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L.Lozano : «Fleury ne fera pas une finale de Coupe de France»

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L.Lozano : «Fleury ne fera pas une finale de Coupe de France»

Dans la rubrique "Mais qu'est-ce qu'ils footent", cette semaine, on prend des nouvelles de Ladislas Lozano. Mais si, Ladislas Lozano, l'entraîneur des smicards du ballon rond de Calais, auteurs du bug de la CdF de l'an 2000. Après Casablanca, Créteil, Qatar, Reims, Qatar, Casablanca, Qatar, et "une année blanche", il renoue avec le foot amateur, le vrai. En DH, à Fleury-Mérogis, en Essonne. Entretien avec un véritable amoureux de la chose footballistique.

Depuis votre passage à Reims en Ligue 2 en 2004, où vous a emmené le football ?

Je suis passé par le Qatar et le Maroc. D’abord à Al-Ryyan, puis je suis retourné à Casablanca, avant de repartir au Qatar, à Al Khor, avec lequel j’ai gagné la coupe nationale, qui est la compétition suprême bien avant le championnat. L’étranger, c’est une expérience riche en termes de vécu, découverte de cultures et régions du monde. Mais je voulais absolument revenir en France.

Pourquoi étiez-vous sans club et chef du service “manifestation et transports” de la Ville de Calais depuis mai 2008 ?

Par incompétence et incohérence des dirigeants du club de Calais. Je me suis libéré de mon contrat au Qatar pour accéder à leur demande répétée au moins sept fois de revenir. Il était convenu que je revienne en tant que manager général. Jusqu’à avril, c’était d’accord sauf que le président qui m’a fait revenir s’est retiré de la course à la présidence. Et ce sont des gens qui ont toujours été maintenus à l’extérieur du club qui en ont pris la tête. Donc par jalousie, ils m’ont éconduit. Et moi je me suis retrouvé le bec dans l’eau. C’est difficile de trouver du travail en France en juin. Cette année a été catastrophique et difficile à vivre. Si j’avais passé une deuxième saison blanche, j’aurais arrêté ma carrière.

Et là, Fleury-Mérogis vous appelle. Mais quand bien même, comment donc on s’y retrouve ?

On s’y retrouve normalement. J’étais libre. Je n’avais pas de proposition en France. L’Iran, l’Irak, l’équipe du Soudan, le meilleur club de Lybie me voulaient. Ça ne m’intéressait pas. J’ai aussi refusé une sollicitation importante puisque quand l’ambassade du Togo à Paris vous appelle et vous propose un rendez-vous avec l’ambassadeur en vue d’entraîner des joueurs comme Adebayor… Au niveau de la France, le président de Fleury, Pascal Bovis, m’a appelé. Je me suis senti en confiance, bien encadré. Je mentirais si je disais que je rêvais d’un club de ce niveau, mais je suis content d’y être, de replonger dans le milieu amateur dans lequel j’ai évolué durant 18 ans. Je me sens bien dans ma peau et je me fous de ce que les gens pensent.

A part la prison, vous connaissiez quoi de Fleury ?

C’est justement un des éléments qui m’ont conduit ici. J’ai vécu toute ma jeunesse à Viry-Châtillon, sur le plateau. Mes parents y ont habité 40 ans. Toute la région du grand sud de Paris, je la connais bien. Parmi les dirigeants du club de Fleury, il y des anciens coéquipiers de Viry. C’est un coup de cœur.

Vous ne pensez pas être surqualifié pour un club de DH ?

C’est une question très importante à laquelle il faut réfléchir avant de s’engager. Je me suis rendu compte que ma présence était pénalisante. Chacun a sa réputation. Le principe, c’est que les gens se forgent une opinion de vous sans vous connaître. Que ce soit Lozano ou un autre, ça aurait été pareil. Le groupe commence tout juste à se libérer. Et puis niveau foot, c’est sûr qu’il ne faut pas reproduire une séance d’entraînement comme chez les pros. Ce serait catastrophique. Et dernier point, non, Fleury ne fera pas une finale de Coupe de France.

Niveau foot, vous pensez vraiment pouvoir prendre du plaisir ?

Oui. Le plaisir de voir évoluer mes joueurs physiquement, techniquement et tactiquement. Les voir adhérer à mon projet procure une grande satisfaction. Comme l’ont dit des gens très importants avant moi, le but d’un entraîneur est d’obtenir le maximum de ses joueurs.

Finalement, avec le recul, l’expérience en Coupe de France avec Calais vous a-t-elle apporté plus de bonheur ou de malheur ?

Beaucoup de problèmes. Çà a provoqué le rebut systématique. On ne m’a pas pardonné des choses futiles dites sur le football professionnel alors qu’on a pardonné à de grands noms des choses impardonnables. Dix ans après, on a la dent dure contre moi. Je n’ai frappé personne ni injurié personne. Je subis encore aujourd’hui la jalousie viscérale des clubs amateurs.

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