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Marquinhos : après tant d’années, de galères et de combats
Il est celui qui a tout vécu sous le maillot du PSG. Des échecs cuisants aux joies toujours éphémères, le chemin a été semé d’embûches pour Marquinhos, symbole d’un club qui n’a jamais semblé si proche de réaliser son rêve.

« Il y en a qui viennent d’arriver, ils ne savent pas comment ça a été difficile d’arriver jusque-là. » S’il reste encore une marche – et pas n’importe laquelle – à gravir pour le PSG dans la conquête de son rêve, il en est un pour qui cette finale de Ligue des champions aura forcément un goût particulier. Après tant de soirées à quitter la scène le visage marqué par la tristesse, ce sont des larmes de joie que Marquinhos a retenu au coup de sifflet final ce mercredi soir contre Arsenal. Une émotion contenue mais palpable pour le Brésilien, parfois décrié ces dernières semaines, mais qui n’en reste pas moins un repère difficilement égalable pour tous les amoureux du club de la capitale.
Mon Marquinhos, mes batailles
Depuis son atterrissage au pied de la tour Eiffel, bague aux dents et acné sur le visage, l’homme le plus capé de l’histoire du club a été de toutes les batailles livrées par le club de la capitale. De la remontada à cette finale perdue en 2020 dans un stade vide face au Bayern en passant par Manchester United ou cet effondrement inexplicable au Santiago Bernabéu en 2022, il est le seul de l’effectif actuel (avec Presnel Kimpembe, relégué loin dans la hiérarchie par les blessures) à arborer toutes ces cicatrices. Parfois même en étant pointé du doigt comme l’un des premiers scarificateurs maison, au fur et à mesure de désillusions devenues presque une habitude au fil des années.
"J'ai déjà perdu une finale, je sais comme ça fait mal" 🗣️ La réaction de Marquinhos à la qualification du PSG en finale de Ligue des champions 🏆#PSGARS | #UCL pic.twitter.com/wl6bI7nEDK
— CANAL+ Foot (@CanalplusFoot) May 7, 2025
Comme à Villa Park puis à l’Emirates ces dernières semaines, le capitaine rouge et bleu n’a pas forcément été irréprochable pendant 90 minutes sur la pelouse : battu au duel par Declan Rice, dont le coup de tête aurait pu changer bien des choses, ou trop intéressé par la faute plutôt que par le duel avec Leandro Trossard sur l’action du but de Bukayo Saka. L’essentiel est ailleurs. « C’est une très belle émotion, reconnaissait-il après le coup de sifflet final au micro de Canal+. Le chemin était dur, lent, on a eu des matchs très difficiles. L’expérience, les cicatrices font grandir. J’ai eu des expériences qui me permettent de profiter un maximum sur le terrain, quand l’équipe court, défend… J’en parle avec les plus jeunes, on a eu du boulot pour arriver jusqu’ici, pour avoir cette mentalité, cet ADN. »
Une dernière marche à gravir
S’il devait être celui qui soulèvera la coupe aux grandes oreilles dans le ciel de Munich le 31 mai prochain, le Brésilien pourra dire qu’il l’aura arraché après avoir traversé un sacré lot de souffrances. « J’ai perdu une finale déjà, je sais comment ça fait mal. Je vais essayer de transmettre cette expérience à mes coéquipiers. Rien ne change, on va continuer à travailler de la même façon pour arriver bien et confiants », déroulait-il encore auprès de la chaîne cryptée. Seul membre de l’effectif actuel avec Lucas Hernandez à avoir déjà connu une finale de C1 (le même soir, mais pas dans le même camp et sans quitter le banc), l’ancien du Corinthians aura un rôle primordial à jouer dans les trois semaines qui arrivent, au cours desquelles Munich sera dans toutes les têtes.
« Marquinhos a joué onze fois cette compétition (douze, NDLR). Le haut niveau, c’est se relever, a même pris pour exemple l’adversaire du jour, Mikel Arteta, en conférence de presse. J’ai vu à quel point mes joueurs voulaient cette finale, car ils étaient tous en pleurs. » Une résilience désormais saluée par les autres équipes. Et un sentiment que l’intéressé espère ne plus jamais revivre. Quatorze ans après avoir racheté un club de la capitale loin de s’imaginer gambader chaque année à travers l’Europe une fois le printemps venu, les propriétaires parisiens n’ont jamais semblé aussi proches de leur graal. Si le PSG devait faire tomber l’Inter en finale, le symbole de ce sacre tant attendu, rêvé et fantasmé serait tout trouvé. Et personne ne pourrait nier que l’histoire serait belle.
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