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La Triforce au rendez-vous, Gameiro talisman de Séville

Par Antoine Donnarieix
8 minutes
La Triforce au rendez-vous, Gameiro talisman de Séville

Pas de grosse surprise ce week-end, mais plutôt des confirmations : l’Atlético Madrid, le FC Barcelone et le Real Madrid cartonnent, tandis que Valence fait vraiment peine à voir. Parmi les individualités, Kevin Gameiro et Karim Benzema font du pied à l’équipe de France.

L’équipe du week-end : Atlético Madrid

Les jours se suivent et se ressemblent pour l’Atlético Madrid. Une habitude à laquelle les Colchoneros veulent s’accrocher au vu de leur dynamique de TGV. Cette fois donc, les hommes de Diego Simeone se sont déplacés sur le terrain de Las Palmas, invaincu depuis cinq matchs sur ses terres, toutes compétitions confondues. Une statistique bien trop faible pour que l’équipe des Baléares se permette de stopper le leader du championnat. Après deux tentatives pour mettre à mal le mur Jan Oblak, les Madrilènes prennent l’avantage grâce à un beau changement d’aile de Juanfran pour la patte gauche de Filipe Luís (17e). Maître de la partie malgré une domination sans réelle occasion de but, l’Atlético fait le break par son habituel tueur à gage : Antoine Griezmann. Tranquille, le natif de Mâcon s’offre même un doublé, une nouvelle fois servi par Koke, pour porter son total de buts en Liga à 12 unités cette saison (68e, 89e). En face, Las Palmas aura tout tenté, mais rien n’y fera : l’Atlético Madrid garde sa cage inviolée. Devant les micros après la rencontre, le constat de Jonathan Viera est amer, mais réaliste. « Depuis les tribunes, on pourrait croire que cette équipe est inoffensive, mais en réalité, elle est vraiment emmerdante. » Dans quinze jours, l’Atlético Madrid se rend au Nou Camp. Le rendez-vous est fixé.

Le Don Quichotte du week-end : Kevin Gameiro

Cela commence à se voir sur les pelouses de Liga : Kéké est de retour. Grâce à l’ancien Parisien, Séville remporte un duel face à Málaga sous haute température, et ce, en l’espace de deux minutes. D’une, sur une longue ouverture d’Adil Rami : Gameiro prend la profondeur et claque un lob délicieux pour ouvrir le score (40e). De deux, sur un mouvement initié depuis le milieu de terrain avec Éver Banega et Vitolo : Gameiro gère son espace pour ajuster une seconde fois Carlos Kameni d’un subtil piqué. Deux tirs, une seule potion magique : l’instinct du buteur. Et encore, Gameiro ne s’est pas arrêté à ce simple doublé. Tout au long de la partie, la pointe sévillane aura enchaîné les appels, les contre-appels, les passes et les dribbles à la manière d’un poison ultra nocif. Son activité incessante aurait même mérité un triplé, mais le sauvetage de Wellington sur sa ligne en aura voulu autrement. Au lieu de cela, son équipe aura souffert en infériorité numérique, la faute à un Vicente Iborra peu inspiré. Charles réduira le score, mais l’essentiel est acquis. Séville revient très fort au classement suite à ce nouveau succès (2-1). Les Palanganas conservent leur sixième place et talonnent toujours le Celta Vigo, deux points derrière. Avec cinq buts inscrits sur les trois derniers matchs, Gameiro espère organiser un repas avec Didier Deschamps sous peu.

Vous avez raté Celta Vigo 4-3 Levante et vous n’auriez pas dû

Ce samedi à Balaídos, les supporters de Vigo sont passés par toutes les émotions : le plaisir d’abord, la peur ensuite, pour terminer sur le soulagement. Pourtant, cette réception de Levante, lanterne rouge au classement, pouvait paraître comme une simple promenade de santé. Mais en Liga plus qu’ailleurs, gagner un match se mérite. Beau joueur, le Celta ouvre les débats grâce à John Guidetti, bien servi en retrait par Iago Aspas (35e). À l’aise comme un poisson dans l’eau, le Suédois remet le couvert avant la pause sur une magnifique ouverture de Daniel Wass (41e). Depuis les tribunes, Nolito applaudit ses partenaires avant de peut-être faire ses valises pour les prochains mois en direction du FC Barcelone. Et sans son chef d’orchestre, Vigo continue de donner le la. Iago Aspas transperce la défense granote, pour enfoncer le clou (57e). Fin du suspense ? Pas du tout. Les Valenciens n’abdiquent pas dans la dernière demi-heure, Deyverson (63e), puis Pedro Lopez (65e) menacent le Celta d’un retour inattendu. Sous pression, les Celeste vont se mettre à l’abri par Fabián Orellana (84e), même si Morales empêchera tout le stade de quitter l’enceinte à l’avance (89e). 4-3 score final, les cardiologues de Vigo se frottent les mains.

Le golazo du week-end : Karim Benzema

KB9 dans ses œuvres. Prends-ça, Noël Le Graët.

La polémique de la machine à cafe con leche : L’expulsion précoce est-elle vraiment nécessaire ?

