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Courtois, une interminable affaire belge

Par Thomas Morlec, avec François Linden
4 minutes

De retour avec la sélection belge après deux ans d’absence, Thibaut Courtois continue de cristalliser des tensions. Si le gardien du Real Madrid a livré sa version des faits en conférence de presse, sa présence est un sujet inflammable dont le nouveau sélectionneur Rudi Garcia devra se saisir rapidement, pour qu’il ne continue pas de consumer son groupe.

Courtois, une interminable affaire belge

« C’est une nouvelle aventure, on part d’une page blanche. Je ne vais pas m’occuper de ce qui s’est passé il y a deux, quatre ou cinq ans. On va en parler une dernière fois et puis aller de l’avant. » Pour sa première conférence de presse en tant que sélectionneur de la Belgique, Rudi Garcia n’a pas pu échapper à une question sur l’épineux cas Thibaut Courtois. Alors que le gardien du Real Madrid n’a plus enfilé la tunique des Diables rouges depuis près de deux ans en raison d’une brouille avec Domenico Tedesco, un nouvel épisode est venu alimenter ce drama interminable.

« Tedesco ? Je sentais qu’il ne me respectait pas »

Koen Casteels, longtemps gardien réserviste de la sélection pour finalement se retrouver titulaire lors du dernier Euro, a décidé de claquer la porte et de prendre sa retraite internationale à la suite du retour de Courtois. « Je trouve un peu étrange que Thibaut Courtois puisse décider lui-même s’il peut revenir. Et je trouve très étrange que la fédération fasse volte-face de cette manière, lui déroule le tapis rouge et l’accueille à bras ouverts », avait confié début mars le portier d’Al-Qadsiah FC. Après cette déflagration, le retour de l’homme aux 102 sélections avec la Belgique était très attendu. Sélectionné par Garcia, le rempart des Madrilènes a pris la parole devant la presse, présente en nombre mardi dans l’amphithéâtre du centre d’entraînement national au sud de Bruxelles. Après avoir assuré s’être expliqué avec certains joueurs sur les raisons de ses agissements récents, tout en affirmant avoir été la cible de nombreuses fausses informations, Courtois, dans un discours aux allures de pardon, a évoqué sa relation tumultueuse avec Tedesco. Sans prendre de gants, évidemment.

«  Le brassard de capitaine n’a jamais été un problème. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Le problème avec la personne (Tedesco) était plus global. Il a noirci la scène, abîmé mon image. Je n’avais plus confiance en lui. J’ai commis des erreurs, a reconnu l’ancien gardien de Chelsea, avant de poursuivre. Je n’étais pas à 100% après une longue saison. J’avais des petits pépins physiques, et cela pesait. J’étais le seul capitaine présent à ce moment-là. Il n’est jamais venu me voir. J’ai explosé quand il a annoncé que je n’aurais pas le brassard. Je sentais qu’il ne me respectait pas. […] La Fédération aurait pu gérer la situation différemment. Je me blesse dans la foulée (genou). Je ne suis revenu qu’en fin de saison. J’ai joué quatre matchs et la finale de la Ligue des champions. Je n’étais pas prêt pour l’Euro (2024). »

La pilule ne passe toujours pas pour la presse belge

Le sujet est sensible, au point que le directeur de la communication de la fédération, David Steegen, a tenu à préciser que le coéquipier de Kylian Mbappé avait voulu s’excuser auprès des supporters et de l’équipe le 19 décembre 2023, sur Sporza (branche sportive de la télévision publique flamande). Attendues en grande pompe, ces fameuses excuses n’ont jamais vraiment pointé le bout de leur nez. « À refaire, je ne sais pas si j’aurais réagi différemment. Peut-être vis-à-vis du groupe, des supporters et de la Fédération. Je réagis dans l’émotion du moment. Je ne peux pas changer qui je suis », a tenté de se justifier l’un des plus grands gardiens du monde. Face à cette attitude, l’homme, qui aurait bénéficié de passe-droits sous Roberto Martìnez pour se concentrer sur son club quand les matchs internationaux l’excitaient moins, s’est tout bonnement fait dézinguer par certains éditorialistes de la presse belge. « Celui qui espérait des excuses formelles de Thibaut Courtois connaît bien mal le personnage. […] Ses presque deux années d’absence chez les Diables ? C’était surtout la faute de Domenico Tedesco (dont il n’a jamais prononcé le nom) et de la presse qui revenait toujours avec le sujet », a écrit la DH Les Sports+.

Face à ce marasme, Rudi Garcia a devant lui les douze travaux d’Hercule. Si le sélectionneur français fera assurément de Courtois son titulaire indiscutable, il devra apaiser les esprits et gérer les ego pour recréer un groupe uni. Mais aussi et surtout faire renaître de leurs cendres les Diables rouges, orphelins de la génération dorée, qui restent sur un Mondial 2022 où ils n’ont pas passé la phase de poules et un Euro 2024 calamiteux.

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