Pour la première fois depuis 1977, un autre temps, le Stade de Reims va disputer une finale de Coupe de France. Les Champenois ont mis fin au rêve de Cannes, vaillant pensionnaire de N2, en décrochant leur ticket pour le Stade de France pourrejoindre le PSG, le 24 mai prochain.
Cannes 1-2 Reims
Buts : Ndoye (52e) pour les Cannois // Ibrahim (14e) et Teuma (58e) pour les Rémois
Ce n’est pas cette saison que le Stade de Reims aurait pensé vivre un moment d’histoire. Sous la menace de la zone rouge en championnat, ce club historique du football français a rappelé qu’il pouvait encore conjuguer ses moments de joie au présent. Pour la première fois depuis 1977, le SDR sera au rendez-vous de la finale de la Coupe de France, où il a rejoint le Paris Saint-Germain après s’être qualifié sur la pelouse de Cannes (1-2), un Petit Poucet qui aura essayé d’y croire jusqu’au bout. Avec une équipe légèrement remaniée par rapport à celle victorieuse contre l’OM, les Champenois ont débarqué au stade Pierre-de-Coubertin avec l’intention de ne pas laisser le Petit Poucet faire sa loi. Pas impressionnés par le parcours dantesque des Cannois, qui jouaient leur dixième match dans la compétition cette saison, les Rémois avaient seulement laissé les couleurs rouge et blanc à leur adversaire.
Le soir de Hafiz Umar Ibrahim
Ils ont eu la maîtrise en première période, ne laissant pas grand-chose aux locaux, ne pouvant compter sur rien d’autre que des tentatives de Cédric Gonçalves contrées (27e, 31e). Ils ont eu chaud dès l’entame, Fabio Yanni et Almike N’Diaye se transformant déjà en sauveurs devant Junya Ito et Cédric Kipré (5e, 6e). Le héros du soir, Hafiz Umar Ibrahim, a alors pointé le bout de son nez. Celui qui avait débarqué du Nigeria l’été dernier a choisi le meilleur moment pour signer son premier but dans l’Hexagone, en concluant du gauche sur un service en retrait de Mamadou Diakhon (0-1, 14e). Un beau dépucelage et un Diakhon en feu, qui aurait mérité une deuxième passe décisive avant la pause, Valentin Atangana n’ayant pas réussi à transformer l’offrande (44e).
Il fallait gagner en justesse pour les Sudistes et se trouver un buteur pour ramener l’espoir. Le co-meilleur artilleur de la compétition Julien Domingues, à égalité avec Gonçalo Ramos, n’a pas trouvé la clé, ramassée par un certain Cheikh Ndoye, infatigable quelques jours après avoir fêté ses 39 piges. Sur une spéciale cannoise, un corner vicieux enroulé au second poteau, le taulier a surgi pour envoyer une tête piquée et obliger le pauvre Joseph Okumu à accompagner le ballon au fond de ses propres filets (1-1, 52e).
La joie, l’espoir, tout ça, tout ça, et surtout la douche froide cinq minutes plus tard. Revoilà Ibrahim, 19 ans et qui pourrait être le fiston de Ndoye, cette fois dans le rôle du passeur après un déboulé à droite. À la finition, l’ancien banni Teddy Teuma, oublié par la défense cannoise dans la surface et à l’aise pour remettre Reims devant (1-2, 58e). Le bon timing de l’international maltais, entré en jeu au moment de l’égalisation, et un emballement de 20 minutes auraient pu faire basculer la rencontre d’un côté comme de l’autre. Yehvann Diouf a dit non d’un superbe arrêt réflexe devant Domingues (65e), Chafik Abbas n’a pas cadré (70e) et les Champenois ont croqué le break, Oumar Diakité n’étant pas assez précis (73e) et Vanni faisant rempart devant Ito. La dernière mèche allumée par Mai n’aura pas suffi pour débloquer le bonus séance de tirs au but. La belle histoire pour Reims, cette fois, et un peu moins de deux mois pour se dire qu’un exploit sera possible face au PSG, le 24 mai prochain.