Certes, le Barça s’est baladé contre l’Athletic Bilbao ce dimanche au Nou Camp (6-0). Certes, la puissance offensive de Lionel Messi, Luis Suárez et Neymar éblouit la planète entière. Oui mais voilà, cette fois-ci, la victoire blaugrana reste contestable. Pourquoi ? Parce qu’avant de coller un set à des Leones volontaires, le Barça aura d’abord failli prendre le premier but du match à la suite d’une erreur de relance de Gerard Piqué. Une poignée de secondes après, Luis Suárez s’extirpait du marquage d’Etxeita et dribblait Gorka Iraizoz, avant de se faire percuter par ce dernier. Résultat : penalty et carton rouge, le tout à la 4e minute de jeu. En infériorité numérique et mené au score après le but de Lionel Messi, tout est devenu plus simple pour les Culés. Tel un rouleau compresseur, les Barcelonais se sont amusés : Neymar (31e), Suárez (47e, 68e, 82e), puis Rakitić (62e) sont les buteurs de la rencontre, tuée par ce fait de jeu. Alors, pour ou contre la double peine ? « Ce match ressemblera peu à celui que nous allons jouer en coupe, confiait Sergio Busquets après le match. Quand il manque un joueur à une équipe, c’est difficile. Un penalty contre toi dans les premières minutes, cela fait déjà beaucoup. Je pense que l’expulsion est une sanction excessive. » Message reçu.

L’analyse définitive du week-end : Valence s’embourbe

La sinistrose à Valence, tout le monde commence à bien la connaître. Après les demandes du Mestalla en faveur de la démission de Nuno Espirito Santo, la direction s’est pliée à l’exigence des supporters. En revanche, la nomination de Gary Neville pour remplacer le meilleur ami de Jorge Mendes laisse encore perplexe. Sans aucune victoire en championnat depuis sa nomination le 2 décembre dernier, l’ancien Mancunien, aidé par son frère Phil, semble déjà en difficulté avec le FC Valence. Pire encore, puisque les frères Neville viennent tout juste d’égaler le triste record détenu par Ronald Koeman chez les Chés lors de la saison 2007-2008, avec neuf matchs sans victoire. En vérité, Neville n’est pas le seul et unique responsable de cette contre-performance, puisque l’entraîneur a seulement participé à six des neuf rencontres sans victoire. Mais pour quelqu’un qui prétendait vouloir « divertir le public » , le spectacle proposé est plus proche du cirque que de l’opéra.

Les déclarations du week-end :

Carles Vilarrubi, vice-président du Barça, évoque le cas Neymar et les accusations incessantes sur sa situation : « Chaque fois qu’il joue mieux et fait profiter les gens avec ses gestes, c’est plus compliqué dans tous les domaines. C’est une vraie mascarade autour de lui et je suis sûr qu’au final, on entendra que Neymar était à Dallas le jour de l’attentat de Kennedy. » Jean Neymar.

Cristiano Ronaldo réagit sur son coup de pied dans les jambes de Nacho Cases : « C’était instinctif. Ils auraient pu me mettre un carton jaune. Mais si je lui mets un coup de pied volontaire, il ne se relève pas. » Une parole de shérif.

« Je ne vais pas m’arrêter, je vais continuer dans cette voie. Avant la saison, j’avais dit que je pouvais atteindre les 20 buts dans la saison. J’ai confiance en moi et j’espère pouvoir aller plus haut. Pourquoi pas les 30 ? » Kevin Gameiro aime les buts et Tina Arena.

« Je ne pense pas qu’un gardien qui vient d’encaisser six buts soit dans son meilleur moment. Il va devoir récupérer, parce que mercredi, il doit jouer. » Ernesto Valverde exorcise Herrerín avant la revanche face au Barça.

Dans une interview accordée à Vanity Fair, Raúl parle d’une éventuelle reconversion en entraîneur : « On me le dit, on souhaite me presser. J’ai besoin de temps. Ma vie était si claire que désormais, je dois réfléchir pour savoir si la compétition me manque ou non. J’ai un projet de formation, je vais apprendre tout ce qu’il se passe autour du football : la direction sportive, la partie commerciale… C’est le moment de faire les choses sans pression, pour décider de ce que j’aime et dans quelques années, revenir à Madrid. » Et si Raúl succédait à… Florentino Pérez ?

Emilio Butragueño, directeur des affaires sportives du Real Madrid, s’exprime sur l’interdiction de transferts pour les deux prochains marchés par la FIFA : « Nous espérons que cette histoire se termine en appel. Cette suspension est une erreur. » Une argumentation implacable.

Le nombre pas si inutile : 13

Comme le nombre de matchs joués par Jan Oblak sans encaisser de but en Liga. Avec seulement huit buts concédés en championnat, le Slovène est sur un ratio de 0,4 but encaissé par match. Il est sur les traces du record détenu par Liaño lors de la saison 93-94, avec 0,47 but encaissé par match. La MSN est prévenue.

Et sinon, qué pasa ?

Nordine Amrabat va bientôt lever l’ancre de Málaga pour mettre les voiles à Watford. Road to glory.

Sur le banc au départ, James Rodríguez est entré en jeu pour blesser la Benz. Solide.

Vidéo

Au Portugal, Iker Casillas n’est pas dans la forme de sa vie. En témoigne la Une de Record après la défaite de Porto contre le Vitória Guimarães 1-0, et ce titre évocateur : « Mains de beurre » . Dur.

L’arbitre Szymon Marciniak dément avoir été influencé par Kylian Mbappé

Par Antoine Donnarieix

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