans pratiquement tous les aspects et pour beaucoup de raisons.

Nuno MENDES of PSG, VITINHA of PSG, Kang in LEE of PSG, Fabian RUIZ of PSG, Gianluigi DONNARUMMA of PSG, Lucas HERNANDEZ of PSG, Lucas BERALDO of PSG, Goncalo RAMOS of PSG, MARQUINHOS of PSG and Kvicha KVARATSKHELIA of PSG celebrates during the UEFA Champions League 2024/2025, semifinal match between Paris and Arsenal at Parc des Princes on May 7, 2025 in Paris, France.  (Photo by Hugo Pfeiffer/Icon Sport)   - Photo by Icon Sport
Nuno MENDES of PSG, VITINHA of PSG, Kang in LEE of PSG, Fabian RUIZ of PSG, Gianluigi DONNARUMMA of PSG, Lucas HERNANDEZ of PSG, Lucas BERALDO of PSG, Goncalo RAMOS of PSG, MARQUINHOS of PSG and Kvicha KVARATSKHELIA of PSG celebrates during the UEFA Champions League 2024/2025, semifinal match between Paris and Arsenal at Parc des Princes on May 7, 2025 in Paris, France. (Photo by Hugo Pfeiffer/Icon Sport) - Photo by Icon Sport

Une odeur de fumigènes à plusieurs centaines de mètres d’un Parc des Princes qui s’est rempli bien plus tôt que d’habitude, des fanions accrochés un peu partout sur les feux tricolores aux alentours, des chants qui surgissent des terrasses bondées, et une certaine tension dans l’air. Même deux heures avant le coup d’envoi, les portes d’Auteuil et de Saint-Cloud ont baigné ce mercredi dans une douce euphorie, propre aux très grands rendez-vous européens. Ces moments de communion, les supporters parisiens n’avaient pas pu les vivre il y a cinq ans, freinés par le Covid, bien que quelques poignées aient tout de même fait passer à la postérité leurs célébrations après avoir tapé Dortmund en huitièmes. Ce 7 mai, le PSG et ses amoureux se sont offert une deuxième chance en faisant tomber Arsenal, et peut-être même plus que ça.

Ensemble, c’est quand même plus sympa

Surtout, il existe ce mercredi soir ce sentiment d’atteindre enfin une première vraie finale. Pour plein de raisons, et aussi grâce à de sacrées montagnes russes au cours d’une folle campagne européenne, qui ne demande désormais qu’à se noyer sous la bière bavaroise au soir du 31 mai prochain. En 2020, Madrid avait pris le bouillon au Parc et laissé la première place du groupe A, où l’on trouvait aussi le Club Brugge et Galatasaray, au PSG. Sympa mais pas assez. Les huitièmes de finale ? Oui le Borussia Dortmund comptait alors dans ses rangs un jeune cyborg nommé Erling Haaland, oui Paris avait rattrapé un match aller cata pour se qualifier devant une foule en délire amassée sur le parvis du Parc, mais une élimination aurait surtout relevé de la catastrophe. Et après ? L’Atalanta en match sec, sortie après quelques coups de Trafalgar dans le temps additionnel, Leipzig, balayé en demies, mais pas du genre à être considéré comme un exploit. Et puis une finale, sans fans, sans bruit, sans rien, et presque sans jouer. Une défaite sans saveur, 1-0, face au Bayern Munich, ogre froid, crucifié par Kingsley Coman, un ancien de la maison.

Le 31 mai, il n’y aura pas d’ancien titi, ni même un seul ancien Parisien dans le camp d’en face. Il y aura des Italiens morts de faim, revenus d’entre les morts et à la moyenne d’âge bien supérieure. Il y aura un peu plus de 75 000 spectateurs dans l’Allianz Arena de Munich et l’atmosphère sera électrique, bruyante, certainement suffocante. Les joueurs arriveront sous les hourras de la foule et pourront compter sur le soutien de leurs supporters. Car en cette fraîche soirée de mai, Paris a fêté cette qualification avec chaleur, avec et pour ce peuple, comme l’a souligné Achraf Hakimi. Il fallait le voir, ce Parc des Princes couvert de bâches sur trois tribunes, en ébullition dès les premiers instants de la rencontre, en éruption sur chaque but et enfin incandescent au coup de sifflet final. Ça aussi, il fallait que le PSG le vive, histoire de boucler la boucle et de se diriger vers la finale sur son petit nuage, pas en rentrant aux vestiaires simplement au son des grosses enceintes de Neymar.

Plus dure est la route, plus belle est la destination

Mais l’émotion de cette nouvelle finale vient aussi de ce parcours en forme de montagne russe et dont personne n’aurait pu deviner l’issue il y a encore quelques mois. Après une phase de ligue terminée péniblement à la 15e place du classement, il était dur d’imaginer un avenir européen à ce PSG, décevant, inefficace et fébrile. Sauf qu’en 2025, quelque chose a changé, et Paris s’est transformé. Il est devenu une machine collective impressionnante qui vient donc désormais de décrocher une deuxième finale de C1, avec le respect de tous. Car le PSG s’est aussi offert les éloges de l’Europe, notamment de ceux qu’il a affrontés en route. Liverpool, et Mohamed Salah en tête, a admis sans rechigner la supériorité des Parisiens, John McGinn, capitaine d’Aston Villa, a avoué ne pas vouloir jouer le PSG tous les week-ends. Il n’est même pas question d’évoquer de pauvres Brestois, résignés avant de jouer. Et même quand un Arteta ronchon a du mal à concéder la supériorité du PSG – « On était bien meilleurs qu’eux » – le romantisme de son passé parisien le fait retomber sur ses pattes : « J’espère sincèrement qu’ils vont finir par y arriver, je le dis du plus profond de mon cœur. »

Enfin, peut-être qu’il existe un sentiment de proximité qui va au-delà de la présence des fans au stade, un sentiment de force qui va au-delà du parcours. Loin de leurs supporters et dans une saison découpée, les Parisiens avaient vu le groupe être démuni d’Edinson Cavani, meilleur buteur de l’histoire du club à l’époque, qui n’avait pas voulu prolonger pour deux mois, et même de Thomas Meunier, qui s’était déjà engagé à Dortmund. Un déchirement qui avait peut-être un peu distendu l’attachement à l’équipe, malgré Neymar à l’émotion non feinte et au désespoir réel à l’heure de louper le coche.

Cette saison, Paris s’appuie sur un paquet de jeunes à la tête bien faite, à la bouille parfaite, à la dévotion entière envers leur club et au sens du collectif indéfectible. Évidemment, leurs performances jouent énormément, mais pas que, ce groupe dégage une vraie sympathie, qui ne peut pas passer inaperçue. Ce qui est sûr, c’est que le 31 mai prochain, Paris disputera sa deuxième finale de Ligue des champions et qu’elle a presque un goût de première. Sauf qu’il paraît que la première fois, c’est toujours un peu chelou, un peu décevant, qu’on ne sait pas trop faire. La deuxième au contraire… Bref, Paris y retourne, Paris peut savourer, et maintenant, Paris sait faire !

Un supporter d'Arsenal filmé en train de tenir des propos racistes au Parc des Princes

Par Julien Faure, au Parc des Princes

À lire aussi
Articles en tendances

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • La revue de presse foot des différents médias, radio et presse française/européenne, du lundi au vendredi en 3 à 4h!
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine