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Enfin la saison du Stade brestois ?

Par Aymeric Le Gall
6 minutes
Enfin la saison du Stade brestois ?

Après une saison dernière très compliquée, le Stade brestois a vécu cet été des révolutions à tous les étages. Avec l'arrivée de Jean-Marc Furlan à sa tête et après avoir mené un recrutement très prometteur, le club finistérien tourne la page d'un passé récent peu glorieux et espère enfin retrouver les sommets.

Cet été, à Brest, il souffle comme un petit vent nouveau qui n’est pas pour déplaire aux supporters du Stade brestois. Un vent doux et frais, celui de l’espoir, qui avait disparu depuis un bon moment déjà sur la pointe Nord du Finistère. Après une saison galère qui aura vu le public du stade Francis-Le Blé se retourner contre un coach, Alex Dupont, qui les avait pourtant menés au sommet de la Ligue 2 il y a quelques années (2009-2010), les Bretons avaient hâte de tourner la page. C’est désormais chose faite, et à tous les étages du club s’il vous plaît. Nouveau président (Denis Le Saint), nouvel entraîneur (Jean-Marc Furlan), nouveau coordinateur sportif (Grégory Lorenzi, qui est passé des terrains aux bureaux au terme de l’exercice 2015-2016) et nouvelles installations (centre d’entraînement, centre de formation et installation d’une pelouse hybride), c’est peu dire que le Stade Brestôa a fait peau neuve cet été et s’est donné les moyens de ses ambitions.

Faire table rase du passé

L’ère « Dupont 2 » étant terminée, c’est une nouvelle histoire que les Finistériens vont devoir écrire avec Jean-Marc Furlan, un entraîneur réputé en Ligue 2 et qu’il n’est plus nécessaire de présenter. « Très honnêtement, on peut dire qu’on a fait une fin de saison pourrie et il était temps que ça se termine, précise d’abord Gaëtan Belaud, l’arrière droit titulaire du SB29. On avait tous hâte de faire table rase du passé afin de pouvoir enfin repartir à zéro. » Si le chantier, énorme, est loin d’être achevé, il existe de nombreux motifs d’espoir à l’orée de cette nouvelle saison, à commencer par un recrutement de qualité. Avec un savant mélange d’expérience (Faussurier, Coeff, Castán, Diallo) et de jeunesse (Nganioni, Maupay, Lavigne, Labidi), les dirigeants et le staff brestois ont bien travaillé durant cette inter-saison pour offrir à leur coach un effectif de qualité.

Et même s’il est trop tôt pour dire si la pâte à crêpe va prendre dès l’entame de ce championnat saveur pizza, il n’est pas interdit de rêver en grand. « Quand on regarde notre effectif, on se dit qu’on devrait vraiment avoir une belle équipe type » , confirme celui qui a porté le brassard de capitaine durant les matchs amicaux (en alternance avec Bruno Grougi). Des rencontres de préparation qui se sont d’ailleurs soldées par un bilan plus que positif de cinq victoires (d’abord contre une sélection régionale, puis Metz, Guingamp, Plabennec et Rennes) pour un match nul (contre Alger). Au-delà des simples résultats, c’est le jeu proposé par les Bretons qui a convaincu les observateurs. Jeu au sol, volonté de repartir proprement de derrière, de trouver des relais courts, d’offrir beaucoup de mouvements, voilà les principes de bases posés sans surprises par un coach dont la philosophie de – beau – jeu est connue et reconnue de tous.

La patte Furlan

Pour sa première expérience sous les ordres de l’ancien entraîneur troyen, Gaëtan Belaud dessine un premier tableau flatteur : « C’est vrai que c’est très agréable de travailler avec Jean-Marc Furlan. Ses méthodes changent un peu par rapport à ce qu’on peut voir habituellement dans le monde du football français. On travaille beaucoup, il y a beaucoup de séances d’entraînements, mais on prend aussi énormément de plaisir, on est heureux d’aller à l’entraînement. Même lors des séances dites « physiques », on touche tout le temps la balle. C’est ça qui est bien avec Jean-Marc Furlan, c’est qu’il n’y a pas une seule séance où on n’a pas touché le ballon. Dès le premier entraînement, on a fait un toro, on a fait du jeu, des conservations de balle, alors que d’habitude, durant la première semaine d’entraînement, on met les baskets et on ne fait que courir. C’est hyper agréable pour nous les joueurs de travailler de cette manière. »

Repositionné en tant que latéral droit par Philippe Hinschberger à Laval (il avait commencé sa carrière au poste de milieu offensif), Gaëtan Belaud prend beaucoup de plaisir à travailler avec Furlan : « Il nous demande, à nous les latéraux, de participer au jeu le plus possible, d’être en permanence en mouvement, de ne pas hésiter à venir à l’intérieur du jeu quand c’est bouché sur les couloirs afin de proposer de nouvelles solutions aux coéquipiers. En général, les autres coachs nous demandent vraiment de rester sur la ligne et de surtout bien défendre, alors que là, c’est avant tout l’aspect offensif qui prime. Alors après, il veut aussi qu’on soit très costauds défensivement, qu’on se débrouille tout seuls pour que les joueurs offensifs puissent se focaliser d’abord sur leur boulot d’attaque sans perdre trop de jus. »

Discours mesurés mais ambitions bien réelles

Le beau jeu n’est peut-être pas forcément gage de résultats (n’est-ce pas, l’ESTAC version 2015-2016 !), mais cela n’empêche pas les supporters de saliver d’avance à l’idée de voir enfin à Brest une équipe joueuse et offensive. Mais si tous les signaux sont au vert et que les ambitions sont bien réelles cette saison, le staff breton ne souhaite pas aller plus vite que la musique. « On est dans l’inconnu. Ça serait gonflé ou irresponsable de dire qu’on vise les trois premières places » , disait récemment le technicien de 58 ans dans les colonnes de L’Équipe. Même son de cloche du côté du nouveau coordinateur sportif, Grégory Lorenzi : « Si on prend un entraîneur comme Jean-Marc Furlan, c’est qu’il y a de l’ambition. Mais on sait aussi qu’on ne sera pas prêts au démarrage. »

Les arrivées tardives des petits nouveaux comme Coeff, Labidi ou Diallo font que les dirigeants préfèrent, à juste titre, ne pas s’enflammer d’emblée. Ils savent par expérience que la Ligue 2 est un marathon long et compliqué et ça serait une erreur de leur part de clamer trop haut et trop fort que la montée est l’objectif n°1 du club cette année. Il n’empêche, pour Gaëtan Belaud, la mire est déjà réglée en position Ligain : « Par rapport à notre potentiel maximum, on sait qu’on ne sera pas forcément à 100% dès le début de la saison, mais ce n’est pas ça qui nous empêchera de faire des résultats et je pense qu’on peut jouer la montée. » Le match de ce vendredi soir, face au Gazélec d’Ajaccio, permettra en tout cas de jauger le potentiel de cette équipe new look et de voir si, cette saison enfin, le Stade brestois sera autorisé à rêver à des lendemains qui chantent.

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Par Aymeric Le Gall

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