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Ces supporters ont un problème : le PSG est en finale à cause de leurs superstitions
Et si le parcours européen du PSG était dû à ces supporters frappés par les superstitions ? Cette saison, certains Parisiens se sont découvert des tocs aussi puissants qu’un pressing de Luis Enrique. Chacun à sa manière, mais avec un même objectif : voir le Paris Saint-Germain soulever enfin la coupe aux grandes oreilles.

La superstition textile
« Les années précédentes, je mettais souvent le maillot pour les matchs, classique finalement. Mais cette saison, je ne l’ai pas mis au début contre Gérone (1-0). Et puis ça a continué comme ça, sans que ce soit de la superstition. Arrivé contre Manchester City, je ne l’ai pas porté et on a gagné. Je me suis donc dit après “je ne le mets pas contre Stuttgart”, et ça nous a encore souri (1-4). Donc, un peu inconsciemment, je ne voulais plus le mettre. Et ça dure depuis ! Là pour samedi, je suis encore en grosse interrogation. Je serai présent au Mazette, mais je n’ai pas envie de me pointer sans rien… J’hésite encore… » Johan, 43 ans.
J’ai encore le sapin de Noël en place avec la boule du PSG dans mon salon.
La superstition épineuse
« J’ai encore le sapin de Noël en place avec la boule du PSG dans mon salon ! À la base, je devais le démonter au mois de janvier, comme d’habitude. Puis on a gagné contre Manchester City (4-2), donc je me suis dit que j’allais le laisser. Chaque année, je l’enlève, et on se fait éliminer. Là, je me suis dit que si je faisais l’inverse, ça allait porter chance. Quand je reçois du monde, évidemment que ça fait parler ! Je vous rassure, c’est un sapin synthétique. Je serai présent à Munich samedi, et si on gagne, je pense même à le laisser lors de mon retour ! » Guillaume, 29 ans.
La superstition déconnectée
« J’ai considéré que j’étais le porte-poisse du PSG donc j’ai arrêté de regarder les matchs. Pourquoi ? Ça a commencé en 2020 avec l’épopée européenne. Je n’avais regardé aucun match sauf la finale, et on a perdu. Et les années d’après, dès que je regardais, on perdait. Donc depuis le début de saison 2024-2025, je ne mate aucun match de Ligue des champions. Le déclic de n’en regarder aucun date vraiment de cette année, et ça marche. Exemple concret : lors du match retour contre Arsenal (2-1), je sortais de l’entraînement de rugby et je vois 2-0 pour Paris. Je me dis que c’est plié et que je peux regarder… J’allume, je mets la chaîne et … but pour Arsenal. Donc ça m’a confirmé dans ma superstition. Je me sacrifie et ne regarderai pas la finale ! » Guillaume, 38 ans.
Il y a un pote qui était en Asie lors des deux derniers matchs, on est en train de voir si on peut pas faire une cagnotte pour le renvoyer là-bas, comme ça il dégage !
La superstition en solitaire
« De base avec mes potes, on regarde tous les matchs ensemble. Mais s’il y a bien une saison où c’était moins le cas, c’était cette année. Et ça se passe plutôt bien, donc c’est bizarre. On a regardé quasiment toute la phase de ligue ensemble, et ce n’était pas dingue. Depuis, on était moins ensemble. Moi, parfois, j’étais au Parc des Princes, d’autres étaient en vacances… Du coup, chacun regardait dans son coin, par un concours de circonstances. C’est la première année où on ne regarde pas ensemble, et c’est cette fois qu’on arrive en finale. Donc là, on réfléchit sérieusement à la nécessité de se réunir samedi… Il y a un pote qui était en Asie les deux derniers matchs, on est en train de voir si on peut pas faire une cagnotte pour le renvoyer là-bas, comme ça il dégage ! (Rires.) Moi, la tendance pour l’instant, c’est d’être tout seul chez moi. Évidemment qu’on se retrouvera pour fêter ça en cas de victoire. » Samir, 34 ans.
La superstition marketing
« J’ai eu la chance de commander le maillot third le jour de sa sortie. C’était au même moment que l’arrivée de Khvicha Kvaratskhelia, donc je l’ai floqué à son nom. Il s’est avéré que les joueurs ont commencé à le mettre et à tout gagner avec. Un vrai porte-chance. Donc moi, j’ai décidé de faire comme eux, et je le mets à chaque fois ! De base, je ne suis pas superstitieux, mais là, je me suis créé une espèce de superstition… Et je crois tellement en ce maillot que j’ai racheté le même floqué Désiré Doué ! Ne reste plus qu’à patienter jusqu’à samedi. » Pierre, 52 ans.
La mère d’Elias, adolescent tué à la sortie de son entraînement en janvier, a tenu le coup grâce à Luis EnriquePar Quentin Toneatti