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Mitro met la nitro

Par Jérémie Baron
4 minutes
Mitro met la nitro

Buteur vedette de la sélection serbe, nouvelle idole de Craven Cottage et maintenant meilleur buteur de Premier League après quatre journées : à 23 ans, le sulfureux Aleksandar Mitrović a bel et bien changé de dimension.

Un contrôle de la semelle dans les 16 mètres dos aux cages, un tour de passe-passe en se retournant dans une forêt de jambes et une praline de volée au fond des ficelles. En début de semaine, le portier des Canaris Ciprian Tătăruşanu a fait la connaissance de l’Aleksandar Mitrović de 2018, et les présentations ont été sanglantes. Avec, au terme des 90 minutes, deux pions – une action de poison pour trouver la faille presque sur une non-occasion, puis un geste d’esthète pour donner de l’amour au public de Belgrade – pour l’ancien striker d’Anderlecht, et une nouvelle démonstration à mettre à son actif cette année.

Nikola Žigić aux oubliettes

Car depuis sa migration de St James’ Park – où il enchaînait les performances en dents de scie depuis deux ans et demi – à Craven Cottage à la fin du mois de janvier dernier, le natif de Smederevo est enfin parvenu à retrouver le rendement qui était le sien du temps de ses exploits en Belgique sous la liquette mauve. Avec ses douze banderilles entre février et mai dernier (et une série de sept coups de griffe en cinq apparitions de la 33e à la 37e journée), le déménageur serbe a été l’un des grands bonhommes de la remontée, malgré son mutisme lors des play-offs après la troisième place décrochée par les Cottagers.

Idéal pour partir en Russie cet été avec pas mal de certitude et le plein de confiance. Pour sa première compétition internationale, et sur sa lancée de fin de saison, Mitro s’est donc éclaté – surtout au milieu des défenses costaricienne et suisse lors des deux premières joutes – et s’est montré à la face du monde, même si la hype serbe n’a pas fait long feu. Grâce à son but face aux Helvètes, au cœur d’un match plein, il en a même profité pour devenir le meilleur buteur de sa sélection depuis l’indépendance de la Serbie (il en est aujourd’hui à 19 unités).

Passion : aller au charbon

Officiellement transféré cet été dans le quartier d’origine de Daniel Radcliffe à la suite de son prêt initial, l’explosif numéro 9 a fait de ses retrouvailles avec l’élite britannique une formalité, à son retour de vacances. En ayant trouvé la faille face à Tottenham, Burnley (deux fois) et Brighton, il facture déjà quatre réalisations en autant de journées, pour jouer des coudes avec Sadio Mané en haut du classement des buteurs. C’est bien simple : depuis février dans les quatre premières divisions outre-Manche, personne n’a plus planté que notre homme en championnat (16 en 21 apparitions). Et sur ses dix dernières parties officielles, club et sélection confondus, il carbure tranquillement à un pion par match de moyenne. De quoi rattraper le temps perdu au NUFC notamment sous les ordres de Rafa Benítez, lequel déclarait récemment que Mitrović n’était « pas le genre de joueur » qui correspondait à son système.

Si le promu londonien a signé un mercato clinquant avec en têtes de gondole André Schürrle et Jean-Michaël Seri, sa meilleure affaire est sans doute d’avoir conservé son bulldozer venu des Balkans, pour la modique somme de 25 briques. Et s’il continue de faire le ménage dans les surfaces du Royaume de la sorte, l’opération stabilité en D1 de Fulham va être nettement facilitée. L’attaquant au profil de guerrier est bien parti pour, vu comment il se sent désormais dans son élément. « C’est mon style de jeu, ma force : jouer en soutien, dos au but, expliquait-il il y a peu. Benítez a un jeu défensif et de contre-attaque. J’essayais de faire de mon mieux, mais ça ne me correspondait pas. Je fais 90 kilos et si je m’épuise dans le travail défensif, je n’ai plus de force quand je suis dans la surface. En Angleterre, c’est la première fois que je me sens vraiment à l’aise dans le système et le style de jeu. Le coach et mes coéquipiers connaissent mes qualités et essaient de les utiliser au mieux.[…]Les défenseurs sont très forts ici. Parfois, on a plus l’impression de lutter que de jouer au football, c’est plus un combat. Mais vous devez montrer que vous n’avez pas peur. » A priori, la peur est dans l’autre camp, désormais. Et l’on a sans doute pas fini d’apprécier les célébrations « LucaToniesques » du droitier.

L’Angleterre poursuit son sans-faute, l’Albanie en barrages

Par Jérémie Baron

Propos d'AM tirés du Telegraph et du Daily Mail, ceux de RB tirés du Northern Echo.

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