- C1
- J2
- Kairat Almaty-Real Madrid
Tout ce qui sépare le Real Madrid du Kairat Almaty
Pour son premier match à domicile en Ligue des champions, le Kairat Almaty va accueillir le grand Real Madrid sur ses terres ce mardi. Avant cette rencontre historique, voici ce qui sépare le club kazakh du club madrilène.

→ Quelques mers
Sans surprise, le voyage qui attend le Real Madrid pour rallier le Stade central du Kairat Almaty sera le plus long de l’histoire du club espagnol. Environ 10 heures de vol, 6 414,29 km à vol d’oiseau, ce qui reste moins que la distance que les Kazakhs ont dû parcourir pour rallier le Sporting Portugal pour leur dépucelage en Ligue des champions. Pour faire passer le temps dans l’avion, les Madrilènes pourront profiter du paysage et réviser leur géographie en admirant les différentes mers qu’ils vont survoler comme la mer Méditerranée, la mer Adriatique, la mer Noire ou encore la mer d’Aral. Sinon, entre deux films, ils pourront toujours revisionner leur déroute face à l’Atlético de dimanche (5-2).
🇰🇿🔜⚽️ Todo lo que necesitas saber sobre nuestro próximo rival, el Kairat Almaty. pic.twitter.com/EyddsEjcvl
— Real Madrid C.F. (@realmadrid) September 29, 2025
→ Une grosse cohésion d’équipe
Contrairement au Real Madrid qui peine encore à dégager une vraie force collective depuis l’arrivée de Xabi Alonso, les hommes de Rafael Urazbakhtin, actuellement deuxièmes de la Premier Liga, savent très bien ce qu’ils ont à faire. Pas de fioriture, un jeu simple, direct qui ne s’appuie pas sur des grandes individualités, mais sur un style défensif solide, au point d’être surnommé par les médias locaux « Kairat de béton ». Conséquence, en conférence de presse d’avant-match, l’entraîneur local est allé droit au but : « Pour ce match, nous nous concentrons sur la stabilité et sur le fait d’être actifs pendant les 90 minutes. Nous ne voulons pas de différences entre haute et basse intensité. Nous visons à être beaucoup plus solides », a assuré Urazbakhtin. Ce dernier a ensuite parlé de son homologue adverse, qu’il admire : « Xabi n’a pas encore mis en œuvre toutes ses idées. Les changements sont visibles, mais il a besoin de plus de temps. Nous avons aussi des idées sur leur manière de jouer et allons essayer d’en profiter. » Tremble Xabi, tremble !
→ Un vrai crack générationnel
Bon d’accord, Dean Huijsen, Franco Mastantuono et Arda Güler, c’est très fort. Mais le vrai crack générationnel se trouve à Almaty et s’appelle Dastan Satpaev. Ce nom ne vous dira sûrement rien, mais ce gamin est la poule aux œufs d’or du Kairat. Au club depuis ses 8 piges, l’attaquant kazakh de 17 ans a fait ses armes dans le championnat local où il a claqué 11 buts et délivré 7 passes dé’ pour sa première saison professionnelle, au point que Chelsea l’a déjà signé pour 4 millions d’euros. Avant de rejoindre les Blues à l’issue de cette saison, l’avant-centre au petit gabarit (1,76m) a déjà porté les siens lors des tours qualificatifs de C1 et pourrait profiter de jouer face au plus grand club du monde pour se faire remarquer. Les défenseurs madrilènes devront être solides sur les appuis.
→ Une certaine expertise dans la carrosserie
Est-ce que la Maison-Blanche peut se targuer d’avoir dans ses rangs un joueur qui bossait dans une entreprise de contrôle de qualité de pièces automobiles ? Sûrement pas. Le Kairat Almaty, si, avec Jorginho. L’attaquant occupait ce poste avant de jouer au niveau semi-pro au Luxembourg avec le Differdange 03. Désormais, l’avant-centre, capable d’évoluer sur tout le front de l’attaque, est titulaire indiscutable dans la formation de Rafael Urazbakhtin et n’a peur de personne. « Si j’affronte le Real Madrid, je ne pense pas que je vais gagner, je sais que je vais gagner », avait-il déclaré au Quotidien en 2024. Pour rappel, le Real s’est déjà fait torpiller à Bernabéu par Sébastien Thill, un ancien jardinier dans la commune de Differdange.
→ Un titre atypique
Sur le plan des trophées, très peu de clubs peuvent s’asseoir à la table du Real Madrid avec ses 15 Ligues des champions, 36 Liga, 20 Copa del Rey. En revanche, il y a un titre qui échappe à la Maison-Blanche : la Coupe européenne des chemins de fer, remportée par Almaty en 1971 en battant le Rapid Bucarest. Comme son nom l’indique, cette compétition, qui a disparu après l’effondrement du bloc de l’Est et la dissolution de l’Union soviétique, opposait des équipes de football liées aux compagnies de chemins de fer de différents pays européens. Sinon sur la scène nationale, le Kairat Almaty c’est quatre championnats du Kazakhstan, 10 coupes, 2 Supercoupes. Beau shopping pour Kairat.
Le Real Madrid va jouer un match de Ligue des champions près de la frontière chinoise !Par Thomas Morlec