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Marcos Leonardo, un parcours neymaresque peut en cacher un autre

Par Raphaël Faurie-Pacaud
4 minutes

Remarquable contre Manchester City lors du succès 4-3 des siens en Coupe du monde des clubs, Marcos Leonardo a de l’or dans les pieds, mais également dans les poches. Parti en Arabie saoudite alors que l’Europe lui tendait les bras, le Brésilien de 22 ans impressionne en ce mois de Mondial des clubs. Rien d’étonnant quand on connaît la pépite.

Marcos Leonardo, un parcours neymaresque peut en cacher un autre

Il y a des choses que l’on ne changera pas. L’amour de Metz pour les ascenseurs, Lyon et la DNCG, Waldemar Kita et ses entraîneurs… Mais une autre récurrence est tenace : les Brésiliens prometteurs qui gâchent leur carrière en enchaînant les mauvais choix ou en allant s’enterrer pour de l’argent. Les exemples d’Ângelo et Deivid Washington, tous deux passés par Santos et Chelsea, ne peuvent que confirmer cette triste règle. Marcos Leonardo aurait pu faire partie de cette lignée peu glorieuse, qui ne ressasse que désillusion et tristesse pour les amoureux de la Serie A brésilienne, en allant s’enterrer en Arabie saoudite l’été dernier pour 40 millions d’euros.

Mais l’ancienne pépite de Santos en a décidé autrement, en prouvant partout et à chaque occasion avec son club d’Al Hilal, tombeur de Manchester City en milieu de semaine. Rien d’anodin quand on sait que le deuxième meilleur buteur de la Coupe du monde des U20 en 2023 y est allé de son doublé. En véritable renard des surfaces de la tête et à terre, il a permis aux Saoudiens de battre le vainqueur de la Ligue des champions 2023. Comme il sait si bien le faire du côté de la péninsule Arabique, où aucun ballon n’échappe au garçon d’1,77m qui a le jeu de tête d’un CR7 en devenir. Une nouvelle étape sur le chemin du Brésilien, qui pourrait l’emmener tout droit vers la Seleção.

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« Des opportunités très tôt »

On pourrait facilement, au vu de son CV, tomber dans un raccourci et voir en Marcos Leonardo un Neymar NextGen. Ses débuts précoces à Santos où il a voulu « écrire l’histoire du club » qui lui a donné « des opportunités très tôt », son arrivée en Europe à 21 ans et ce transfert à Al Hilal peuvent fortement faire penser au parcours de l’amateur de poker, pas de souci. Sauf que le gamin n’a ni la fragilité de l’ancien de la MSN, ni les mêmes caractéristiques. Le Brésilien a sa propre histoire, écrite avec la même encre que celle de ses nombreux tatouages, et a tout intérêt à s’éloigner de la pression permanente du « nouveau Neymar ». Avec un sens inné de la finition et sa version physique du rôle de renard des surfaces, efficace techniquement sans faire le geste de trop, Marcos Leonardo n’a d’égal que lui-même.

Forcément, les plus grands clubs européens lui ont fait les yeux doux, comme Manchester United ou l’AS Roma, comme en 2013 où le troisième du Ballon d’or 2015 rejoignait la Catalogne. Il posera finalement ses valises à Benfica en 2024, un an plus tard, où Eusébio, Ángel Di María et Jonas auront construit leur légende. « J’espère répéter ses exploits », souriait-il en parlant de Jonas lors de son arrivée.

Mais bon, n’est pas Eusébio qui veut en seulement neuf petits mois. Huit buts, une petite vingtaine de matchs, et Marcos était déjà parti se dorer la pilule en se remplissant les poches en Arabie saoudite. Selon Foot Mercato, Al Hilal lui offrirait un salaire de 5,1 millions par an, pouvant monter jusqu’à 6,8 millions avec les primes, soit un salaire deux fois plus élevé qu’à Benfica. On comprend mieux le choix tout d’un coup. Et pas sûr que Neymar aurait fait différemment s’il était né en 2004.

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Une Coupe du monde 2026 dans la peau d’un remplaçant ?

À 22 ans, dans une Seleção en peine de numéro 9 clinquant, « le nouveau Pelé », comme il est surnommé à Santos, a la porte grande ouverte pour se faire une p’tite place. Son aventure en Arabie saoudite pourrait cependant être un frein. Des sélectionneurs comme Ronald Koeman ne sont pas toujours friands de ce championnat controversé. Mais coup de bol, Marcos Leonardo n’est pas néerlandais, mais bien auriverde. C’est donc Carlo Ancelotti qu’il faudra convaincre pour être de la prochaine Coupe du monde aux States, l’an prochain. Et aux côtés de Neymar, ce serait tout simplement magnifique.

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