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Les questions que Tibo InShape aurait dû poser à Emmanuel Macron

Par Ulysse Llamas
4 minutes

Ce mardi sur TF1, le Youtubeur fitness le plus connu de France a interpellé le président sur le sport, se concentrant sur la nutrition et la pratique du sport à l’école. Mais quelques sujets ont échappé à la vigilance du super musclé. Les voici.

Les questions que Tibo InShape aurait dû poser à Emmanuel Macron

Une question dans le sens du poil : la soirée était-elle physique ?

Pendant plus de trois heures ce mardi, l’émission Emmanuel Macron, les défis de la France a vu le président de la République s’épancher sur plein de sujets : les guerres, les retraites, la santé mentale, la fin de vie. Dans cette longue manifestation de son intelligence qui a duré plus de trois heures, le sport, lui, a eu le droit à une dizaine de minutes, sous les angles de la lutte contre l’obésité et de la nutrition. Même s’il est resté loin de l’endurance requise par les huit heures de son grand débat devant les intellectuels, en mars 2019, le président a tenu. Quelle performance de haut niveau ! Gros coup de chapeau à Manu, qu’il faut nuancer par la quasi-absence de contradiction.

Une question biographique : Tibo InShape, c’est qui ?

Thibaud Delapart n’a pas pris la peine de trimballer ses muscles sur le plateau de TF1. Le Youtubeur aux 26 millions d’abonnés a lancé le président sur le thème du sport en visioconférence avec son tropisme d’homme qui se prend en main : « Aujourd’hui, un adulte sur deux est en surpoids ou souffre d’obésité. Pour les enfants, nous parlons d’un sur quatre. Alors pourquoi ne pas introduire des cours de nutrition à l’école et augmenter les heures de sport à l’école ? »

« Grâce aux JO, nous avons mené une révolution culturelle, a répondu le président. Les 30 minutes de sport tous les jours à l’école, c’est un formidable instrument de prévention de surpoids. C’est une école de la confiance. C’est une école de l’attention. […] On doit continuer cette révolution culturelle à l’école. » Les concepts sont empilés, mais l’expertise attendra.

Une question pour un devin : le projet de réforme de la FFF ira-t-il au bout ?

Comme il est plus facile de parler de ce qu’Emmanuel Macron aurait dû (ou pu) dire, allons-y. Il n’a par exemple pas prononcé le mot « football ». Dommage, il y avait beaucoup à dire, surtout deux jours après l’annonce de la réforme du football français par la FFF. En gros, Philippe Diallo préconise de supprimer la LFP, de créer une entité dirigée par un collège de clubs professionnels. La boîte, en mode Premier League, gérerait les compétitions, les sous, la DNCG, et la commission de discipline du foot français. Vaste programme donc, non commenté par le président ce mardi.

Celui-ci est pourtant éminemment politique : Michel Savin et Laurent Lafon, élus rapporteurs de la mission parlementaire sur les dérives du foot français, doivent proposer une loi sur le sujet en juin. Après son passage à la Chambre haute, la proposition de loi devrait être examinée à l’Assemblée nationale à l’automne, avec un vote final au Parlement avant la fin de 2025. Philippe Diallo souhaite une réforme « au plus tôt pour la saison 2026-2027 ».

Une question philosophique : le foot, c’est donc politique ?

L’ancien latéral gauche de l’équipe de l’ENA le fait avec plaisir depuis 2017 : il récupère sa relation avec l’OM, file sur le terrain pendant la finale de la Coupe du monde 2018, il politise sa relation avec Kylian Mbappé (pour qu’il reste au PSG, pour qu’il participe aux JO), et tire comme un dictateur ses penaltys au Variétés Club de France. Emmanuel Macron aurait donc pu glisser un petit tacle à la gestion du foot français, ou commenter la crise du Covid, le fiasco Mediapro, la confiance aveugle à CVC, ou encore les millions de rémunérations de Vincent Labrune. Il a l’âge de Téléfoot, donc forcément, il s’y connaît.

Une question à cent balles (de LBD) : les dissolutions des groupes de supporters sont-elles efficaces ?

Emmanuel Macron travaille avec un certain Bruno Retailleau, un ministre qui préfère un peu plus la voile et l’équitation en Vendée à la balle ronde. Le ministre de l’Intérieur déteste les fumigènes, mais allume le feu chez les supporters. Sans contrepoids ni concertations avec les associations concernées, il choisit de faire la chasse aux associations de supporters, demandant la dissolution de pas mal d’entre elles. Alors que le rapport de Sacha Houlié prend lui tranquillement la poussière, Tibo InShape n’en a que faire.

Une question politique : où en est l’héritage des JO ?

Les excellents résultats des athlètes aux JO montrent que la France a bâti sa politique sportive sur la performance de haut niveau. L’Insep, l’ANS, et le projet des JO d’hiver 2030 le confirment. De là à faire de la France une nation sportive ? Pas forcément. Le budget du ministère des Sports a été raboté, l’afflux de licenciés post-JO n’a pas été très bien géré. Si un vaste plan de 5 000 terrains ou infrastructures est en cours, les collectivités tirent la langue. Les clubs aussi. Ils manquent de ballons, de bénévoles. Allô Tibo ?

Alors comme ça, on ne croit plus en Didier Deschamps ?

Par Ulysse Llamas

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